Yaoundé,12 novembre 2015– Un nouveau projet a été lancé aujourd’hui par la FAO et le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, un projet de coopération technique d’un montant de US 416 225 dollars, qui vise à développer l’élevage du  tilapia en cage au Cameroun pour les vingt quatre prochains mois.

Le projet a été lancé conjointement par le Dr Taïga, Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales et Maï Moussa Abari, Représentant de la FAO au Cameroun.

Ce projet d’appui au développement du tilapia en cage au Cameroun est le fruit de la coopération entre le Gouvernement camerounais et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il intervient dans un contexte marqué par l’engagement ferme du Gouvernement et de ses partenaires de faire de l’aquaculture un levier de développement qui permettra, non seulement de créer des emplois et des revenus pour les jeunes camerounais, mais aussi et surtout d’assurer la sécurité alimentaire nationale.

 Renforcer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté

L’étude sur l’élevage du poisson en cage au Cameroun pour laquelle la FAO a apporté un appui en 2013, a été le prélude de ce projet  a déclaré Maï Moussa Abari. Cet appui au développement de l’aquaculture a pour objectif principal du présent  projet est de contribuer significativement à la croissance économique, à la création d’emplois, au renforcement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté avec comme perspective :

 la promotion d’un noyau durable de 20 opérateurs privés engagés dans l’élevage des tilapias en cage flottante ;

• le développement d’un métier intégré de fabricants de happa et de cages flottantes ;
• le renforcement de la production d’alevins de qualité et monosexes ;
• le développement de la production d’aliments extrudés pour l’élevage en cage.

 2015 , « Année de l’aquaculture au Cameroun ».

Le Cameroun dispose de nombreux atouts pour l’élevage des poissons, cependant« depuis plus de vingt  ans, nous observons un plafonnement de la production nationale des pêches de capture et une stagnation de la production aquacole au Cameroun. Pour pallier à cette insuffisance, le Cameroun est obligé d’importer environ 200 000 tonnes de poissons chaque année afin de satisfaire la demande nationale », a souligné le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, le Dr Taïga.

 Pour palier aux difficultés rencontrées  dans le domaine de l’aquaculture plusieurs actions et activités ont été réalisées notamment: la levée des contraintes liées à la disponibilité des alevins de qualité, en quantités suffisantes et à des prix abordables ;la levée des contraintes liées à la disponibilité de l’aliment en quantités suffisantes et à des prix abordables; le renforcement des capacités techniques et humaines des fermes pilotes; le développement de la chaine de valeur aquacole, ainsi que la mise en place d’une stratégie de communication et de vulgarisation de l’aquaculture.