Au quotidien, les travailleurs humanitaires se tiennent aux côtés de milliers de personnes à travers le monde, leur apportant assistance et soutien. En cette 10^e édition, les acteurs humanitaires du Cameroun se sont joints au reste du monde, afin de célébrer les « Femmes humanitaires », ces héroïnes méconnues qui font face aux dangers et à l’adversité pour aider les autres. Cette année, la FAO était à l’honneur dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, qui pour l’occasion a connu la visite de Madame Allegra Baiocchi, Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Cameroun. Les activités menées les 17 et 18 aout 2019 ont permis de fédérer autour d’une même cause, non seulement les agences des Nations Unies, mais également les ONG nationales et internationales intervenant en faveur des personnes dans le besoin.

Une célébration entre descentes sur le terrain, rencontres et expositions

Sur le terrain dans la région du Sud-Ouest, la Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Cameroun a touché du doigt les activités menées par la FAO dans le cadre de l’assistance aux personnes déplacées internes du fait de la crise. A Bokwai, localité située dans l’arrondissement de Buea, Madame Allegra Baiocchi s’est rendue auprès de quatre familles bénéficiaires d’un projet d’élevage des poulets. Ledit projet a à ce jour permis d’apporter un appui en vaccins, aliments de croissance et matériel de construction à mille familles dans les deux régions anglophones en crise. Selon Daniel, déplacé interne originaire de la localité d’Ekona et par ailleurs porte-parole des PDIs (personnes déplacées internes) de Bokwai, « le projet est très gratifiant pour les bénéficiaires et la communauté en général car il leur permet d’être plus autonomes ; apprendre à une personne à pécher est mieux que lui donner du poisson ».

A Kumba, la délégation des humanitaires s’est rendue à l’hôpital de district local ayant partialement été affecté par les flammes il y’a quelques mois. Ici et là, Madame Baiocchi s’est entretenue avec les PDI, leur exprimant sa satisfaction après avoir constaté leur forte implication dans les projets de subsistance menés par la FAO et les encourageant à maintenir le cap afin que grâce au plaidoyer, plus de familles puissent en bénéficier dans le futur. La Coordonnatrice Résidente a également salué le travail mené sur le terrain par les ONG nationales et internationales afin d’acheminer les projets humanitaires auprès des bénéficiaires.

La cérémonie officielle de cette célébration tenue dans la salle de l’Institut Panafricain de Buea a connu une forte adhésion du public venu se familiariser avec les opérations et missions des acteurs/Organisations à but humanitaire présents dans la région du Sud-Ouest. A travers une exposition, ces derniers ont partagé sur les activités menées, les réalisations accomplies et les projets à venir. Une opportunité supplémentaire d’attirer l’attention sur les besoins humanitaires dans la région, ainsi que sur l’importance de la coopération internationale.

Inauguration du bureau commun des Nations Unies à Buea

La célébration de la Journée Internationale de l’aide humanitaire fût également l’occasion d’inaugurer officiellement le bureau commun des Nations Unies dans le chef-lieu de la région, Buea. Le tout nouveau bâtiment héberge désormais 09 (neuf) des 11 (onze) Organisations onusiennes présentes physiquement dans la région du Sud-Ouest. Il a été créé dans le but de faciliter la coordination des réponses aux besoins humanitaires dans les deux régions en crise, en l’occurrence le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Il importe toutefois de relever que l’Organisation des Nations Unies est présente dans ces régions depuis 2018 pour fournir une assistance humanitaire aux communautés touchées par la crise socio-politique que vivent les habitants de cette partie du pays depuis près de quatre ans aujourd’hui. Grace aux financements CERF (Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies), la FAO y intervient en vue d’améliorer la sécurité alimentaire des PDIs et de leurs communautés d'accueil à la suite de la crise anglophone.