FAO au Cameroun

Le Cameroun valide son plan national du développement des semences agricoles

01/09/2020

Sur facilitation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Gouvernement à travers son Ministère de l’agriculture et du développement Rural (MINADER) a procédé à la validation de son plan national de développement de semences agricoles pour la période 2020-2025.

La logique de faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité »[1] à l’horizon 2035 découle du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Cette vision qui a ensuite été déclinée dans le document de stratégie de développement du secteur rural (DSDSR) a pour objectif de faire de ce dernier, un important moteur de l’économie nationale ; en créent des emplois décents et des richesses pour satisfaire la demande intérieure et extérieure tout en assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations dans un contexte de développement durable.

Dans ce processus de lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun, le MINADER, avec l’appui technique et financier de la FAO, s’est associé à l’ONG GADD reconnues en matière d’élaboration des politiques agricoles. A ce stade, l’ONG a effectué entre autres un état des lieux du potentiel de financement du sous-secteur semencier sur la période 2020-2025, proposé une approche optimale pour la relance durable du sous-secteur semencier et enfin élaboré un budget de mobilisation des différentes ressources déjà existantes pour les projets à venir.

De par sa complexité et son caractère stratégique, cette première mouture qui se doit d’être opérationnelle, passe par un certain nombre de filtres techniques. C’est ainsi que ce premier projetdu plan national de développement des semences agricoles a été soumis à l’attention des experts et partenaires techniques au développement venus des différentes structures d’accompagnement, réunis autour d’un atelier tenu le 21 août 2020 à Yaoundé, pour examen et validation dudit plan. Une tâche lourde et exaltante autour de ce plan que le Dr. Athman Mravili, Représentant de la FAO au Cameroun, a exhorté les experts à « rendre opérationnel », car il servira « de cadre de référence et de boussole, dans la planification des actions à entreprendre pour satisfaire la demande en semences de qualité garantie au Cameroun pour les cinq prochaines années ».

Les échanges sur le contenu du document ont eu pour ambition de l’enrichir. De l’état des lieux du financement aux acteurs clés de mise en œuvre en passant par le budget y afférent, les projections par filière et les approches de relance du sous-secteur semencier, les observations des experts et des partenaires techniques au développement ont été capitalisées pour à l’amélioration du document final.

Le diagnostic global ayant préludé à l’élaboration du document de politique nationale de semences végétales, ainsi que le plan de renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur semences ont relevé des dysfonctionnements à l’intérieur et entre des maillons de la chaîne des valeurs semencières, impactant ainsi sur la qualité et la disponibilité des semences mises sur le marché. Cette situation est imputable entre autres à la faible maitrise par les acteurs des itinéraires techniques de multiplication des semences, lacunes au niveau des fermes de multiplication et des établissements semenciers des facilités et manque équipements spécifiques à la production semencière.

Par cet appui, l’action de la FAO vise non seulement à impacter positivement la sécurité alimentaire au niveau national, mais aussi à réaffirmer sa ferme volonté d’accompagner le Cameroun dans l’élaboration des politiques, stratégies et programmes sectoriels qui concourent à l’atteinte des objectifs fixés par le Gouvernement dans le secteur rural.



[1] Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)