FAO au Cameroun

Pour le partage d’expériences, de bonnes pratiques et la pérennisation des acquis du projet sous-régional des classes vertes

27/01/2021

Atelier de clôture du projet sous-régional « Des classes vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive »

25 janvier 2021, Douala –  Aujourd'hui, après deux ans de mise en œuvre du projet, « Des Classes Vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive ».  L’ensemble des parties prenantes du projet se réunissent par visioconférence pour faire le bilan et échanger sur les expériences acquises au cours de la mise en œuvre de cette initiative, tirer les leçons, identifier les perspectives et formuler des recommandations pour la pérennisation des acquis.

 Le projet « Des Classes Vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive » financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à hauteur de 314 000 US dollars, est une initiative pilote mise en œuvre depuis 2018 au Cameroun, au Congo et au Gabon. Il vise à promouvoir des techniques innovantes de production auprès des jeunes en milieu scolaire et dans les communautés, tout en mettant l’accent sur la valeur nutritive des aliments et leur impact sur l’état nutritionnel.

Cet atelier sous-régional organisé par la FAO en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural du Cameroun (MINADER), a vu la participation du Directeur Général de l’Agriculture Représentant du Ministre d’Etat en charge de l’Agriculture du Congo et du Directeur Général du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) par ailleurs, Ambassadeur de la nutrition 2020 au Cameroun. L’atelier a réuni plus d’une quarantaine de participants, parties prenantes en provenance des trois pays bénéficiaires du projet.

Les travaux de l’atelier ont été ouverts par le discours de S.E.M. Gabriel MBAIROBE, Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural du Cameroun, précédé par les remarques liminaires de M. Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l'Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon et à Sao Tomé et Principe.

Dans son discours d’ouverture, S.E.M. Gabriel MBAIROBE a relevé que « Bien que possédant de nombreux atouts pour développer respectivement leur production agricole nationale, l’agriculture dans ces trois pays perd chaque année des actifs dont la plupart est drainée vers les centres urbains à travers le phénomène d’exode rural qui désertifie les villages. La population rurale qui est active dans l’agriculture vieillit et n’a pas encore adopté dans sa plus grande majorité, les méthodes modernes de production. Cette situation est le résultat entre autres, de la faible implication des jeunes et de la prise en compte insuffisante des aspects de la nutrition dans les programmes de développement agricole ».

Il a ainsi souligné le bien-fondé de ce projet qui pourrait répondre aux défis auxquels ces pays sont confrontés.

« Le projet Classes Vertes concilie très tôt les enfants avec les bons procédés d’agriculture et leur fait aimer les champs. Nous ne devons pas oublier que l’avenir d’un pays repose sur sa jeunesse et sur son amour pour la terre, notamment sur la passion qu’aura cette jeunesse pour l’agriculture ».

« Il devient donc urgent, sinon impératif pour les pouvoirs publics de nos pays respectifs, de revaloriser l’intérêt des jeunes pour les métiers de l’agriculture, afin de pouvoir également améliorer leur nutrition » a-t-il conclu.

Pour sa part, Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l'Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon et à Sao Tomé et Principe est revenu sur les enjeux du projet et ses principales réalisations : « Le projet Classes Vertes est en réalité un projet d’éducation agricole et de nutrition, dont les premiers bénéficiaires sont les élèves du primaire et du secondaire. Les classes vertes sont un cadre « d’apprentissage des techniques agricoles » en plein air qui produisent divers aliments nutritifs et ont une visée éducative ».

Selon le Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale « Au total, plus de 300 personnes, dont les enseignants, des agents d’agriculture et professionnelle de la santé et nutrition ainsi que les parents d’élève dans chaque pays ont été formées sur l’agriculture et les systèmes alimentaires sensibles à la nutrition - combinant les techniques de production par les micro-jardins et la nutrition - pour pouvoir à leur tour former plus de 6000 élèves et lycéens avec une production de plus de 3,5 tonnes au cours de l’année scolaire 2019-2020.  Un manuel de formation sur les techniques innovantes de production et nutrition a été élaboré et publié pour capitaliser les expériences et leçons apprises durant la mise en œuvre du projet ».

Au cours des travaux qui prendront fin le 26 janvier 2021, les participants animeront plusieurs sessions axées sur la présentation des stratégies de mise en œuvre, le partage d’expériences des bénéficiaires ainsi que les exemples de réussite sur la mise en œuvre du projet dans chaque pays, avant de mener des réflexions en groupe pour aboutir sur des recommandations pour la pérennisation des acquis du projet.

L’ensemble des résultats obtenus au cours de la mise en œuvre du projet et ses perspectives seront présentés au cours d’un point de presse que donnera le Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, M. Hélder MUTEIA le mercredi 27 janvier 2021 à Libreville, au Siège sous régional de l’institution.