FAO au Cameroun

ISAVET au Cameroun : une nouvelle cuvée de formateurs en épidémiologie vétérinaire de terrain niveau de base

10/06/2022

Au terme d’un atelier organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Ebolowa du 23 au 27 mai 2022, onze nouveaux formateurs en épidémiologie vétérinaire de terrain sont aptes à conduire les prochaines cohortes du programme de formation des professionnels vétérinaires en épidémiologie de terrain (ISAVET) niveau de base.

Plus de 70% des maladies infectieuses émergentes chez les humains proviennent d'animaux. Il est donc essentiel que les vétérinaires luttant contre les zoonoses possèdent les compétences nécessaires pour détecter et réagir rapidement. Pour combler les lacunes en compétences dans les pays, la FAO a établi un partenariat avec l’Institut des Maladies Infectieuses Animales (IIAD) de l’Université du Texas A&M et a lancé une formation des professionnels vétérinaires en épidémiologie de terrain (ISAVET) - niveau de base en 2018. En 2019, quatre premiers formateurs en épidémiologie de terrain ont été formés au Cameroun. Ces derniers ont à ce jour conduit trois cohortes et formé soixante-treize vétérinaires en épidémiologie de terrain niveau de base.

Dans l’optique d’augmenter le nombre de formateurs qui conduiront les prochaines cohortes de formation ISAVET, la FAO a organisé pendant cinq jours, un atelier de formation des formateurs en épidémiologie de terrain niveau de base. Les participants majoritairement issus du Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) ont été édifiés entre autres sur les techniques d'apprentissage, les concepts et les méthodologies pédagogiques en rapport avec le Programme ISAVET niveau de base. Un accent particulier a été mis sur les huit domaines de compétence pour les stagiaires ISAVET à savoir : la surveillance épidémiologique, l’enquête et la réponse sur le terrain, les méthodes épidémiologiques, la communication des risques, la préparation, l’éthique et le professionnalisme, la prévention et contrôle des maladies et enfin l’approche « Une Seule Santé ».

Au total, vingt-quatre sessions ont été dispensées aux futurs formateurs qui ont été soumis à deux tests de niveau : un pré-test en début de formation et un post test à la clôture de l’apprentissage. Le nombre de formateurs qui passe à quinze suite à cette formation vient s’ajouter désormais à ceux des mentors qui sont au nombre de vingt-trois, constituant ainsi un pool d’encadrement théorique et pratique pour des prochaines cohortes ISAVET niveau de base au Cameroun.

Au terme de cet atelier et sur la base des discussions entre les encadreurs, les futurs formateurs et partenaires de mise en œuvre du Programme ISAVET au Cameroun, des recommandations ont été formulées. Aux partenaires FAO et USAID, il est recommandé de prévoir des ressources financières suffisantes pour la communication et les missions de supervision et de suivi des stagiaires. Au MINEPIA, il est préconisé de veiller à l’aboutissement du processus d’institutionnalisation du Programme ISAVET au Cameroun et à la mise en place du comité de pilotage dudit Programme. Aux nouveaux formateurs, il est conseillé de s’approprier le manuel du formateur ainsi que d’élaborer et de soumettre au programme ISAVET des   études de cas adaptées au contexte national dans le cadre de l'amélioration continue de la qualité des cours. S’agissant du point focal du programme ISAVET, les recommandations formulées portent d’une part sur l’implication des superviseurs institutionnels dans le processus de sélection, de suivi et d’évaluation pré et post formation des stagiaires et d’autre part, sur le plaidoyer auprès des partenaires pour le financement des activités de vulgarisation des résultats des études de terrain réalisées par les stagiaires des 3 premières cohortes.

A travers son centre d'urgences pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD), la FAO renforce ainsi les capacités nécessaires en matière de santé animale afin de prévenir, détecter et réagir rapidement aux épidémies de maladies zoonotiques et non zoonotiques.