FAO au Cameroun

Cérémonie de lancement des activités de la FAO dans le cadre du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (PULCCA)

30/08/2024

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie les petits producteurs pour garantir la sécurité alimentaire des ménages dans la région de l’Est

La région de l’Est Cameroun, tout comme les régions de l’Extrême-Nord, l’Adamaoua, Nord-Ouest et Sud-Ouest, fait face à des défis importants en matière de sécurité alimentaire et de résilience climatique. Ceci est dû à un contexte marqué par une faible croissance économique et de graves répercussions de la COVID 19 associées à une pauvreté grandissante. Cette situation est exacerbée par un flux migratoire important des populations dans la région de l’Est qui demeure une grande zone d’accueil. De même, la recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes avec des conséquences dramatiques sur les productions agricoles, mettent ainsi à mal les moyens de subsistance et la santé nutritionnelle des communautés.

C’est dans ce contexte que le gouvernement du Cameroun représenté par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) et la FAO ont signé le projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire au Cameroun (PULCCA) en avril 2024. Financé par la Banque mondiale, ce projet vise à répondre de manière urgente à l’atténuation des impacts à court terme de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et à moyen terme, renforcer la résilience économique, climatique et communautaire dans les régions qui font face à ces fléaux.

Pour une durée de quatorze mois, l’assistance technique déployée par la FAO se focalise dans la région de l’Est et vise à soutenir la production primaire de base pour les agriculteurs et les éleveurs, notamment à travers l'acquisition et la distribution d'intrants et de petits matériels agricoles et d’élevages. Elle comprend également le renforcement des capacités des bénéficiaires sur les itinéraires techniques de production et la résilience face aux changements climatiques en adoptant l’approche de l’agriculture intelligente face au climat.

Pour marquer solennellement le début des activités de la FAO pour le PULCCA dans la région de l’Est, l’organisation onusienne a procédé à la cérémonie de lancement officielle couplée à une distribution de kits aux bénéficiaires le lundi 26 août 2024 à Ngamboula, dans l’arrondissement de Mandjou. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe, a présidé cette cérémonie en présence des représentants du gouvernement, des autorités administratives locales et traditionnelles, des partenaires techniques et financiers, des agences du système des Nations Unies implantées dans la région de l’Est ainsi que les agriculteurs et les éleveurs, bénéficiaires du PULCCA.  

« La région de l’Est a été touchée par les crises sociopolitiques des régions voisines et c’est pour renforcer la capacité de cette région à accueillir les réfugiés et les déplacés internes quelle a été identifiée pour être renforcée par ce projet de lutte contre les crises alimentaires » a déclaré Gabriel Mbairobé.

L’intervention de la FAO permettra ainsi de : « toucher directement 3 950 bénéficiaires du secteur des productions végétales et 900 bénéficiaires des productions animales pour un total de 4850 ménages bénéficiaires » a renchériAthman Mravili, Représentant a.i. de la FAO au Cameroun.

A terme, cette intervention de la FAO dans la région de l’Est vise à produire 800 tonnes de denrées alimentaires d’origine animale (poulets de chair, poules villageoises, porcs, petits ruminants) et 25 000 tonnes de denrées d’origine végétale (bananier plantain, igname, manioc) pour améliorer les conditions de vie des ménages vulnérables et des producteurs locaux. Parallèlement, les cultures maraîchères, incluant la pastèque, la tomate et la morelle noire seront valorisées sur une superficie de 117 hectares et pour une récolte estimée à 2 980 tonnes.

Afin de garantir l’impact sur l’ensemble des communautés concernées, la FAO souligne également les efforts des bénéficiaires à s’approprier des connaissances acquises ainsi que des services d’encadrement. Ceci afin de maitriser l’approche de vulgarisation selon les Champs écoles paysans, socle de la perpétuation des bonnes pratiques au-delà de la durée du projet.