FAO au Cameroun

Atelier sur le développement de l’aquaculture au Cameroun

26/09/2014

L'atelier sur le développement de l'aquaculture au Cameroun organisé conjointement par la FAO et le Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales s'est tenu  dans la salle de conférence de l'hotel Djeuga. Les objectifs d e cet atelier qui s'inscrivent en droite ligne des recommandations du Comité des Pêches (COFI)  sont notamment l'examen des contraintes au développement de l'aquaculture au Cameroun, l'analyse des besoins du secteur, les ressources disponibles  ainsi que  les écarts par rapport aux besoins. Le résultat escompté de cet atelier est la formulation de notes conceptuelles   de projet qui puissent se transformer en projets a soumettre aux bailleurs pour financement.

Cet atelier est d'autant plus important que le Cameroun est importateur net de poissons en dépit du fort potentiel en eau dont il regorge.  En effet le pays importe entre 120 et 140 milliards de F CFA par an, selon les chiffres du ministère de l'Élevage, des pêches et des industries animales (Minepia). Des chiffres en augmentation de 30 milliards de F CFA en 2011, par rapport à 2010. L'objectif des pouvoirs publics et des partenaires au développement  impliqués dans le développement du secteur  tels que  le gouvernement du Japon et l'Organisation des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour ne citer que ceux-là  est de limiter la dépendance du pays en terme d'importation du poisson et de renforcer l'offre. Comme l'a rappelé si bien, Dr Taiga Ministre de l'Elevage, des Industries animales et des Pêches  lors de la cérémonie d'ouverture de cet atelier,  «L'aquaculture jouera un rôle important pour réduire et assurer notre auto¬suffisance alimentaire, réduire aussi le déficit de notre balance commerciale». Et pour cause, «parmi les denrées alimentaires importées au Cameroun, figure en bonne place le poisson. L'objectif du gouvernement est donc d'inverser cette tendance en ce qui concerne les produits halieutiques car, l'offre est largement inférieure à la demande»,  a conclu le Ministre.

En effet, les statistiques disponibles au Minepia font état de ce qu'en 2011, le pays a importé près de 200 000 tonnes de poissons et autres produits de la pêche, afin de combler le déficit de la production nationale. Celle-ci est estimée à seulement 180 000 tonnes par an, pour une demande annuelle qui est de 400 000 tonnes. Elle est répartie ainsi qu'il suit: l'aquaculture produit 1 000 tonnes de poissons; la pêche industrielle 8 000 tonnes; 93 000 tonnes sont issues de la pêche artisanale maritime et 75 000 tonnes viennent de la pêche continentale.

L'objectif du Minepia est de porter la production nationale de 180 000 aujourd'hui à 250 000 tonnes par an à l'horizon 2018. Notons enfin  que la FAO est entrain de conduire a la demande du Gouvernement  un programme pilote d'élevage en cage de poissons aux fins de l'étendre a grande échelle dans une prochaine étape aux fins de contribuer a l'amélioration de l'offre  en poissons dans le pays.