FAO au Cameroun

Gestion communautaire des écosystèmes de mangrove en Afrique central: Enjeux et perspectives

15/06/2017

Les experts de la FAO, des ONG nationales et trois Pays de la COMIFAC se réunissent au Cameroun pour une bonne meilleure gestion et conservation des écosystèmes de mangroves.

Un forum Sous régional sur les mangroves s’est ouvert à Douala, au Cameron. Il est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le Ministère de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) du Cameroun et le Ministère de l’Economie Forestière du Développement Durable et de l’Environnement (MEFDDE) du Congo avec le soutien de la Commission des Forets pour l’Afrique Centrale (COMIFAC). Les participants venus du Congo Brazzaville, du Gabon et du Cameroun. Ce forum est devenu un impératif en raison de l'importance des écosystème de mangroves pour le développement socio-économique de l'Afrique centrale et eu égard à son rôle dans la stabilisation, la filtration et la régulation du microclimat.

Les mangroves figurent parmi les écosystèmes les plus productifs de la planète et sont d’importantes zones de reproduction et d’alevinage pour la plupart des espèces tropicales de poissons. En effet, elles contribuent activement au maintien de la biodiversité (plus de 80 % des poissons et d’autres espèces aquatiques y passent une partie de leur cycle de vie), à la stabilisation du climat et à la séquestration du dioxyde de carbone. Elles fournissent un large éventail de produits ligneux et non ligneux qui soutiennent les économies rurales, et elles constituent de grandes opportunités dans le domaine de l’écotourisme. Les mangroves offrent une protection contre deux des principaux risques liés au climat que connaissent les zones côtières, à savoir l’érosion et les inondations.

Le forum s’inscrit dans le cadre des projets financés par le Fond Mondial pour l’Environnement (FEM) et mis en œuvre par la FAO dans deux pays membres de la COMIFAC. Au Cameroun, le projet porte sur la gestion communautaire durable et conservation des écosystèmes de mangroves d’un montant total de USD 1 733 180, tandis qu’au Congo Brazzaville il s’agit de laa gestion intégrée des mangroves et des zones humides associées, et des écosystèmes forestiers côtiers pour un montant de total de USD 950 000.

Contributions et importances des mangroves aux moyens de subsistance des populations locales.

Dans son allocution d’ouverture Monsieur NGBWA Ludovic Etienne, Secrétaire Général de la Région du Littoral, a décliné les objectifs et les résultats attendus durant ce forum, parmi lesquels la présentation des acquis et des leçons tirées par les projets aux niveaux sous-régional et national. Il a dit : «… le projet mis en œuvre au Cameroun a permis au pays de se doter entre autres d’un document de stratégie pour la gestion durable de ses mangroves et d’un plan directeur de recherche et de suivi de ses mangroves. Aussi, d’autres initiatives notamment, la mise en place des forêts communautaires de mangroves, l’encadrement des collecteurs d’huitres, l’élevage des crevettes et le fumage de poissons ont été menées avec succès dans le cadre de ce projet… ».

Dans cette coopération technique apportée par l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, au nom de Monsieur Maï Moussa Abari, Représentant Résident de cette Organisation au Cameroun, Armand Asseng Ze, Chargé des Opérations et Point Focal des Projets GEF a précisé que les deux projets contribuent à l’Objectif Stratégique 2 de la FAO « Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durable. Au Congo, le projet contribue à l’impact 2 du Cadre de Programmation Pays et au Cameroun il rentre dans le Domaine Prioritaire 1 du Cadre de Programmation Pays. Pour lui, des recommandations formulées dans ce Forum seront adressées à l’endroit de la COMIFAC sous la forme de projets de décisions qui seront soumis à l’examen du Conseil des Ministres de la COMIFAC.E s’appuyant sur ce travail effectué en amont par la FAO, il serait intéressant que les acteurs nationaux de la valorisation des mangroves (pouvoirs publics, ONG, chercheurs et société civile etc.) puissent capitaliser en vue de la pérennisation les résultats obtenus par les projets sur les mangroves dans les pays de la COMIFAC.