FAO en Côte d'Ivoire

Renforcement à Abidjan de la biosécurité et de la sûreté biologique dans les laboratoires vétérinaires membres du RESOLAB

Plus de 70 pour cent des maladies infectieuses humaines sont des zoonoses (photo: © FAO)
19/03/2018

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Gouvernement ivoirien, représenté par le Ministère de l'agriculture et du développement rural (MINADER), en collaboration avec le Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), ont ouvert un atelier régional de renforcement des capacités de mise en œuvre de la biosécurité et la sureté biologique dans les laboratoires membres du Réseau des Laboratoires d’Afrique de l’Ouest et du Centre (RESOLAB). Cette initiative s’est tenue du 19 au 23 mars 20187, et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique, financé par l’Agence américaine pour le Développement international (USAID). Elle fait suite à un précédent atelier régional organisé par la FAO à Ouagadougou au Burkina Faso, en février 2017, au cours duquel les responsables biosécurité ainsi que les responsables de l’unité de virologie des laboratoires membres du RESOLAB des pays francophones ont rédigé et validé un programme régional biosécurité/biosûreté et discuté d’un manuel biosécurité et plan de nettoyage développé par la FAO.

L’objectif de la FAO en initiant ce présent atelier était d’améliorer l’application des mesures de biosûreté et de biosécurité dans les laboratoires d’analyses vétérinaires afin d’assurer la protection des travailleurs des laboratoires, des hommes, des animaux et de leur environnement. L’atelier se proposait par ailleurs de discuter de la mise en œuvre des recommandations du précédent atelier de Ouagadougou.

Ont participé à cet rencontre régionale 31 acteurs de laboratoires, notamment des responsables, des chefs de service  de virologie et/ou microbiologie et des responsables biosécurité des laboratoires nationaux de diagnostic vétérinaire des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo. Ces experts en laboratoires ont été formés entre autres à l’analyse et à la prévention des risques biologiques liés à la manipulation de pathogènes potentiellement dangereux et à la rédaction de procédure opérationnelle standard sur l’élimination de déchets de laboratoire.

Au terme de ces cinq jours de formation sur les concepts de base de biosécurité et de sureté biologique en laboratoire, chacun des participants a réalisé une évaluation des risques auxquels son unité est confrontée et mis en place les mesures nécessaires de prévention des risques.

L’importance de la biosécurité et de la biosûreté

La problématique de la biosécurité et de la biosûreté est une question urgente qui se pose à la communauté internationale car, s'agissant de la gestion de risques de type biologique, environnemental associés à la santé et à la vie de l’Homme. Plus de 70 pour cent des maladies infectieuses humaines sont des zoonoses.

Pour Monsieur Kouakou Apporture, Directeur de cabinet adjoint au Ministère de l'agriculture et du développement rural, "l'importance du sujet traduit l'urgence des solutions à mettre en œuvre pour permettre à l'Afrique de disposer de standards appropriés de biosécurité dans les laboratoires, afin d'assurer une protection efficace de l'ensemble du personnel de laboratoire et de l'environnement".

La collaboration FAO - USAID dans la prévention des maladies animales

Le renforcement des capacités en biosécurité et biosûreté des laboratoires a démarré au sein du RESOLAB grâce à une collaboration entre la FAO et l’Agence américaine pour le Développement international (USAID). Plusieurs ateliers de formation et missions d’experts avaient alors été organisés pour évaluer entre autre, l’état de mise en œuvre de la biosécurité dans les laboratoires de diagnostic vétérinaire, ainsi que la réactivation du groupe RESOLAB-Biosécurité/Biosûreté.

D’autres partenaires se sont joints à ces institutions, afin de soutenir, dans le cadre du Programme de Sécurité Sanitaire Mondiale (GHSA), la mise en œuvre de la biosécurité et la sûreté biologique dans les laboratoires de diagnostic vétérinaire d’Afrique de l’Ouest et Centrale ; il s’agit notamment de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) ainsi que le Centre pour le Contrôle des Maladies Animales (CDC).

À travers le RESOLAB, la FAO apporte une assistance technique aux laboratoires de la sous-région afin que leurs activités de diagnostic soient réalisées dans le respect des règles de biosécurités/biosûreté. «Cette assistance technique devra être traduite à travers l’établissement de standards de sécurité biologique de laboratoire, relatifs aux conditions de travail adéquates et saines pour le personnel de laboratoire, à l’évaluation de risques générés, aux mesures appropriées pour minimiser les risques de contamination humaine et, ou de l’environnement», a rappelé Mme Ziehi, s’exprimant au nom de Monsieur Germain Dasylva, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, à l’ouverture de l’atelier.

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Liens utiles

http://www.fao.org/emergencies/urgences/maladies-animales-transfrontieres/fr/