La Journée mondiale contre la rage est une opportunité de regrouper dans une communauté de vue, les individus participants, les ONG et les gouvernements pour échanger sur leurs activités en lien avec la rage. Cette année l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire à travers son Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) prend une part active dans la célébration de la 14ème Journée mondiale de lutte contre la rage sous le thème « Engageons-nous, vaccinons pour éliminer la rage ». En effet, la vaccination et la collaboration sont les points clés de l'élimination de la rage. En l’occurrence, la vaccination des chiens et la prophylaxie post-exposition ainsi que la nécessité d'un effort commun sont essentielles pour arriver à éliminer cette maladie zoonotique.

La rage est une maladie infectieuse, virulente, inoculable en général par une morsure et elle est caractérisée, après une longue période d’incubation, par une encéphalomyélite mortelle en règle générale, accompagnée, le plus souvent, de signes d’excitation, d’agressivité ou de paralysies, puis la mort. La rage a un impact significatif sur la vie et les moyens de subsistance. Au niveau global, la journée mondiale de lutte contre la rage garde toute son importance. L’appel récent conjoint de la FAO, de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient nous en rappeler les enjeux. Les études indiquent que chaque année, environ 60 000 personnes meurent de la rage dans des extrêmes souffrances, dont une grande majorité sont des enfants mordus par des chiens contaminés.

En Côte d'Ivoire, la rage est endémique. Pour l'éradiquer, depuis janvier 2017, tous les secteurs impliqués dans la santé publique ont donné la priorité à cette maladie animale en élaborant une Stratégie nationale de lutte intégrée contre la rage afin d'atteindre l'objectif mondial de zéro cas de rage humaine d'ici 2030. Cette stratégie (2016-2030) a été élaborée selon une approche transdisciplinaire et "Une Seule Santé", par un groupe de travail sur la rage impliquant des acteurs de la santé publique, la santé animale et l'environnement.

La FAO avec l'appui du GHSA financé par l'USAID, depuis 2015, a travers son Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) en Côte d'Ivoire travaille en synergie dans le cadre de la Tripartite (OIE et OMS) a l'élimination de la Rage à l'horizon 2030, à travers, entre autres: i) l'appui au Comité National pour l'élaboration du plan de lutte intégrée contre la rage, ii) la formation des enseignants et des élevés et iii) la sensibilisation communautaire.

Lutter contre la Rage - un défi majeur

A l’occasion de la célébration de cette journée en Côte d’Ivoire, des experts du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, de la Santé Publique, de l'Environnement et les partenaires de Programme de Sécurité Sanitaire mondial (GHSA) se sont retrouvés afin d’échanger sur la situation de la rage animale et humaine au niveau national : la surveillance de la rage, la prise en charge animale et humaine pour la prophylaxie post-exposition de la rage ou la conduite à tenir lors de morsures par animal, entre autres.

Le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Moussa Dosso, a souligné  « qu’en ce 21^ième siècle, personne de devrait mourir de la rage » Il a aussi insisté sur l’importance de vacciner les chiens « La vaccination des chiens est la clé pour arrêter la transmission de la rage entre chiens, et des chiens aux humains. En prévenant la transmission de la rage à la source, la vaccination des chiens est un moyen rentable et durable de sauver des vies ». Aussi, la lutte contre la rage à la source animale est une des stratégies adoptées par la Direction des Services Vétérinaires, avec l'appui de plusieurs partenaires engagés dans cette lutte dont la FAO, l’OIE, l’OMS, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), l'Alliance Globale Contre la Rage (GARC), le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire (CSRS) ou le Programme Afrique One Aspire, entre autres. À leur tour, Dr. Ane Ambroise, représentant le Représentant de l’OMS à cette cérémonie, a également rappelé qu’il nous reste que 10 ans pour atteindre notre objectif d’élimination de la rage. L’engagement de la coalition internationale avec la FAO, l’OMS et l’OIE doit se prolonger au niveau national. « il faut lancer un appel à toute la communauté nationale, professionnels de la santé (animale et humaine), aux leaders d’opinion et aux Institutions publique pour une adhésion et une implication du forte dans le processus de ce nouveau cadre mondial prôné par l’la FAO, l’OIE et l’OMS en vue d’atteindre l’objectif «Zéro rage d’ici 2030 ». 

La Directrice Pays de l’USAID, Dr. Nancy Lowenthal, a rappelé l’engagement du Peuple Américain auprès de la Côte d’Ivoire et pour promouvoir et soutenir les efforts du pays dans la lutte contre la zoonose prioritaire que représente la rage en Côte d’Ivoire, à travers le programme de sécurité sanitaire mondiale, « On est ensemble ! », a-t-elle conclut. Les objectifs mondiaux «zéro cas rage à l’horizon 2030 » du nouveau cadre mondial pour l’élimination de la rage due à la morsure des chiens insiste sur la prévention par la vaccination à grande échelle des chiens dont les morsures sont à l’origine de 99% des cas sur l’homme. La vaccination d’au moins 70% des chiens pourrait interrompre le cycle de transmission chez les chiens et vers l’homme. Cela peut réduire sensiblement le nombre de décès causés par la rage humaine.

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