FAO en Côte d'Ivoire

Aquaculture : cap sur la relance de la filière piscicole dans la région du Tonpki avec l’appui technique de la FAO

25/11/2021

Aquaculture: cap sur la relance de la filière piscicole dans la région du Tonpki avec l’appui technique de la FAO.

Pillée durant la crise de 2002, la ferme piscicole de Dompleu, spécialisée en alevinage est de nouveau opérationnelle. Réhabilitée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation des personnes vulnérables dans les régions du Cavally, de Guemon et du Tonkpi, les objectifs sont atteints pour cette première phase. 

La ferme de Dompleu est aujourd’hui opérationnelle à 20% de sa capacité de production en produisant plus 15 mille alevins par mois pour le bonheur des pisciculteurs de la région. Selon les prévisions, la réhabilitation de l’ensemble des étangs permettra la production de 50 mille alevins mois à travers la technique de l’inversion hormonale. Cette technique selon Kesse Gbeta, expert en production halieutique à la FAO, consiste en la reproduction de poissons entièrement mâles. Ce qui permet aux poissons d’atteindre la taille commerciale optimale en moins de temps. 

Cette forte production d’alevins pourra ensuite alimenter l’ensemble des fermes piscicole de la région avec pour objectif de satisfaire à moyen terme, la demande nationale en produit halieutique particulièrement pour le tilapia. 

En vue d’assurer la pérennité de ce projet et relancer la filière piscicole depuis la station de Dompleu, le Ministre Sidi Tiemoko Touré, Ministre des Ressources Animales et Halieutique répondant à l’invitation de Monsieur Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire s’est rendu sur le site le mardi 23 novembre 2021, en vue d’apprécier les acquis du projet. « Je suis impressionné et satisfait du travail remarquable de la FAO qui nous apporte son expertise technique en vue d’accroitre notre production nationale en produits halieutiques particulièrement pour le poisson. Soyez rassurés de l’engagement de mon département ministériel à assurer le suivi de ce projet car nous avons pour défi, d’assurer la souveraineté alimentaire de notre pays sur des produits de grande consommation dont le poisson » a soutenu le Ministre Sidi Touré.

Au regard des résultats satisfaisants produits par ce projet, Monsieur Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire promet accroitre l’intervention de son Institution en appui aux efforts du Gouvernement sur le chantier de la souveraineté alimentaire  

Dans la même dynamique, la station de Dompleu ainsi que deux groupements agricoles de la région du Tonkpi ont été équipés en tricycle. Objectif, faciliter le transport des aliments, des alevins et des poissions. Le Représentant de la FAO a procédé à la remise officielle de ces engins, le mercredi 25 novembre à Man. 

Sur le terrain, les bénéficiaires du projet n’ont pas manqué d’exprimer leur reconnaissance à la FAO. « Après la crise de 2002, l’activité piscicole était à l’arrêt dans notre région. En 2020, la Fao, dans le cadre d’un projet aux personnes vulnérables nous a aidé à la relance de notre activité. Aujourd’hui nous pouvons vendre des poissons de 500 grammes en 5 ou 6 mois. Notre activité nous permet aujourd’hui d’avoir une autonomie financière » a témoigné Mahan Jean, Président Régional des pisciculteurs de Man. 

Pour Oulai Blah Pierre, l’un des bénéficiaires, ce projet est à saluer. « Nous avions d’énormes difficultés à l’époque. Je ne parvenais pas à joindre les deux bouts. Avec l’avènement de ce projet mis en œuvre par la FAO et qui permet relancer notre secteur d’activité, j’ai retrouvé ma dignité car j’arrive maintenant à me prendre en charge » a-t-il expliqué. 

Malgré les acquis notables de ce projet, de nombreux défis demeurent dans la satisfaction de la demande de poisson produit localement et faire de la pisciculture, une activité économique rentable. Il s’agit entre autres, de la production locale en aliment de qualité, de l’approvisionnement régulier en aliment des pisciculteurs repartis sur l’ensemble du pays, des pisciculteurs en aliments de qualité, la réduction des taxes sur les aliments importés.