La FAO à travers son programme FISH4ACP présente sa stratégie pour accroître la productivité et la durabilité du secteur du tilapia.

8 décembre, Abidjan – Réunis au cours de l’atelier de planification du programme FISH4ACP, pour évaluer comment  tripler la production de tilapia au cours des dix prochaines années et mieux répondre à la demande intérieure, les experts et les parties prenantes ainsi que les partenaires techniques et financiers que sont l’Union Européenne  et le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) ont convenu que libérer le potentiel du secteur demande d’accroitre la disponibilité et la qualité des aliments et des alevins. Ils ont également appelé au développement d'une chaîne de valeur plus solide et durable, créatrice d'emplois et respectueuse de l'environnement.

« Le poisson est la source la plus importante de protéines animales en Côte d’Ivoire », a déclaré Sidi Tiémoko Touré, Ministre des ressources animales et halieutiques (MIRAH) lors de l’atelier tenu à Abidjan, où des experts et parties prenantes impliqués dans la production de tilapia ont discuté du développement de ce secteur. Il a ajouté: « Notre objectif est d’être plus autonomes pour répondre à la demande de poisson, estimée à 650 000 tonnes par an. Cela exige d’intensifier la production aquacole locale, particulièrement celle du tilapia d’élevage ».

La rencontre a été organisée par FISH4ACP, une initiative mondiale portée par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et mise en œuvre par la FAO pour accroitre la productivité et la durabilité des chaines de valeur en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique. Les travaux de FISH4ACP pour renforcer la production de tilapia en Côte d’Ivoire ont débuté cette année par une analyse de la chaîne de valeur qui a conduit au plan de développement présenté aujourd’hui.

M. Massimo Scalorbi de l’Union Européenne a rappelé l'accent mis par le programme FISH4ACP sur la croissance économique, l'équité sociale et la durabilité environnementale. « Je salue donc les efforts des autorités ivoiriennes pour augmenter la production aquacole locale tout en minimisant les effets négatifs sur l’environnement », a-t-il déclaré.

« Nous soutenons la vision de FISH4ACP pour un secteur du tilapia plus solide et durable », a déclaré Benjamin Laag du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) qui finance le programme avec l’Union européenne. « Cela aidera la Côte d’Ivoire à devenir plus autonome, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en multipliant les possibilités d’emploi », a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion, plus de 60 experts et parties prenantes ont convenu que le manque d'alevins et d'aliments de qualité à un prix abordable sont les principaux obstacles à l'augmentation de la production ivoirienne de tilapia du Nil, que FISH4ACP entend tripler pour satisfaire environ 40 % de la consommation annuelle de tilapia, soit environ 45 000 tonnes, d’ici 2031. Ils ont souligné qu'une telle augmentation doit impérativement s’accompagner d'un renforcement de la structure de la chaîne de valeur et de sa durabilité.

« Le programme de renforcement de la chaîne de valeur du tilapia en Côte d'Ivoire est ambitieux », a déclaré Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d'Ivoire. « Néanmoins, étant donné la volonté politique du gouvernement et le fort soutien de nos partenaires, nous pensons pouvoir y parvenir ensemble. »

FISH4ACP concentrera ses efforts de renforcement de la chaîne de valeur sur le renforcement des capacités des acteurs et des organisations depuis la production jusqu'à la commercialisation. M. Gaiji a ajouté qu’un meilleur accès au financement des aquaculteurs est essentiel pour y parvenir. Il a aussi souligné que le programme prévoit de mettre en place un système de suivi numérique et de certification du tilapia local pour accroitre la durabilité du secteur.

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Gonkanou Bekrou

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FAO Côte d’Ivoire

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