FAO en Côte d'Ivoire

Développement durable : la FAO partage avec les étudiants de l’Institut Universitaire d’Abidjan sur son rôle d’appui à la Côte d’Ivoire en réponse aux besoins prioritaires dans le domaine agricole.

25/01/2022

Quel est le mandat de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ? Comment cette agence spécialisée des Nations Unies accompagne-t-elle le Gouvernement ivoirien à résoudre les besoins prioritaires agricoles formulés dans le cadre de programmation pays (CPP). 

Comment contribue-t-elle aussi à travers les projets qu’elle met en œuvre, à répondre aux défis auxquels fait face le pays sur la question de la souveraineté alimentaire particulièrement sur les produits de grande consommation comme le riz et le tilapia ?

Les réponses à ces différentes questions étaient au cœur d’une rencontre d’échange organisée le mercredi 19 janvier 2022, entre une équipe d’experts de la Représentation de la FAO Côte d’Ivoire conduite par son premier responsable, Samy Gaiji et les étudiants inscrits en master santé et master étude de développement de l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA).

Cette séance d’échange sollicitée par les responsables de cette Université s’inscrit dans le cadre d’un séminaire portant sur   la coordination des activités pour le développement et les organisations du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Ce séminaire vise à instruire les étudiants sur l’évolution de l’organisation des Nations Unies, le rôle et les missions des agences dont la FAO et leurs engagements en Côte d’Ivoire dans le cadre de la récente réforme du Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD).

S’agissant particulièrement de la FAO, il était surtout question de présenter les domaines prioritaires du secteur agricole en Côte d’Ivoire formulés dans le CPP et pour lesquels la FAO apporte son appui. Le CPP en effet, est le document stratégique qui a pour but d'identifier les domaines de collaboration entre le Gouvernement de Côte d'Ivoire et la FAO et qui définit la manière dont la FAO peut aider au mieux à réaliser les priorités nationales de développement agricole à moyen terme. Ainsi, Anne Marie N’Da Kouassi, la chargée de programme, Pascal Cuny du projet Promire, David Solano, chargé de la mobilisation des ressources et Dr Bonny Stéphane en charge du volet nutrition ont partagé avec les étudiants, les différents projets mis en œuvre par la FAO en Côte d’Ivoire.

Ainsi, dans une approche participative, plusieurs thématiques ont été développées avec un accent sur les projets mis en œuvre par la FAO. Ce sont entre autres, la sécurité alimentaire, la nutrition, l’agroforesterie, le cacao durable et surtout la question de la souveraineté alimentaire.

« La Côte d’Ivoire dépend fortement de des importations de tilapia. Cette importation coûte à l’Etat environ 350 milliards de francs par an. Cette tendance est aussi observée au niveau du riz et d’autres filières. Pourtant la Côte d’Ivoire bénéficie de nombreux atouts non négligeable qui devrait lui permettre d’être plutôt exportateur de ces produits. Notre travail au niveau de la FAO est d’apporter un appui technique et des conseils au Gouvernement en vue d’inverser la tendance. Nous pensons que cela est possible. Il y a quelques années, la Côte d’Ivoire importait du poulet. Aujourd’hui, avec les efforts du Gouvernement, la production nationale parvient à couvrir en majeur partie la demande intérieure. La transformation de l'économie agricole ivoirienne doit se faire sur le socle d’une production durable et répondant aux priorités nationales comme l’autosuffisance dans le secteur de l’aquaculture ou de la riziculture. C'est un objectif atteignable et la Côte d'Ivoire dispose de nombreux atouts pour y parvenir » a rappelé Samy Gaiji, le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

Au terme de la rencontre, les étudiants de l’IUA ont été impressionnés par le travail remarquable de la FAO. « Je ne savais pas que la FAO mettait en œuvre autant de projets en vue d’éradiquer la faim particulièrement dans notre pays. Cette conférence a été riche en enseignement pour moi et j’envisage plus tard faire carrière avec les Nations Unies » a expliqué Diane Carine Gnago, étudiante en master 1 santé.

Yéo Kassoum, étudiant en master 2 santé qui est par ailleurs membre d’une Organisation Non Gouvernementale exerçant dans le domaine agricole, ambitionne écrire des projets à soumettre à la FAO dans le cadre de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en riz. « Notre pays a de nombreux atouts. Avec de la volonté, nous pourrons assurer notre indépendance alimentaire » a-t-il laissé entendre.