FAO en Côte d'Ivoire

Pêche artisanale : cap sur la qualité sanitaire des produits halieutiques et une meilleure santé des transformatrices avec l’utilisation des fours FTT.

01/02/2022

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à travers son projet « Initiative Pêche Côtière en Afrique de l'Ouest (IPC-AO) » a organisé au profit de transformatrices de poisson de Sassandra, un voyage de partage d’expérience et de bonnes pratiques à l’utilisation des fours FTT.

Le poisson est un aliment très prisé en Côte d'Ivoire mais sa conservation demeure une préoccupation pour les transformateurs travaillant dans les chaînes de valeur de la pêche artisanale dont la plupart sont des femmes.

Beaucoup de ces femmes ont recours à des techniques traditionnelles de fumage à forte intensité de main-d'œuvre qui les exposent à des conditions de travail difficiles (émanation de fumée toxique, chaleur intense pendant de longues périodes).

En réponse, le projet de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) intitulé « Initiative Pêche Côtière en Afrique de l'Ouest » (IPC-AO) fait la promotion de bonnes pratiques, comme l’utilisation des fours FAO Thiaroye de Transformation (FTT).

Ces fours offrent plusieurs avantages aux consommateurs par des produits sûrs et de qualité, contribuant ainsi à réduire les pertes post capture et aux productrices en réduisant considérablement leur exposition à la chaleur et fumées nocives et brûlures. Enfin, les fours FTT contribuent également au respect et à la protection de l'environnement en réduisant la quantité de bois utilisée comme combustible, souvent du bois de mangroves.

Afin de promouvoir cette bonne pratique, la FAO en collaboration avec le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques de Côte d'Ivoire a organisé une visite d'échange de six transformatrices de poissons de la ville de Sassandra qui utilisent déjà des techniques traditionnelles de fumage avec leurs homologues de Locodjro dans le district d’Abidjan qui ont pour ambition d’utiliser ces fours FTT.

La visite qui s'est déroulée du 23 au 27 janvier 2022 a permis de partager des expériences et des bonnes pratiques dans l'utilisation des fours FTT et pour les femmes de Sassandra de s'inspirer de l’expertise et de l’expérience des femmes de Locodjro.

« C’est un véritable plaisir d’avoir pris part à cette visite de partage de bonnes pratiques qui a été très enrichissante pour nous. A Sassandra, nous avons encore recours à des méthodes traditionnelles de fumage de poisson. Nous sommes ainsi exposés à de nombreuses maladies. Aussi, la méthode traditionnelle de fumage de poisson ne garantit pas la conservation sur une longue durée de nos produits. Alors que les fours FTT préservent notre santé, offrent des meilleures conditions sanitaires de fumage et de conservation » a commenté Mme Kouassi Emma, mareyeuse à Sassandra. « Nous sollicitons la FAO en vue de doter les mareyeuses de Sassandra de ces fours » a-t-elle plaidé.

Le Représentant de la FAO Mr Samy Gaiji a entendu le plaidoyer.

« J’ai tenu à être sur le terrain pour échanger avec les femmes de Locodjro et celles de Sassandra en vue de comprendre les défis à relever dans le cadre de leur activité. A cet effet, je tiens à indiquer que la FAO va accroitre son investissement en mettant à la disposition des mareyeuses de la zone d’Abidjan et celles de Sassandra, des fours améliorés, respectueuses de l’environnement » a-t-il déclaré.

« Cette initiative a permis aux femmes d’apprécier les avantages des fours FTT, comme leur ont expliqué d'autres transformatrices de poissons qui comprennent les défis et les difficultés auxquels elles sont confrontées» a commenté Fatou Sock, coordinatrice régionale de IPC-AO.« A travers le projetIPC-AO, la FAO poursuit son engagement à améliorer les moyens d’existence des femmes qui travaillent dans la chaîne de valeur de la pêche artisanale » a-t-elle ajouté.

Le projet IPC-AO est mis en œuvre par la FAO et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à travers la Convention d'Abidjan avec un financement du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM).