FAO en Côte d'Ivoire

La FAO contribue à l’intensification durable de la production rizicole dans les bas-fonds en Côte d’Ivoire

Photo avec les bénéficiaires dans les bas-fonds (photo: © FAO/Marina Mea)
07/09/2017

Le Représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani, a visité les bas-fonds des productions rizicoles, maraîchères et piscicoles du site de Lalane 1 de Gagnoa, zone de production rizicole par excellence située à 370 km d’Abidjan.

«J’ai eu des échanges directs intéressants avec les bénéficiaires et les acteurs de la filière du riz; il est important qu’ils s’approprient davantage ce projet pour la promotion de l’autosuffisance alimentaire dans la région», a déclaré Tijani.

«Pour la contribution à la sécurité alimentaire, pour les multiples opportunités d’emploi ainsi que l’autonomisation financière des jeunes et des femmes, pour l’amélioration des conditions de vie et l’augmentation de leurs revenus, je vous engage à vous inscrire dans la durée», a-t-il ajouté.

Le projet a permis la réhabilitation d’un périmètre rizicole de 13 ha sur lequel travaillent 32 personnes, un hectare de maraîchers sur lequel travaillent 11 bénéficiaires dont 9 femmes et 2 riziculteurs, une ferme piscicole constituée d’un barrage et de quatre étangs de 2 300 m² contenant 8 000 alevins, sur laquelle travaillent 10 pisciculteurs.

En initiant ce projet en collaboration avec le Gouvernement ivoirien à travers le Ministère de l’agriculture et du développement rural et les structures techniques associées, la FAO entend encourager les acteurs à  «produire plus avec moins» en utilisant avec efficience les riches ressources des bas-fonds et leur écosystème selon les directives sur l’intensification durable des bas-fonds.

«Nous avons reçu des intrants et des équipements dans le cadre de ce projet; cependant, nous rencontrons d’autres difficultés, notamment l’insuffisance d’intrants, l’insuffisance de magasins de stockage, l’incapacité d’acquérir un matériel agricole performant ou encore le besoin de formation technique», s’est exprimée madame Kanté, productrice et membre de la plateforme multi-acteurs de Gagnoa.

À l’issue de la visite, des recommandations ont porté principalement sur le développement de la filière du riz devant contribuer à créer un secteur agricole plus moderne et plus rentable; ainsi que le renforcement des capacités des bénéficiaires et des acteurs de la chaine de valeur du riz, avec la collaboration des partenaires techniques, notamment AfricaRice.

 

La FAO, partenaire du Forum pour la révolution verte en Afrique

Le Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani, s’était rendu en Côte d’Ivoire à la tête d’une délégation d’experts pour prendre part au Forum pour la révolution verte africaine (AGRF), du 4 au 8 septembre 2017. Le thème de cette septième édition AGRF 2017, «Accélérer le chemin de l’Afrique vers la prospérité: croissance des économies et des emplois inclusifs par l’agriculture», a centré les débats sur le soutien à l’agriculture et l’assurance de créer des emplois et de stimuler la croissance économique à travers le continent, en particulier pour 300 millions de jeunes africains entrant sur le marché du travail au cours des 15 prochaines années.

La FAO a pris part à une session parallèle sur le Rôle de la jeunesse dans l’esprit d’entreprise pour la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en Afrique.Le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique a élaboré et lancé en mai 2017 un programme d’emploi/plan d’action pour les jeunes, qui a identifié trois domaines d’intervention, à savoir la génération de connaissances, le dialogue sur les politiques et l’élaboration et la mise en œuvre du projet et du programme.

La FAO a apporté sa touche à une table-ronde sur «La facilitation, l’autonomisation et l’investissement en faveur des femmes dans l’agriculture, l’agro-industrie et la recherche». Les femmes-entrepreneurs des pays ont partagé leurs expériences sur un meilleur accès de leurs produits agricoles ou transformés sur le marché.

Également à l’ordre du jour des débats, L’activité des petits agriculteurs: pour un renforcement de la résilience, l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques dans l’agriculture africaine. Dans le contexte africain, et conformément au cadre de la Déclaration de Malabo, la FAO a réitéré qu’elle soutient les pays et les institutions régionales africaines qui vise à renforcer la résilience des moyens de subsistance en mettant l’accent sur la prévention des crises et la réduction de la vulnérabilité des populations. 

 

Un engagement direct dans la coopération internationale

En marge du Forum d’Abidjan, Bukar Tijani a eu un entretien avec Sean Jones du Bureau de la sécurité alimentaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à qui il a exprimé, au nom du Directeur général de la FAO, l’appréciation pour le soutien de l’USAID aux efforts de contrôle et de gestion de la chenille d’automne en Afrique.

«Il existe plus de possibilités de renforcer le partenariat avec l’USAID, pour répondre à la demande croissante des Nations membres dans les domaines dans lesquels l’USAID a des avantages comparatifs, y compris, mais sans s’y limiter, la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires, la réduction des pertes post-récolte, le développement de la chaîne de valeur (riz et autres produits) et l’emploi des jeunes, l’environnement des entreprises et la réglementation des outils du marché», a expliqué Tijani.

La coopération FAO-Union européenne a fait l’objet d’une rencontre entre le Représentant régional de la FAO et Leonard Mizzi, du Développement rural et sécurité alimentaire de la Commission européenne. L’appui de l’UE à la FAO en Afrique, principalement dans le cadre des programmes de résilience et de développement, se poursuivra, se sont-ils accordés.

«Nos agriculteurs ont particulièrement besoin d’avoir accès à l’information sur les alertes précoces des crises alimentaires et sur les ravageurs, de recommandations et de ressources pour les aider à les gérer de manière durable», a insisté Tijani.

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