FAO en Côte d'Ivoire

La FAO sensibilise sur l'importance de disposer d’un système de collecte des statistiques agricoles et forestières en Côte d’Ivoire

Les statistiques agricoles et forestière serviront pour la préparation de l'inventaire national des GES (photo: © FAO/Marina Mea)
18/10/2017

Une trentaine d’experts, entre autres des points focaux et directeurs, ont été sensibilisés au cours d'un atelier, à l'importance des statistiques agricoles et forestière et les données sur l'utilisation des terres pour la préparation de l'inventaire national des gaz à effet de serre (GES) pour le secteur agriculture, foresterie et autres affectations des terres (AFAT).

Les participants à l’atelier, venus de 16 différentes directions ou structures qui font partie des différentes institutions incluant le Ministère des eaux et forêts (MINEF), de l'Agriculture et du développement rural (MINADER), de la Salubrité, de l'environnement et du développement durable (MINSEDD), des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), les centres de cartographie, les universités et centres de recherches et l’Institut national de la statistique (INS), ont discuté de l’état des arrangements institutionnels pour l’établissement d’un système de collecte des données et rapportage des inventaires de gaz à effet de serre.

Cet atelier, conduit sous la forme de présentation, de travaux de groupe et d'échanges, a été organisé par le secrétariat exécutif permanent REDD+ (SEP-REDD+) et le MINSEDD, avec le support technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Au-delà de la sensibilisation, l’objectif était de faciliter la communication et l'échange de connaissances pertinentes, au niveau national, identifier les défis, les lacunes et les possibilités d'améliorer la collecte de données et les estimations des gaz à effet de serre, également de collecter des données et de relever le défi des faiblesses de collaboration en dépit de l’existence d’accord de partage des données.

Les statistiques agricoles serviront à la préparation de l'inventaire national des GES pour être intégrée dans la troisième communication nationale en cours d’élaboration et les rapports biennaux actualisés devant être soumis à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changement Climatiques (CCNUCC). L'objectif de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de GES dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

La Côte d'Ivoire, pays engagé dans la CCNUCC a déjà présenté sa deuxième communication nationale en 2010 et est en train de finaliser son premier rapport biennal actualisé, dont les travaux de préparation ont débuté en 2012. Le pays a également soumis un niveau d'émissions de référence pour les forêts (NERF), qui doit lui servir de repère pour l'évaluation des performances, mais surtout pour les paiements futurs pour les activités REDD+.

Pour Assamoi Jonas, représentant le coordonnateur REDD+ en Côte d'Ivoire, cette rencontre s'inscrit dans une dynamique visant à s'assurera du suivi des activités identifiées et de la cohérence avec la soumission du NERF afin d'appuyer la mise en œuvre du prochain inventaire GES pour le secteur AFAT. "Cette journée sera l'occasion d'élaborer des propositions pour améliorer la collecte de données et les estimations des GES", a-t-il conclu.

Pour la FAO, il s'agira d'une part de communiquer sur la méthodologie de collecte de données ainsi que le type d'information recherché, et au niveau institutionnel, de clarifier le rôle des structures impliquées dans la collecte.  La FAO a aussi souligné l’importance des arrangements institutionnels durables, la collecte des données et analyse, l’évaluation précise des émissions et absorptions de GES ainsi que la cohérence des rapports à la CCNUCC.

À terme, une feuille de route illustrant les activités de 2018 à 2020 devra être élaborée, ainsi que l'harmonisation de l'analyse de l'inventaire national des GES comprenant les fichiers 2006 de la méthodologie de calcul des GES.