Le Programme ONU-REDD mené par la FAO, le PNUD et ONU-Environnement fait de la Côte d’Ivoire le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à disposer d’une Stratégie nationale REDD+
Dans un contexte de protection de forêts et de restauration du couvert forestier en Côte d’Ivoire, les membres du Programme ONU-REDD, avec à leur tête la FAO, le PNUD et ONU-Environnement, avec leur principal partenaire local, le Secrétariat Permanent REDD+, ont présenté le 1er juin 2018 à Yamoussoukro, au cours d’une réunion bilan, les principaux résultats des activités réalisées dans le cadre de la phase préparatoire du mécanisme REDD+ dans le pays.
Ainsi, après trois ans, le Programme aura permis d’élaborer la stratégie nationale REDD+, qui a été adoptée en Conseil des ministres en novembre 2017, permettant ainsi à la Côte d’Ivoire de devenir le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à disposer de cet instrument. Cette phase préparatoire a aussi permis d’élaborer le niveau de référence pour les forêts, ainsi que la réalisation de l'inventaire de la biomasse forestière pour l'estimation des facteurs d'émission, devant permettre au pays de disposer de ses propres facteurs d'émission. Les deux autres piliers de la REDD+ ont également été achevés, à savoir le système national de surveillance des forêts (SNSF), et le système d’information sur les sauvegardes sociales et environnementales (SIS).
La réunion bilan a aussi permis de mettre en lumière les nombreux acquis du programme ONU-REDD, notamment : (i) le renforcement de l’engagement des parties prenantes, (ii) le renforcement des capacités des acteurs nationaux sur diverses thématiques, (iii) la mise en place d’une cellule de mesure notification et vérification (MNV), opérationnelle à ce jour et apte à suivre l’évolution du couvert forestier à travers le SNSF.
Ces résultats émanent de la collaboration avec les membres de l'équipe du secrétariat exécutif permanent de la REDD+, ainsi que les membres du comité national REDD+ constitué des ministères techniques impliqués et des parties prenantes de la société civile et du secteur privé. Ces résultats ont été possible avec la collaboration financière et technique de partenaires impliqués dans le mécanisme REDD+, notamment la Banque mondiale, l'Agence française de développement et l'Union européenne, dans la mise en place des instruments nécessaires à l'achèvement de la phase de préparation du processus REDD+.
«L'engagement et la volonté des partenaires techniques à poursuivre cette collaboration et assistance permettra au pays de tirer le meilleur profit des actions engagées, surtout pour ce qui concerne le programme de durabilité des filières agricoles», a souligné madame Anne Désiré Ouloto, Ministre de la Salubrité, de l'environnement et du développement durable, à la clôture de la rencontre.
«Pour l’heure, l'un des plus grands défis de la REDD+ en Côte d’Ivoire est de créer une synergie d'action entre les différents acteurs et secteurs concernés par les ressources forestières comme l'agriculture, les Mines, l'Energie, les Infrastructures et la Foresterie», interpellait monsieur Germain Dasylva, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, qui s'exprimait au nom des agences du Programme ONU-REDD, et en qualité de Co-président du comité de pilotage.
" A ce stade des interventions, et à l'heure d'engager de nouvelles actions, les activités devront être concertées, cohérentes et coordonnées, afin de contribuer à l'amélioration des conditions d'existence des populations détentrices des ressources forestières et qui en dépendent pour leur survie" a-t-il conclu.
L’appui des agences membres de ONU-REDD au gouvernement ivoirien se poursuivra sous la forme d’assistance technique pour la mise en œuvre d’autres projets et activités dans le cadre de la finalisation de la préparation de la Côte d’Ivoire au mécanisme REDD+ sur la période 2018-2020.
La stratégie nationale REDD+, un document inclusif et participatif pour une «ZéroDéforestation» en Côte d’Ivoire
La stratégie nationale REDD+ est l'un des quatre piliers indispensables à la mise en œuvre du mécanisme REDD+. Fruit d’une riche collaboration entre les acteurs clés, la stratégie nationale ambitionne d'ici à 2030 de réduire de 80% par rapport à 2015 la déforestation et la dégradation des forêts et de reconstituer progressivement le couvert forestier pour atteindre 20% du territoire à travers 5 millions d'hectares de reboisement en 2030.
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