FAO en Côte d'Ivoire

L’adoption des techniques d'agriculture intelligente face au climat (AIC) de la FAO permettent aux producteurs d’améliorer leur rendement agricole

Les riziculteurs ont amélioré leur productivité agricole passant de 3,5 T/ha à 7 T/ha (photo: © FAO/Marina Mea)
28/09/2018

52 bénéficiaires dont 21 femmes ont adopté les bonnes pratiques agricoles ainsi que les techniques d'agriculture intelligente face au climat, grâce à un projet de la FAO visant à contribuer de façon pérenne à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire par l’accroissement de la productivité, l’amélioration des revenus des paysans et la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.

Ce projet, dont la signature de document est survenu en avril 2015 entre le Directeur général de la FAO et son Excellence Monsieur le Ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, a permis d’accroitre et diversifier la production alimentaire, par l'application de techniques et technologies performantes, notamment la maitrise de l'eau, la gestion durable des sols et des intrants agricoles.

"Les bas-fonds en Côte d’Ivoire peuvent constituer de véritables poumons économiques par la combinaison de la riziculture avec de nombreuses autres activités de production végétale et animale, telles que le maraîchage et l’aquaculture, dans le soucis d’une exploitation optimale et durable des infrastructures", a souligné monsieur Silué Sionseligam, directeur de l'évaluation des projets au ministère de l'agriculture et du développement rural, représentant le ministre, et coordonnateur du projet.

La mise en œuvre du projet s’est articulée autour de deux concepts clés de la FAO à savoir "les lignes directrices pour le développement durable des bas-fonds" et "produire plus avec moins ». Avec l’appui du partenaire d'exécution qu'est l'agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), les riziculteurs ont amélioré leur productivité agricole passant de 3,5 T/ha à 7 T/ha et diversifié leurs revenus. Le projet a aussi permis l'aménagement de 25,9 ha de bas-fonds, (dont 13 ha réalisés par le projet et 12,9 ha par les producteurs formés), 1 ha de maraicher subdivisé en 0,30 ha d’aubergine, 0,25 ha de gombo, 0,20 ha de laitue et 0,25 ha de chou. Une ferme piscicole comportant un barrage et 4étangs d’une superficie totale de 2 234 m2 a été aménagée et empoissonnée avec 8000 alevins, pour 752 kg de poissons pêchés à ce jour. Des plans d’accès à l’eau agricole et des plans d’entretien des ouvrages et réseaux hydrauliques ont également été réalisés.

Ces résultats ont été partagés lors de l’atelier de capitalisation des acquis duprojet d'intensification durable des productions agricoles dans les bas-fonds en Côte d’Ivoire, un projet FAO mis en œuvre avec la collaboration du Ministère de l'agriculture et du développement rural.

Pour la FAO, la phase pilote de ce projet, après deux années de mise en œuvre, a permis d’obtenir des résultats encourageants qu’il conviendrait de consolider et pérenniser au bénéfice de l’agriculture ivoirienne. Ce projet pourra servir de modèle pour des projets d’investissement plus importants avec d’autres partenaires afin d’atteindre l’objectif de l’aménagement des bas-fonds sur l’ensemble du territoire.

Le projet FAO sur les bas-fonds comme modèle à reproduire

Les potentiels de bas-fonds aménageables en Côte d’Ivoire représentent plus de 100.000 hectares pour la riziculture, la pisciculture et les autres cultures.

Le gouvernement a déjà inscrit l'aménagement de l'ensemble des bas-fonds du pays dans son programme national d’investissement agricole deuxième génération (PNIA 2). D’autres partenaires, comme le FIDA et la BAD ont déjà manifesté leur intérêt pour accompagner le gouvernement dans son projet d’aménagement des bas-fonds en Côte d’Ivoire, suivant le modèle développé par la FAO à Gagnoa.

Après l’étape de Gagnoa, un second site a été identifié à Guiglo, Région du Cavally. Avec l'assistance de l'ANADER, il s'agira sur ce site d'aménager 28 ha de site rizicole, de réaliser une ferme piscicole de quatre étangs et de former les 40 bénéficiaires déjà identifiés à l'entretien des ouvrages.