FAO en Côte d'Ivoire

Présentation des résultats de l'évaluation sur l'infestation des cultures par la chenille légionnaire d'automne en Côte d'Ivoire

Les résultats ont montré que le maïs est la culture la plus attaquée en CI (photo: © FAO)
13/11/2018

L’identification des régions infestées par la chenille légionnaire, l'identification des cultures attaquées par la chenille en Côte d'Ivoire ou encore la réalisation de l'évaluation qualitative de l'infestation des cultures par la chenille légionnaire; ce sont là les trois principaux résultats obtenus à la suite de l'étude sur l'infestation des cultures par la chenille légionnaire en Côte d'Ivoire.

Ces résultats ont été présentés lors d'un atelier de restitution organisé par la FAO en Côte d'Ivoire et le Ministère de l'Agriculture et du développement rural.

L'étude réalisée par l'Agence Nationale d'appui au développement rural (ANADER) sur la période de mai à août 2018, a ainsi permis la reconnaissance de la chenille et les moyens de lutte existants utilisés par les acteurs majeurs de la filière mais, notamment les producteurs de masse, les producteurs semenciers, les responsables de l'administration agricole, etc. L'enquête, conduite dans 108 départements du pays et auprès des producteurs, a révélé que la chenille est présente dans trente régions administratives sur les trente et un que compte le pays; elle a également montré que le maïs est la culture la plus attaquée (85%) suivi du cacao (11%) et de l’aubergine (9%).

"Les dégâts provoqués par ce ravageur exotique originaire des régions tropicales des Amériques peuvent entrainer l'insécurité alimentaire par des pertes de rendement pouvant atteindre les 100% sur plus de 80 espèces de plantes, dont le maïs, le riz, le coton, le mil, le sorgho, les cultures légumières", a déploré Monsieur Silué Gnénéyéri directeur de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité au Ministère de l'agriculture et du développement rural.

Un renforcement de la campagne pour une lutte efficace contre la chenille

La FAO travaille en étroite collaboration avec ses partenaires afin de trouver des solutions durables pour lutter contre la chenille légionnaire. En Côte d'Ivoire, l'organisation a apporté son appui au Gouvernement de Côte d'Ivoire dans ses efforts pour la lutte contre la chenille légionnaire d’automne dans le pays, à travers des actions menées, notamment : le développement d’un système de surveillance et d'alerte précoce à travers une application de téléphonie mobile (FAMEWS); la mise en place d'un guide de terrain sur la gestion intégrée des nuisibles, avec la contribution des maîtres formateurs et de nombreux instituts de recherche; la formulation du plan régional de gestion de l’invasion, ainsi que l’élaboration d’un programme de formation pour les agriculteurs.

La trentaine des experts à l'atelier de restitution ont validé une dizaine de recommandations devant permettre la lutte contre la chenille légionnaire, entre autres la réalisation d’une étude quantitative des attaques de la chenille, ou encore le renforcement du système de veille phytosanitaire et d'alerte précoce dans tous les départements du pays.

Le Ministère de l'Agriculture a par ailleurs sollicité auprès de la FAO la mise en place d'un programme d'appui à la détection, au suivi et à la lutte contre la chenille légionnaire d'automne.