Le projet IPC de la FAO entend instaurer une pêche responsable et durable (Photo: ©FAO)

La contribution des pêches côtières à la durabilité environnementale, économique et sociale est menacée par une pression de pêche élevée et des pratiques non durables dans le secteur. A cela s’ajoutent le gaspillage et les pertes après-récolte dans le secteur artisanal estimés parfois jusqu’à 50 % en Afrique, ainsi que les pratiques de transformation artisanale du poisson, en particulier le fumage, qui non seulement représentent un danger sanitaire mais consomment du bois précieux, notamment les bois des mangroves avec des effets négatifs sur l’environnement et sur les femmes transformatrices.

En réponse à ces nombreux défis du secteur, la FAO présente ce 16 mai 2019 son projet « Initiative pêche côtière-composante Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Cap-Vert et Sénégal) », financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), et qui vise à instaurer une pêche responsable et durable au niveau environnemental, économique et social dans ces pays. Ce projet fait suite au précédent « Appui au renforcement des capacités et du cadre règlementaire en matière de prévention et réduction des pertes post-capture des produits halieutiques en Côte d’Ivoire », à travers lequel la mise en place d’infrastructure et d’équipements améliorés pour la transformation des produits halieutiques au bénéfice de 3500 femmes avait permis la transformation de 3 T de poisson par jour grâce à des fours modernes de transformation.

Ce projet entend donc encourager des approches intégrées menant à l’utilisation et la gestion durables des pêches côtières, améliorer la gouvernance des pêches à travers des partenariats novateurs, et convenir des accords de gestion en vue de renforcer la chaîne de valeur des produits de la mer.

Cette rencontre a servi de cadre de réflexion et d’échanges sur ces directives et a vu la participation du Ministère des ressources animales et halieutiques ainsi que des principaux acteurs travaillant dans le domaine de la pêche artisanale et issus des fédérations des sociétés coopératives des acteurs de la filière pêche de Côte d’Ivoire.

En ouvrant la séance, le directeur de cabinet du ministère des ressources animales et halieutiques, Dr Zoumana Méité, représentant le Ministre, a salué la participation de la Côte d'Ivoire dans ce projet qui contribuera à l’amélioration et la modernisation du secteur de pêche en général et la pêche artisanale en particulier en Côte d’Ivoire. 

« L’amélioration des mécanismes de gouvernance passe par la protection des mangroves, et la mise en application des bonnes pratiques en ce qui concerne la capture, la conservation, la transformation et la commercialisation des produits de la mer » a indiqué Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire. « Cela vous permettra d’améliorer la qualité de vos produits, en vue d’accéder aux différents marchés, nationaux, régionaux et internationaux, et ainsi augmenter votre chiffre d’affaire », a-t-il conclu, s’adressant aux acteurs du secteur.

A la fin de la rencontre, la trentaine des participants à l’atelier de lancement du projet s'est engagée à saisir cette opportunité afin d’améliorer les techniques de production, de transformation et de commercialisation des produits de la mer, et d’autre part à contribuer pour la préservation des mangroves sources de production de la matière première dont le poisson.  Les participants ont par ailleurs sollicité l’accompagnement du projet dans la valorisation de leur secteur d’activité afin de pénétrer de nouveaux marchés nationaux, régionaux et internationaux, mais aussi faciliter l’octroi de financement par les structures de micro finance.

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Liens utiles

www.fao.org/voluntary-guidelines-small-scale-fisheries