FAO en Côte d'Ivoire

La protection sociale est un moyen de résilience des personnes vulnérables qui travaillent dans le domaine agricole.

28/01/2020

Des parties prenantes évaluent les initiatives de protection sociale en milieu agricole.

Abidjan – A l’initiative de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, les acteurs du monde agricole et des partenaires techniques et financiers échangent autour du thème « l’état des lieux des initiatives de la protection sociale en milieu rural ». Cet atelier réunit près de cent (100) acteurs étatiques et non-étatiques en charge de la protection sociale, de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques, des eaux et forêts, de la santé, de l’éducation, de la solidarité, de la fonction publique et du commerce, y compris les organisations professionnelles et coopératives agricoles, ainsi que des partenaires au développement et bailleurs de Fonds tels la Banque Mondiale, la BAD et l’AFD.

L'objectif visé est de faire le diagnostic des initiatives de protection sociale dans le milieu agricole pour l’identification d’un système adapté aux besoins spécifiques des populations. Au cours de cet atelier, les résultats de l’étude menée sur le secteur agricole par le Laboratoire d'Etudes sur le Droit et le Développement de Côte d’Ivoire de l’Université Alassane Ouattara (LEDD-CI) ont été présentés. Elaborés pour le compte de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), ils ont porté notamment sur des cultures de rente que sont les filières café-cacao, anacarde, hévéa, palmier à huile, coton et la canne à sucre, et vont permettre de proposer des actions de protection sociale visant l’amélioration de la productivité dans le domaine agricole.

A ce propos, le défi majeur de cet atelier rappelle M. Germain Aguié Amafon, Conseiller Spécial, représentant le ministre de l’Emploi et de la protection sociale sera de « disposer d’un Plan d’actions pour une mise en œuvre efficiente de la Couverture Maladie Universelle et d’autres actions de protection sociale dans le secteur agricole ». Car «Le monde agricole qui crée la richesse, devrait tout naturellement bénéficier de cette protection sociale» argumente-t-il au cours de son allocution d'ouverture.

M. Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, pour sa part s’est félicité de l’étude du LEDD-CI. Celle-ci montre qu’un prélèvement sur les bénéfices qui sont engendrés par le producteur dans le circuit commercial et réinjecté dans la protection sociale, peut couvrir les risques sanitaires des acteurs agricoles. La FAO dira-t-il, « voudrait intégrer la protection sociale dans tous ses projets. Toute chose qui a motivé l’intérêt de l’institution à considérer la protection sociale dans son portefeuille d’activité en vue de donner une assurance santé au monde agricole qui n’a pas accès à la protection sociale ».

La Côte d’Ivoire, pays pilote choisi pour la mise en œuvre du Programme de Coopération Technique (PCT)

La FAO a formulé ce PCT régional pour lequel la Côte d’Ivoire a été choisie comme pays pilote de mise en œuvre à la demande de la Commission de l'Union africaine (CUA), afin de répondre aux priorités régionales en matière de protection sociale, d'alimentation scolaire et d'emploi des jeunes en milieu rural. Ce programme répond au premier programme prioritaire quinquennal pour l’emploi, la réduction de la pauvreté et le développement inclusif (UA 5YPP) de l’Union africaine et s’inspire de celui-ci. Les activités menées dans ce cadre devraient catalyser des approches novatrices ainsi que des investissements, des interventions et des impacts à plus long terme dans la région. Les résultats attendus sont entre autres ; la Couverture plus efficace par les programmes de protection sociale, en particulier dans les zones rurales, résultant d’une collaboration accrue avec les coopératives / organisations de travailleurs ruraux.

Contact Communication 

BOTI Mireille Andrée
FAO Communication Côte d'Ivoire
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