La Côte d’Ivoire choisie, pour développer des chaînes de valeur du riz compétitives et inclusives.
Le Ministère de la Promotion de la Riziculture et la FAO signent un accord de projet sur le renforcement de capacités et le partage d’expérience pour le développement des chaînes de valeur du riz.
Estimée actuellement à environ 1,3 milliard de personnes, la population totale de l'Afrique devrait atteindre 1,5 milliard de personnes à l’horizon 2025; la demande de riz pourrait donc augmenter. Certes, il est prévu que la consommation de riz usiné en Afrique atteigne 34,9 millions de tonnes à l’horizon 2025, mais on estime que la production intérieure africaine ne sera que de 22,3 millions de tonnes. Par ailleurs, si la production locale s’améliorait, on pourrait épargner une part importante de ce coût, ce qui pourrait apporter une contribution positive à la trajectoire de développement des pays africains.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, malgré tous ses atouts en termes de production de riz, le pays doit en importer des quantités considérables pour couvrir la consommation intérieure en constante augmentation. La production nationale de riz est demeurée inférieure à la moitié de la demande depuis plus de trois décennies, et ce, en dépit des diverses politiques visant à développer les chaînes de valeur du riz. De 2015 à 2019, le projet « renforcement de capacités et partage d’expérience pour le développement durable de la chaîne de valeur du riz en Afrique grâce à la coopération Sud-Sud» a permis de renforcer les capacités commerciales et de gestion des organisations de producteurs, des petites entreprises et des autres acteurs de la chaîne de valeur du riz (40 acteurs dont 7 femmes) ; d’acquérir et d’installer deux unités d'étuvage (technologies améliorées d’étuvage "GEM") au profit de deux groupements de femmes étuveuses de Gagnoa. Ce qui a eu pour résultats ; l’amélioration de la qualité du paddy et du riz étuvé, la réduction de la pénibilité du travail avec l’utilisation du matériel d’étuvage moderne et l’augmentation du revenu des femmes. En outre, le Centre de Formation de Mécanisation Agricole (CFMAG) de Grand-Lahou a bénéficié d’une unité de transformation d’une capacité de 1,5 tonne/heure et des kits agricoles et techniques et des étuveuses améliorées au profit des acteurs de la chaîne de valeurs. Au terme de la mise en œuvre de ce projet, il a été recommandé que le Gouvernement ivoirien prenne des mesures pour mettre à échelle la technologie d’étuvage GEM (Activateur de la qualité du grain, économe en énergie et matériaux durables) en matière de gestion de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté du genre en milieu rural.
Ainsi, la Côte d’Ivoire a-t-elle été choisie comme pays bénéficiaire du financement par la République de Corée de ce nouveau projet exécuté par la FAO. Ce projet dont l’accord, a fait l’objet de signature entre le Ministère de la promotion de la riziculture et la FAO a pour objectif d’améliorer la capacité locale de la Côte d’Ivoire à développer des chaînes de valeur du riz compétitives et inclusives a révélé Mr Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.
« Le projet renforcement de capacités et partage d’expérience pour le développement des chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) coïncide avec l’objectif principal de la Stratégie Nationale de Développement du Riz (SNDR) 2020-2030 a déclaré le ministre Gaoussou Touré de la promotion de la riziculture, il contribuera à l’atteinte par la Côte d’Ivoire de l’autosuffisance alimentaire avant 2025 ».
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Financé par la République de Corée à hauteur de 1 278 265 US dollars, le projet de renforcement de capacités et partage d’expérience pour le développement des chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire, cible trois pays que sont la République de Côte d’Ivoire, la République-Unie de Tanzanie et les Philippines, tous confrontés à des défis similaires en termes de chaînes de valeur du riz. En tant que facilitateur de la Coopération Sud-Sud, la FAO rassemble des pays qui proposent des solutions pour le développement avec des pays qui souhaitent pouvoir les appliquer.
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