FAO en Côte d'Ivoire

Souveraineté alimentaire : Cap sur le renforcement de la politique rizicole de la Côte d’Ivoire.

17/03/2022

A l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, un atelier de partage d’expériences et de bonnes pratiques dans le secteur du riz a réuni à Yamoussoukro, une trentaine d’acteurs de la chaine de valeur rizicole.

10 mars 2022 - L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avec l’appui du gouvernement de la République de Corée, à travers son ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales (MAFRA) a organisé le jeudi 10 mars à Yamoussoukro, République de la Côte d'Ivoire, un atelier national sur les politiques rizicoles.

L’objectif visé par cette initiative est de renforcer les politiques rizicoles pour une chaine de valeur riz compétitive et durable en Côte d'Ivoire à travers la mise en œuvre du projet de la FAO intitulé " Développement des capacités et partage d'expériences pour les chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) ".  Ce projet en effet est financé par le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de la République de Corée et est mis en œuvre dans le pays depuis juin 2020.

Cet atelier national, qui a réuni tous les acteurs de la chaîne de valeur du riz en Côte d'Ivoire, a fait suite à l'atelier international qui s'est tenu le 30 septembre 2021 à Abidjan. Cet atelier avait permis de passer en revue l'environnement politique du secteur du riz dans les trois (3) pay bénéficiaires dans une perspective des systèmes alimentaires et d’identifier les domaines prioritaires qui nécessitaient un changement ou un renforcement, par le biais d'un soutien politique et d'une formation technique.

L'atelier national sur les politiques rizicoles s'appuie également sur la Stratégie nationale de développement du riz 2 (SNDR 2), le programme décennal d'amélioration du riz en cours (2020-2030) du pays, qui vise à atteindre l'autosuffisance en riz en Côte d'Ivoire d'ici 2025 et à améliorer sa compétitivité.

Au cours de l'atelier national qui s’est tenu en mode hybride (sur site et virtuel), les principaux acteurs et parties prenantes de la chaîne de valeur nationale du riz, notamment les représentants du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural de la République de Côte d'Ivoire (ME-MINADER), L'Agence nationale d'appui au développement rural (ANADER), l’Agence  Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), l'Agence pour le Développement de la filière Riz  (ADERIZ),  le CNRA, Africaseeds, AfricaRice, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), des universitaires et instituts de recherche, ainsi que le secteur privé, ont partagé leurs idées sur la manière de renforcer la collaboration entre les acteurs nationaux.

En effet, bien que la production de riz en République de Côte d'Ivoire ait augmenté, la chaîne de valeur du riz est toujours confrontée à certains défis dont la faible productivité, qui est principalement exacerbée par les effets du changement climatique et les variétés à faible rendement, l'application inadéquate des technologies améliorées, l'insuffisance des infrastructures d'irrigation, la participation limitée des jeunes dans l'agriculture, et la connaissance insuffisante des petits exploitants sur l'application des bonnes pratiques agricoles, etc.

« Les défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles doivent être relevés afin d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle et assurer des revenus durables aux petits exploitants agricoles. L’augmentation de la production de riz nécessite également une gestion post-récolte appropriée et l’utilisation de technologies de mécanisation adaptées afin d’éviter les pertes et accroitre la productivité. » a insisté N’Da Kouassi Anne Marie, représentant le premier responsable de la FAO en Côte d’Ivoire à l’ouverture officielle de cet important atelier.

  Par la suite, Guiré Bertrand, représentant le Dr Adjoumani de la Direction Générale de la Production et de la Sécurité Alimentaires a salué cette initiative. « Je tiens à saluer la République de Corée pour l’excellente coopération dynamique basée sur la confiance mutuelle et une convergence de vues que la Côte d’Ivoire se fera fort d’entretenir. Notre ambition est d’assurer à notre pays, l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire de la Côte d’Ivoire, un des plus grands pays africains exportateurs de riz à l’horizon 2030 » a-t-il insisté.

  Au cours de l'atelier, les participants ont discuté des principaux défis de la filière rizicole nationale, et ont convenu de mettre l’accent sur une agriculture respectueuse de l’environnement pour accéder à des financements du Fonds Vert. De plus, les participants ont souligné l’implication des établissements financiers pour un soutien des acteurs de la filière et la création d’une plate-forme de rencontres entre acteurs de la chaine de valeurs du riz en vue d’impulser le développement de cette filière.

  « Le renforcement des chaînes de valeur locales du riz aura un impact pour permettre une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie dans les pays cibles en contribuant à l'amélioration de l'état nutritionnel et au développement économique de la République de Côte d'Ivoire », a déclaré Anping Ye, Directeur de la Division de la coopération Sud-Sud et triangulaire au siège de la FAO au terme de l’atelier. « Grâce à ce type de coopération, modalité clé de ce projet, je suis convaincu que la République de Côte d'Ivoire sera en mesure de co-apprendre, de co-innover et d'améliorer mutuellement les chaînes de valeur du riz avec les deux autres pays cibles » a-t-il conclu.

Le travail de la FAO sur la Coopération Sud-Sud et Triangulaire

Ce projet de coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) est une réponse à la demande croissante des pays sur le développement des chaînes de valeur du riz ; les pays cherchant à tirer parti des forces et des expériences spécifiques d'autres pays qui ont progressé dans la mise à l'échelle de leurs programmes de sécurité alimentaire.

La FAO a joué un rôle de pionnier dans la promotion de la coopération Sud-Sud, et plus de 435 millions de dollars ont été investis dans des projets et activités connexes au cours des deux dernières décennies.

L'introduction de nouvelles technologies réussie dans de nombreux pays et le partage des connaissances par le biais de la Coopération Sud-Sud et Triangulaire, contribuent directement à la réalisation de l'ODD 2 : éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire et une meilleure nutrition et promouvoir l'agriculture durable.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

ContactsCommunication

 Anicet Bekrou, FAO Communication Côte d'Ivoire – Tel : 07 08 16 19 04 - Email: [email protected]