FAO en Côte d'Ivoire

Pêche artisanale : le projet IPC-AO de la FAO veut contribuer à professionnaliser le secteur

26/07/2022

La pêche artisanale peut être très rentable si elle est bien organisée. En Côte d’Ivoire, les acteurs de ce milieu évoluent encore dans l’informel. La FAO veut inverser cette tendance.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet Initiative Pêches Côtières pour l’Afrique de l’Ouest (IPC-AO) financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) veut amener les acteurs et actrices de la pêche artisanale à professionnaliser leur secteur d’activité. Pour y parvenir, un protocole d’accord a été signé par le projet avec la structure INADES formation en vue de renforcer les capacités de 175 acteurs des deux sites du projet, que sont Locodjro (Abidjan) et Sassandra.

Koné Aboubakar, Administrateur national du projet IPC-AO a livré cette information le mercredi 20 juillet 2022 à l’occasion de la quatrième réunion du Comité Technique National du projet. Selon lui, cette formation va porter sur plusieurs modules que sont la gestion coopérative, la gestion organisationnelle, la comptabilité simplifiée, l’élaboration d’un plan d'affaires.

« La pêche artisanale est un secteur très rentable. Plusieurs études dont l'analyse sensible au genre des chaînes de valeur du thon et de la sardinelle faites par le projet IPC-AO l'ont démontré. Nous voulons donc amener les acteurs à vivre décemment de cette activité» a-t-il expliqué.

Pour Deleuze Serge Donald, sous-directeur de la surveillance des pêches au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), la pêche artisanale peut offrir du travail aux nouvelles générations. « Nous voulons insister sur l’importance de la pêche qui est peut-être une réponse durable à la problématique de l’emploi des jeunes. Or en Côte d’Ivoire, nous nous rendons compte que les populations certes aiment manger du poisson, maispeu d’acteurs nationaux s’investissent dans les opérations de capture de la pêche. Il faut donc inciter les Ivoiriens à s’intéresser à la pêche et à l’aquaculture» a-t-il fait remarquer.

La réunion du Comité Technique National présidé par le MIRAH a permis de passer en revue le bilan à mi-parcours du plan de travail 2022 et de partager également avec les partenaires et les parties prenantes les rapports de deux études réalisées par le projet. 

La première a porté sur une analyse sensible au genre de la chaîne de valeur du thon à Locodjro et de la sardinelle à Sassandra. La seconde a examiné les opportunités de développer des stratégies de marché pour les produits sélectionnés que sont le thon et la sardinelle, en étroite collaboration avec les transformatrices artisanales et les mareyeuses ivoiriennes.