FAO en Côte d'Ivoire

Lutte contre la pêche illicite : la Côte d’Ivoire renforce son plan d’action avec l’appui de la FAO

13/10/2022

Le Gouvernement ivoirien à travers son ministère en charge des Ressources Animales et Halieutiques veut mettre fin aux nombreuses pertes économiques liées au phénomène de la pêche illicite. Selon les données fournies par la Direction des Pêches dudit Ministère, les pertes liées à la pêche illicite dans le monde sont évaluées entre 10 et 23,5 milliards de dollars américain, équivalent 11 à 26 millions de tonnes de poissons.

En vue de lutter efficacement contre ce phénomène, les parties prenantes ainsi que les institutions publiques ivoiriennes ont été sollicitées au cours d’un atelier qui se tient du 10 au 14 octobre 2022 à Abidjan en vue doter le pays d’une stratégie et d’un plan d’action actualisé.

M. Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, a procédé le lundi 10 octobre à Abidjan, à l’ouverture officielle de cet atelier de réflexion sur l’actualisation du Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN).

Situant l’intérêt de cette session, M. Gouromenan s’est voulu formel : « En dépit des efforts consentis par l’Etat, notre pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche en raison de sa situation géographique centrale par rapport aux zones de pêche dans le Golfe de Guinée ».

Ainsi durant cinq jours, les acteurs de la pêche en Côte d’Ivoire avec l’appui des experts de la FAO définiront certaines normes dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui constitue un véritable fléau. Le plan d’action préalablement élaboré sera actualisé.

 « L’un des plus grands fléaux qui pille les ressources halieutiques des pays est la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (pêche INN) pratiquée », c’est pourquoi pour faire face à ce fléau, il est important de mettre en place, un plan de suivi, de contrôle et de surveillance afin de protéger les ressources halieutiques et préserver l’économie bleue », a indiqué pour sa part, M. Samy Gaiji, le représentant de la FAO.

C’est fort de ce constat que la FAO a initié un Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP) pour harmoniser et améliorer la réglementation au niveau des ports des pays qui ont ratifiés l’accord, a-t-il ajouté.

La FAO et l’Union européenne, dans le cadre du projet d Appui à la mise en œuvre de l’Accord relatif aux Mesures du Ressort de l’Etat du Port (AMREP apportent leur appui à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre effective et efficace des dispositions de lutte contre la pêche illégale, Non Règlementée et non déclarée (INN). 

Pour rappel, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions Fcfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE).  

Depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres aussi bien en virtuel qu’en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche. Elles ont permis aux acteurs de relever les actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.