FAO en Côte d'Ivoire

Ressources halieutiques: des fermes piscicoles modèles, pour contribuer à l’accroissement de la production nationale de tilapia avec l’appui du programme FISH4ACP de la FAO.

24/10/2022

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son programme FISH4ACP veut contribuer à accroitre la production nationale du tilapia d’élevage. Pour y parvenir, dix fermes piscicoles seront sélectionnées sur l’ensemble du territoire national puis améliorées par le programme. Ces fermes serviront de fer de lance à la promotion de l'adoption de techniques améliorées d'élevage du tilapia et de gestion de la ferme associée.   Les critères de sélection de ces fermes pilotes étaient au cœur de la réunion semestrielle de l’équipe spéciale du programme FISH4ACP. La réunion a été organisée le mardi 18 octobre au CAMPC dans l’enceinte de l’Université Felix Houphouet Boigny.

Il était également question au cours de cette réunion semestrielle de l'équipe spéciale, de procéder à l’évaluation de l'état d'avancement du projet à la suite du lancement de la stratégie de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d'élevage de Côte d’Ivoire, tenu en avril 2022 à Abidjan. « A travers cette réunion, nous passons en revue les actions prévues dans la mise en œuvre du programme, identifions les probables faiblesses, formulons des recommandations en vue de les résoudre. Le plan d’action du programme porte sur quatre axes que sont la professionnalisation des acteurs y compris leur inclusion financière, l’accès aux intrants en quantité et en qualité, la préservation de l’environnement et la différenciation de la production ivoirienne » a fait remarquer madame Traoré Djiré, l’administratrice nationale du projet en Côte d’Ivoire.

Une initiative saluée par les acteurs de la filière piscicole dont Boli Bi Alain, pisciculteur à Bahampa, localité située dans le département de Gagnoa. Pour ce dernier, l’activité piscicole est une activité économique rentable qui peut absorber le taux de chômage des jeunes. Cependant, la pratique de la pisciculture est confrontée selon lui à d’énormes difficultés notamment le coût élevé des intrants. C’est pourquoi plaide-t-il pour un appui du Gouvernement ivoirien. « Si le Gouvernement supprime les taxes sur les intrants, les pisciculteurs pourront vivre décemment de cette activité et l’aquaculture pourra effectivement devenir le café cacao de la Côte d’Ivoire comme l’a indiqué récemment dans les médias le Ministre Sidi Touré » a-t-il insisté.

Le Programme de développement durable des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, intitulé FISH4ACP, est une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Ce programme d’une durée de 5 ans (2020-2024), est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), et financé par l'Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).

 En Côte d’Ivoire, le programme est en appui aux efforts du Gouvernement avec une vision de produire 68000 tonnes de tilapia à l'horizon 2031. Il faut noter qu’on estime que seulement 8000 tonnes de tilapia (FISH4ACP, 2021) sont produites contre une demande du marché estimée à 42 000 tonnes.

 La mission internationale FISH4ACP venue soutenir l’équipe spéciale lors de cette réunion, a également effectué des visites de terrain notamment à la station de recherche piscicole du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) de Bouaké qui bénéficiera d’un appui technique du programme FISH4ACP en vue d’améliorer la fourniture de géniteurs et d’alevins de qualité aux écloseries et pisciculteurs : c’est une étape essentielle au développement de la pisciculture. Par ailleurs, une écloserie et une ferme de production en cages flottantes ont également reçu la mission respectivement à Toumodi et à Taabo.