FAO en Côte d'Ivoire

Journée Mondiale de l’Alimentation: La FAO engagée à appuyer le gouvernement ivoirien en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire particulièrement pour le riz et le poisson.

24/10/2022

La salle de conférence de l’immeuble Caistab au Plateau a abrité le vendredi 21 octobre 2022, à l’Initiative du Ministère d’Etat, Ministère de l’agriculture et du développement rural ivoirien en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la célébration officielle en Côte d’Ivoire de la 42 ème édition de la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA).

 La Côte d’Ivoire n’est pas restée en marge de la célébration officielle de la Journée Mondiale de l’Alimentation. Au menu de cet important rendez-vous, un panel de haut niveau autour de la thématique « La Côte d’Ivoire face au défi de la souveraineté alimentaire ».

Invités à ce panel, des responsables des ministères en charge de l’agriculture et des ressources animales et halieutiques, des agences des Nations Unies dont la FAO et des responsables de plusieurs filières agricoles ont animés cette thématique.

Intervenant sur la question de la souveraineté alimentaire, M. Samy Gaiji, Représentant Résident de la FAO a fait remarquer que la souveraineté alimentaire suppose un certain niveau d’autonomie sur des spéculations critiques.  Sur le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, il a relevé la forte dépendance du pays en riz et en produits halieutiques particulièrement le tilapia.

« Sur la somme de ces deux spéculations, on est à près de 700 milliards de Fcfa d’importation. La Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation de souveraineté alimentaire sur ces deux produits. Des efforts restent encore à faire pour des productions massives. Pour inverser la tendance, la FAO est déterminée à appuyer le Gouvernement ivoirien à travers des projets en matière de production rizicole et d’élevage de tilapia » a insisté M. Gaiji

La consommation de riz en Côte d'Ivoire est établie à 2,6 millions de tonnes par an, selon le ministère d'Etat, en charge de l'Agriculture et du développement rural, qui mentionne que la production nationale est estimée à la moitié du besoin en consommation, soit 1,3 million de tonnes. 

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a déclaré que pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il faut adopter des stratégies innovantes permettant de contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et d’augmenter l’offre dans le respect des exigences du développement durable, tout en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires.

 « Nous sommes autosuffisants en certaines denrées de grande consommation comme l’igname, le manioc et la banane plantain », a-t-il fait remarquer, ajoutant que « notre problème, c’est comment conserver ces produits et notre incapacité à les transformer ».

« Figurez-vous, le cacao aujourd’hui est acheté à 900 Fcfa le Kg (bord champ), mais lorsqu’il a de la valeur ajoutée, lorsqu’il est transformé en chocolat, le Kg revient à 25.000 Fcfa voire 30.000 Fcfa », contre « seulement 4 à 5% dont disposent (les producteurs), et il faut que cela change », a-t-il lancé.