FAO en Côte d'Ivoire

Filière rizicole en Côte d’Ivoire: le Gouvernement avec l’appui de la FAO veut faire passer le taux de mécanisation actuel qui est de 5% à 30 % à l’horizon 2025.

14/11/2022

En Côte d’Ivoire, le riz est une denrée alimentaire fortement prisée. Cependant la production nationale peine à couvrir la demande nationale. Conséquence, le pays dépend fortement de l’importation ou plus de 400 milliards sont injectés chaque année pour un volume importé d’environ 1500 000 tonne selon une étude publiée récemment par SIKA Finance.

En vue d’inverser cette tendance, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut appuyer les efforts du Gouvernement ivoirien et amener le pays à accroitre sa production de riz. Objectif, parvenir à son autosuffisance voire sa souveraineté à travers la mécanisation de la filière. A cet effet, une session de formation destinée à des experts du secteur est prévue en décembre prochain en vue de l’appui à la meilleure mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de mécanisation de la filière riz.

Cette session qui se tiendra précisément du 5 au 9 décembre 2022, devrait permettre au pays à travers les participants ivoiriens capacités, de mieux préparer des formations nationales courant 2023à l’endroit des vulgarisateurs et techniciens agricoles. Et ce, afin d’impliquer les acteurs de la chaîne de valeur dans l’élaboration des enjeux pour une transformation industrielle de la production rizicole.    Cette information a été livrée le lundi 07 novembre 2022 à l’occasion d’un atelier international de consultation sur les programmes de formation, axé sur la chaîne de valeur du riz. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet "Renforcement des capacités et le partage d'expériences pour les chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire (SSTC) » dont les trois pays bénéficiaires sont la Tanzanie, les Philippines et la Côte d’Ivoire.

« Nous voulons aller à l’autosuffisance à l’horizon 2025 » et à travers cet atelier « nous voulons peaufiner » les efforts pour atteindre l’autosuffisance, a indiqué Kassoum Karamoko, le nouveau directeur de la promotion de la riziculture au Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

Selon Bakayoko Moussa, Chef du service mécanisation à l’Agence pour le développement de la riziculture (ADERIZ), a pour sa part, fait remarquer que le pays a une mécanisation insuffisante et l’une des problématiques réside dans les opérations post récoltes, le maillon faible du dispositif de mécanisation. « Notre ambition est de faire passer avec l’appui de la FAO, le taux de mécanisation actuel qui est de 5% à 30 % en 2025.  L’État a acquis de nombreux équipements agricoles, de préparation, de récolte et post-récolte qui seront mis à la disposition des producteurs. » a-t-il fait savoir.

Formateur à cet atelier, Karim Houmy a fait observer que pour formuler une stratégie nationale de mécanisation, il faut adopter une approche holistique prenant en compte les données sur le plan international et les informations du terrain au plan local.

S’agissant particulièrement de la Côte d’Ivoire, le pays dispose d’un projet de stratégie nationale de mécanisation de la filière riz. La stratégie, en cours d’adoption, va prendre en compte les solutions qui seront apportées par l’organisation onusienne.

Pour rappel, le besoin de consommation nationale en Côte d’Ivoire est de plus d’un million de tonnes de riz blanchi (84 Kg/habitant).