En marge de la 15ème édition du festival des musiques urbaines d’anoumabo (femua 15) placée sous le thème « sécurité alimentaire et agriculture durable, les experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont co-animé avec d’autres experts du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et du Ministère des Ressources Animales et Halieutique, un panel sur la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire

« Le secteur agricole et la pisciculture en particulier offrent d’énormes opportunités. Ce sont des activités économiques rentables à condition de les exercer avec une certaine discipline. Je vous invite à les saisir afin d’assurer votre indépendance économique. L’Etat ne peut pas à lui seul employer tous les jeunes » C’est l’important message livré par Kesse Gbeta Paul Hervé, expert en ressources halieutiques à la FAO aux jeunes présents en grand nombre à ce panel qui s’inscrit dans le cadre de la tribune « carrefour jeunesse » du Femua.

Il a justifié son appel lancé au jeunes par un exemple : « Pour un étang piscicole d’une superficie de 1 000 m2, une production de 1 à 1,5 tonnes de poissons peuvent être récoltées après 6 mois. Ce qui donne un chiffre d’affaire de 3 à 4,5 millions pour un kilogramme de poisson vendu à 3000f/kg.  Donc chaque 6 mois vous avez 1,5 million comme bénéfice pour un seul étang exploité. C’est donc possible pour les jeunes de pouvoir vivre décemment de ce métier, créer de la richesse et de la valeur ajoutée. » a-t-il fait observer.

En appui aux efforts du Gouvernement dans le cadre de l’emploi des jeunes et de la souveraineté alimentaire, « la FAO aide à l’installation, apporte le support technique pour la réalisation de plusieurs projets, mène des études sur certaines thématiques, fait des business plans et aide certains groupements agricoles à pouvoir réaliser leurs projets », a-t-il fait savoir aux jeunes.

Jean-Serge Kouadio n’Guandi, Conseiller Technique au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques pour sa part a indiqué aux jeunes que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui « déficitaire » en termes de production de poissons, ce qui l’oblige à débourser autour de 450 milliards de fcfa par an pour combler le déficit, à travers des importations.

Selon lui, ce déficit  constitue une opportunité réelle pour les jeunes à s’intéresser au secteur aquacole, surtout en cette année dédiée à la jeunesse par le Gouvernement Ivoirien. À ce jour, la côte d’ivoire importe plus de 80% de ses besoins en poisson.