FAO en Côte d'Ivoire

Production intensive de Tilapia en Côte d’Ivoire : La FAO promeut la biosécurité pour prévenir et réduire les risques de maladie

03/05/2023

Production intensive de Tilapia en Côte d’Ivoire : La FAO promeut la biosécurité pour prévenir et réduire les risques de maladie

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son programme FISH4ACP a organisé un atelier d’introduction à la thématique de la biosécurité en vue de prévenir et réduire les risques et les maladies du poisson tilapia d’élevage en Côte d’Ivoire.

L’ambition de la Côte d’Ivoire d’augmenter sa production piscicole pour combler le déficit en produits halieutiques d’environ 500 000 tonnes de poissons à l’horizon 2030 passe par le développement et l’intensification de la pisciculture. L’intensification allant de pair avec l’augmentation de la circulation de maladies susceptibles de contaminer les élevages aquatiques, il convient en amont de prévenir, l’apparition de maladies dans les fermes piscicoles.

L’objectif final étant de garantir une production saine pour les consommateurs et limiter les pertes financières des exploitations piscicoles causés par les mortalités consécutives aux maladies.

Le Programme FISH4ACP de la FAO qui entend apporter son appui au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques sur cette problématique de la biosécurité en aquaculture a initié un atelier portant sur la démarche de gestion progressive pour l'amélioration de la biosécurité en aquaculture développé par la FAO à l’attention de la direction de l’aquaculture et de la direction des services vétérinaires, le vendredi 28 avril 2023 au bureau de la Représentation de la FAO en Côte d’Ivoire.

Selon Ernest Kouakou, le Directeur de l’Aquaculture, le gouvernement ivoirien a pour ambition de produire à l’horizon 2030, 150 000 tonnes de toutes les espèces de poissons d’élevage et 60 000 tonnes de poisson tilapia en 2026 contre une production actuelle qui se situe entre 8 000 et 10 000 tonnes.  Cette production intensive   implique des risques de maladies. Avec l’intensification de l’élevage, il pourrait avoir des risques de maladies et cette approche permet de « prendre les précautions le plutôt possible pour que cela n’impacte pas négativement toute la production de tilapia, » a-t-il fait observer tout en saluant cette initiative de la FAO.


Pour lui, cet atelier permettra à la Côte d’Ivoire d’élaborer sa stratégie nationale en matière de biosécurité dans le domaine de l’aquaculture.

Arthur Rigaud, Consultant à la FAO, par ailleurs point focal de la Côte d’ivoire au sein de l’unité de gestion du Programme FISH4ACP, a expliqué que la biosécurité est une approche qui doit permettre d’identifier tous les risques de maladies, de pathogènes qui peuvent menacer la chaîne de valeur du tilapia, de la production à la consommation. « La biosécurité est une approche collaborative, à travers un partenariat public, privé et académique. Cette approche collaborative développée par la FAO permettra d’anticiper ou d’éviter tout un drame qui peut toucher tout un bassin piscicole », a-t-il fait noter.

Aussi, a-t-il fait observer, l’avantage pour la Côte d’Ivoire dont l’ambition est d’augmenter sa production de poisson. La mise en place de ce système de biosécurité pourrait aider le pays à anticiper ou éviter de possibles drames liés à l’entrée d’une nouvelle maladie au sein de la chaîne de valeur du tilapia. Car le risque de maladies va probablement augmenter. Cette approche, selon lui fera également de la Côte d’Ivoire, un pays pilote pour la question de biosécurité sur le poisson tilapia.  

Le Programme de développement durable des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, intitulé FISH4ACP, est une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Ce programme d’une durée de 5 ans (2020-2024), est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), et financé par l'Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).