FAO en Côte d'Ivoire

Vers l’amélioration des conditions sanitaires au Débarcadère de Locodjro pour optimiser les revenus des femmes mareyeuses

23/05/2023

LInitiative Pêches Côtières composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) de l’ Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a financé une étude relative au diagnostic de l’état sanitaire du Débarcadère Mohamed VI de Locodjro

Le Représentant Résident de la FAO en Côte d’Ivoire, M Attaher Maiga à la tête d’une forte délégation composée de plusieurs coordonnateurs de projets mis en œuvre par la FAO dans le secteur de la pêche artisanale, a procédé à la remise officielle le lundi 15 mai 2023, au Ministre des Ressources animales et halieutiques Sidi Tiémoko Touré, du rapport de l’étude diagnostique de l’état sanitaire du Débarcadère Mohamed VI de Locodjro.

Réalisé par la Direction des Services vétérinaires du Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) avec l’appui technique de l’IPC-AO ce rapport relève quelques insuffisances dans le fonctionnement de cette infrastructure, notamment la non application des normes sanitaires des produits de pêches destinés à la consommation humaine, la faible production de glaces et des mauvaises conditions de transport des produits issus de la pêche.

Environs 540 mareyeuses exercent leur profession au Débarcadère Mohamed VI et ces insuffisances les empêchent à améliorer leurs revenus.

« Nous avons mené cette étude pour pouvoir appuyer ce débarcadère à être conforme aux normes internationales pour pouvoir accéder à des marchés plus rémunérateurs. L’objectif principal était de contribuer à l’obtention de cet agrément sanitaire du débarcadère pour permettre à ces femmes de pouvoir exporter selon les standards du marché mondial » a expliqué Fatou Sock, la coordonnatrice du projet IPC-AO.


Saluant ce rapport, le Ministre Sidi Tiémoko Touré a fait remarquer que le Débarcadère Mohamed VI est une infrastructure très importante pour les 540 mareyeuses qui y exercent. Il s’est engagé à la prise en compte des recommandations formulées le rapport.

 Jointe au téléphone, Kra Gisèle, mareyeuse, s’est félicitée de ce rapport qui va permettre à la tutelle de mieux apprécier les difficultés de ce débarcadère et y apporter des solutions. « Je tiens par ailleurs à traduire ma reconnaissance au projet IPC-AO qui nous a dispensé de nombreuses formations sur les normes d’hygiènes à observer pour nos produits en vue de mieux les commercialiser. L’un des défis à résoudre est d’amener les pêcheurs à mieux conserver le poisson lorsqu’ils reviennent de mer » a-t-elle fait savoir.

Le Débarcadère Mohamed VI a été inauguré le 27 novembre 2017 avec l’objectif de contribuer à porter la production halieutique nationale à 317 000 tonnes de poisson en 2020.

 L’IPC est un effort mondial et collaboratiff financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui rassemble des agences des Nations Unies, des gouvernements, des communautés de la pêche, des organisations internationales de conservation de la nature et la Banque mondiale pour l’amélioration de la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine dans les zones côtières.

Elle est mise en oeuvre au Cabo Verde, en Côte d’Ivoire et au Sénégal en partenariat avec le avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue) et la Convention d’Abidjan, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes qui constituent le 60% de la main d’œuvre totale du secteur post-récolte en Côte d’Ivoire, le 30 % au Sénégal et  75 % au Cap Vert.