Selon des chiffres fournis par le Gouvernement Ivoirien, la Côte d’Ivoire produit plus de 400 000 tonnes de déchets plastiques chaque année. Plus de 50% de ces déchets sont déversés directement dans la rue et moins de 5% sont recyclés.  Le reste finit dans des décharges à ciel ouvert, polluant l’air, le sol, les cours d’eau, etc…

La ville d'Abidjan produit à elle seule, 280 tonnes de ces déchets. Seulement 10 % sont ramassés et 3 % recyclés. En vue d’adresser durablement la question des déchets plastiques, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans le cadre du projet Glolitter, financé par le gouvernement norvégien a initié un atelier de formation le lundi 15 avril 2024, à Abidjan à l’endroit des acteurs de la pêche artisanale notamment des organisations de mareyeuses.

Cette formation selon Juliette Kokola, consultante pour le projet Glolitter à la FAO Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre d’un processus de renforcement des capacités des femmes dans la valorisation des déchets plastiques en milieu de pêche maritime artisanale afin de réduire la quantité de déchets créés dans le secteur, d’encourager le recyclage du plastique et donner l’opportunité aux femmes de générer un revenu additionnel.

Ainsi durant les deux jours de formation, il a été question de faire connaitre le contexte institutionnel et juridique de gestion de l’insalubrité en Côte d’Ivoire et dans le domaine de la pêche maritime.

Le Directeur de l’Administration des gens de mer à la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires, colonel Flora Dominique Gbei, point focal national du projet Glolitter, a révélé qu’un plan stratégique a été mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire comprenant un comité national de lutte contre la pollution plastique.

Une visite sur le terrain a permis à la vingtaine de participant.es de pratiquer le tri des déchets plastiques et de se familiariser avec la gestion de l’unité de compactage mise en place par Recyplast à l’Agora de Koumassi