FAO en Côte d'Ivoire

Développement communautaire : la FAO promeut les plans de développement locaux (PDL)

24/06/2024

Le projet « Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire » (PROMIRE) mis en œuvre par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), a veut contribuer à mobiliser les populations locales autour de l’élaboration d’un ambitieux plan de développement.

Au cœur de cette initiative, la mise en place de plans de développement locaux (PDL) dans des villages bénéficiaires du projet. Les plans de développement locaux sont en effet, une sorte de document d’orientation   ou de feuilles de route, élaborées avec la participation active des communautés, définissent les priorités dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture, des infrastructures socio-économiques, de l'éducation et de la santé, tout en intégrant des objectifs spécifiques aux femmes.

Après plusieurs mois de réflexion et de participation communautaire intense pour l’élaboration des PDL, des réunions restitution et de validation de 8 PDL se sont déroulées simultanément dans les régions de l'Agnéby-Tiassa et du Sud-Comoé du 9 au 15 juin 2024. Ces séances ont réuni les principaux acteurs de ces régions que sont les autorités administratives locales, les représentants des conseils régionaux, les représentants du ministère en charge de l’environnement, les chefs de village et les représentants de la communauté.

Bakayoko Ibrahima, le sous- préfet d'Adiaké qui a présidé la rencontre d’Assomlan dans le Sud-Comoé a invité les populations de sa circonscription à s’approprier cet instrument de développement : « Vous avez désormais un outil de développement à votre disposition. Je vous invite à vous l’approprier. Il vous servira de guide et de boussole pour tous vos projets de développement communautaire car, l’Etat ne peut pas tout faire seul. Il faudrait qu'il y ait des initiatives communautaires à côté de ce qui est initié par l'Etat et les collectivités locales ».

Pour Nanan N’Douba Assanvo, Chef du village d’Assomlan, la vision à l’horizon 2033, c’est de parvenir à un village prospère et sécurisé prenant en compte la préservation de son écosystème naturel. Pour cela, les efforts seront axés sur la promotion et la valorisation des jeunes, hommes et femmes.

« Nous songeons à l’intégration sociale de la jeunesse par le développement de l’aquaculture lagunaire à travers les cages flottantes comme source de revenus et d’autonomisation. Et c’est un projet qui a besoin de financement. Aujourd’hui, grâce au PDL, je peux me présenter devant des investisseurs et des bailleurs de fonds pour solliciter un appui financier pour la réalisation de ces projets » s’est-il réjouit.

Pour rappel, ce sont 23 villages répartis dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, de La Mé, et du Sud-Comoé qui ont bénéficié des plans de développement locaux (PDL) avec l’appui technique de la Direction de la Planification Spatiale (DPS) du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement (MEPD).