La FAO et les partenaires au développement encouragent le Gouvernement ivoirien et le monde agricole dans le développement de politiques d'adaptation de l'agriculture au changement climatique
En Côte d'Ivoire, la Journée mondiale de l'alimentation (JMA) a été célébrée à Daloa, en présence du Ministre de l'agriculture et du développement rural. Placée sous une thématique essentielle, en l'occurrence le changement climatique, cette 36è édition a été l'occasion pour la FAO et tous ses partenaires d’analyser la façon dont l’alimentation et l’agriculture devraient évoluer pour faire face aux effets négatifs du changement climatique.
Cette journée intervient à la suite des journées de l’administration agricole délocalisée qui se sont déroulées les 1er et 2 décembre 2016, et vient clore ainsi 3 jours d'activités diverses notamment une table ronde sur le changement climatique, une conférence publique sur le thème du foncier rural, dont l'objectif était d’apporter un éclairage sur le droit foncier rural à la lumière des dispositions de la Constitution du 8 novembre 2016, et des visites d'unités de transformation dans les localités de Gonaté et Vavoua.
Intervenant 1 mois après la COP 22 qui s'est tenue au Maroc, la célébration officielle de la JMA ce 3 décembre 2016 a vu la mobilisation d'autorité politiques et administratives à divers niveaux, tels que les partenaires techniques et financiers, les représentants des agences sœurs du système des nations unies (le PAM, le FIDA), le corps préfectoral, les élus locaux, les représentants des chefferies traditionnelles ainsi que tous les acteurs du monde agricole de la région du Haut-Sassandra.
Prenant la parole pour le compte du Gouvernement ivoirien et à la suite du maire de la ville de Daloa et du vice-président du Conseil régional de la région, Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l'Agriculture et du développement rural a rappelé que les régions de l'Ouest sont à elles seules responsables des 2/3 de la production du riz en Côte d'Ivoire. Il a par la suite traduit l'engagement du Gouvernement à soutenir davantage les producteurs à travers les différents programmes et stratégies de son Ministère ayant permis le développement de la filière du riz ainsi que l'augmentation des productions vivrières: " depuis l'avènement du PNIA ou encore de la SNDR, les productions de riz sont passées de 11 millions de T en 2012 à 17 millions de T en 2015, soit un taux d'augmentation de 45%". Par ailleurs, il exhorte chacun des acteurs et partenaires à œuvrer ensemble développer des stratégies afin d'adapter l'agriculture au changement climatique et maintenir le pari de la relance agricole dans le pays.
S'exprimant au nom du PAM, du FIDA et de la BAD, qui se sont associés à la FAO pour cette célébration, Germain Dasylva, Représentant de la FAO en Côte d'Ivoire, a rappelé pour sa part l'urgence de réagir face à cette thématique mondiale du changement climatique, dont les conséquences sont plus visibles dans le milieu rural : "Le secteur le plus touché par les impacts du changement climatique est celui de l'agricultures; les aléas météorologiques et l’augmentation des épidémies de maladies et des invasions de ravageurs affectent la productivité agricole et par conséquent, compromettent la sécurité alimentaire mondiale. Et les populations les plus pauvres, près de 80 pour cent d'entre elles, vivant pour la majorité en zone rurale souffrent le plus de la faim et en pâtissent", a t-il ajouté.
Tout en rappelant les divers projets de l'Organisation visant à soutenir les producteurs dans un concept de produire plus avec moins, le représentant de la FAO a souligné que cette célébration est une véritable opportunité pour tous de réfléchir sur le rôle vital que joue une alimentation adéquate et variée dans les vies des populations.
L'implication du PAM et du FIDA dans la célébration de la JMA 2016
En se joignant à la FAO à l'occasion de la 36è JMA, sous le concept de Nourrir l'Afrique, une initiative développée par la BAD,le PAM et le FIDA contribuent à l'appui apporté au Gouvernement ivoirien dans le développent et la valorisation des initiatives d'adaptation au changement climatique.
Les volontés régionales, nationales et le soutien de tous les partenaires au développement pourront assurer durablement la réduction de la faim et de la pauvreté en milieu rural, et permettront ensemble de relever le défi d'adapter l'agriculture au changement climatique.