FAO en Côte d'Ivoire

Mission conjointe de supervision de la FAO et du Gouvernement ivoirien pour le développement durable de la chaîne alimentaire du riz

Les producteurs ont profité de la mission pour exposer sur les réalités de leurs unités de transformation de riz / Gagnoa, Côte d’Ivoire (photo: © FAO)
15/02/2017

Une délégation de la FAO, accompagnée de représentants du Ministère de l’Agriculture et du développement rural, ainsi que des agents de l’Office National de développement de la riziculture a effectué du 10 au 14 février 2017, une mission de supervision en Côte d’Ivoire, notamment à Grand-Lahou, Gagnoa et Yamoussoukro, afin d’assurer le suivi technique des activités menées dans le cadre des projets de Coopération Sud-Sud (CSS) actuellement en cours dans le pays. En 2016, deux projets ont été initiés dans le cadre de la Coopération Sud-Sud en Côte d’Ivoire.

Il s’agit du projet régional portant sur le Partenariat pour le développement de systèmes rizicoles durables en Afrique subsaharienne (GCP /RAF/489/VEN), financé par la République bolivarienne du Venezuela; et du Projet de renforcement de capacités et partage d'expériences pour le développement durable de la chaine de valeurs du riz en Afrique (GCP/RAF/497/ROK), soutenu par la République de Corée. Ces projets visent à réaliser des systèmes rizicoles efficaces et plus productifs afin d’accroître la sécurité alimentaire des petits exploitants, à travers la promotion de partenariats, le renforcement des capacités et l’achat de kits et petites machines agricoles. En outre, ils prévoient le partage de solutions de développement ainsi que des échanges entre les experts et techniciens des pays impliqués.

Visite des Centres de formation et de traitement des semences

Le 10 février 2017, la mission s’est rendue à Grand-Lahou en vue de visiter le Centre de Formation et de Mécanisation Agricole (CFMAG). Construit en 1992 pour contribuer à l’amélioration de la production du riz en Côte d’Ivoire, ce Centre dispense des formations aux opérateurs économiques de la filière rizicole. Il dispose de divers équipements techniques et agricoles, tels que des semoirs, moissonneuses-batteuses, tracteurs, de même qu’un champ d’application d’une superficie de dix hectares pour la mise en pratique  des formations. Le Centre dispose également d’une unité de décorticage d’une capacité de 1,5 tonnes/l’heure installée en octobre 2016 dans le cadre du projet relatif au développement durable de la chaîne de valeur du riz et destinée à la formation des usiniers. La mission s’est poursuivie à Gagnoa, le 13 février 2017, pour des échanges avec les acteurs de la plateforme de riz et la visite de deux unités de transformation de riz.

Pour rappel, en décembre 2016, dans le cadre du projet financé par la République de Corée, une quarantaine d’agents ont bénéficié d’une formation en comptabilité simplifiée, bancarisation, création et gestion des sociétés coopératives, à Yamoussoukro, permettant ainsi le renforcement des capacités des membres de la Plateforme de riz de Gagnoa. D’autres formations ont été réalisées, dans le cadre du même projet, sur la mécanisation, le post récolte et les petites machines agricoles.

 «Nous avons réduit les pertes de paddy grâce à un meilleur réglage de nos équipements; de plus, la formation a permis de réaliser l’usinage dans de meilleures conditions et avoir un rendement en riz blanc compris entre 65 et 67 pour cent», indiquait alors Diaby Mamadou, représentant de la Plateforme de Gagnoa, à la suite des formations reçues pour l’entretien et l’utilisation des unités de transformation. «Pour ma part, je suis très satisfait du déroulement et du contenu des formations; je remarque par ailleurs une amélioration dans la qualité du riz, qui présente moins d’impuretés et de brisures, après l’application des recommandations formulées lors de la formation», s’exprimait Guessan Bi Douhozan, président de la plateforme.

La mission s’est achevée à Yamoussoukro, le 14 février 2017, par la visite du centre de traitement et de conditionnement, ainsi que des rencontres avec les acteurs afin d’évaluer l’appui que le projet de développement de systèmes rizicoles durables pourrait apporter aux activités du centre.

La CSS ou la nécessité d’établir de nouveaux partenariats

La coopération Sud-Sud (CSS) joue aujourd’hui un rôle important dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. En tant que facilitateur de la Coopération Sud-Sud, la FAO rassemble des pays qui proposent des solutions pour le développement avec des pays qui souhaitent pouvoir les appliquer.

Avec la collaboration de multiples partenaires, la FAO appuie les initiatives de Coopération Sud-Sud en: (i) favorisant le dialogue entre les pouvoirs publics, les institutions, la société civile et le secteur privé afin de parvenir à un consensus; (ii) instaurant un cadre de coopération au sein duquel des échanges ont lieu entre pays, institutions, coopératives, agriculteurs et organisations internationales; (iii) assurant un suivi technique de l’ensemble des programmes et des projets; (iv) tirant profit de sa présence soutenue au niveau des pays; (v) mobilisant les ressources en faveur de la Coopération Sud-Sud et accroissant sa visibilité.

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Liens utiles:

Site web de la FAO pour la Coopération Sud-Sud

10 questions clés pour comprendre la Coopération Sud-Sud

Portail de la Coopération Sud-Sud de la FAO

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