Regards sur la FAO: au sein du système des Nations Unies, une Organisation fière pour un monde meilleur

Thomas Pesquet, spationaute de l’Agence spatiale européenne et Ambassadeur de bonne volonté de la FAO, à l’inauguration du nouveau «point selfie» devant le siège de la FAO, lors de la Journée mondiale de l’alimentation 2022. © FAO/Giulio Napolitano

Depuis août 2019, la FAO a redéfini son modèle d’activité en opérant des gains d’efficience, en mettant en œuvre des pratiques optimales pour renforcer l’efficacité de ses programmes et de son administration, et en se dotant de capacités et de moyens suffisants en matière de ressources humaines.

Au cours des trois dernières années, une attention nouvelle a été accordée à la création de politiques de gestion des ressources humaines qui soient axées sur les personnes. En outre, le Comité des femmes a été établi en 2019 pour offrir un cadre inclusif et sûr qui témoigne de la diversité et du dynamisme propres au personnel de la FAO.

«Aujourd’hui, l’égalité des genres, la diversité et l’inclusion font partie des priorités de la FAO. Le Comité des femmes est une réussite en ce qu’il constitue une tribune importante qui nous permet de partager, d’examiner et de présenter des idées et des mesures visant à donner plus de moyens d’action aux femmes – et ainsi à l’Organisation», a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe et Présidente du Comité des femmes. «Ses activités très variées – programme de mentorat conjoint, rendez-vous “VirtualiTea”, campagnes d’information et partenariats – font progresser l’égalité des genres et l’avancement des femmes à la FAO et contribuent à l’avènement d’un monde plus égalitaire du point de vue du genre. À titre d’exemple, notre collaboration avec le Partenariat de la montagne et la créatrice de mode Stella Jean au Kirghizistan et au Pérou a permis à des femmes vivant en montagne d’accroître leurs moyens d’existence grâce à la mode éthique.»

L’attention portée à la parité femmes-hommes a porté des fruits: la FAO a atteint ou dépassé 94 pour cent des cibles fixées au titre des indicateurs du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’avancement des femmes, et l’Organisation a récemment été distinguée pour son excellence dans la mise en œuvre de bonnes pratiques qui favorisent la parité au sein du système des Nations Unies.

En outre, pour la première fois, un Comité de la jeunesse a été créé, qui «offre aux jeunes un espace de discussion dynamique visant à stimuler leur intérêt pour l’innovation et à leur accorder un rôle de premier plan dans la transformation des systèmes agroalimentaires en leur permettant de trouver des solutions concrètes et inédites aux difficultés d’aujourd’hui et de demain», selon les propos de M. Máximo Torero Cullen, Économiste en chef. «Depuis sa mise en place, le Comité a notamment été à l’origine du Forum mondial de l’alimentation, passé en seulement deux ans du statut de simple idée à celui de plateforme mondiale intergénérationnelle. Le Forum est la preuve que l’ingéniosité et l’énergie de la jeunesse mondiale constituent l’une des principales ressources dont nous disposons pour vaincre la faim dans le monde et atteindre les objectifs de développement durable. À l’avenir, nous devons continuer d’exploiter ce gisement d’énergie et de favoriser un dialogue intergénérationnel entre toutes les parties prenantes du secteur agroalimentaire, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté.»

Vue depuis une cabine d’interprétation en Salle Plénière, au siège de la FAO, pendant l’allocution d’ouverture prononcée par le Directeur général de l’Organisation, M. Qu Dongyu, à l’occasion des célébrations de la Journée mondiale de l’alimentation 2022. ©FAO/Pier Paolo Cito; Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, et des membres de l’Équipe de direction centrale visitent la zone de restauration nouvellement rénovée, au huitième étage du siège de la FAO. ©FAO/Giuseppe Carotenuto

Améliorer les infrastructures

En plus de favoriser l’avancement de l’ensemble du personnel, l’Organisation a procédé à de nombreuses améliorations et modernisations de son infrastructure, comme en témoignent les propos du Directeur de la Division des services logistiques, M. Rodrigo de Lapuerta: «Nous collaborons plus étroitement que jamais avec nos bureaux décentralisés pour promouvoir une plus grande responsabilité environnementale de la FAO dans de nombreux domaines, notamment par la recherche de gains d’efficacité énergétique et l’installation de systèmes photovoltaïques (comme dernièrement en Jordanie). Nous prêtons un appui technique à plus de 140 projets d’infrastructure dans différentes régions du monde.»

L’emblématique Salle Plénière du siège de la FAO à Rome accueille les Membres et les partenaires de la FAO, qui œuvrent à l’unisson en faveur de la sécurité alimentaire mondiale. Les travaux de restauration de son plafond, véritable œuvre d’art, ont été achevés récemment grâce à la collaboration du Gouvernement du pays hôte, l’Italie, lequel a également contribué à la modernisation et à la conversion au numérique du matériel technique dont la salle est équipée, notamment celui utilisé pour assurer les services linguistiques.

«La relation qu’entretiennent la FAO et l’Italie est très spéciale, puisque l’Italie est le pays hôte de l’Organisation depuis 70 ans, et lui fournit à ce titre un appui important dans l’exécution de son mandat, en plus d’être le lieu de vie de son personnel et des représentants de ses Membres, depuis lequel ces derniers travaillent à la concrétisation de son mandat de portée mondiale», déclare M. Maurizio Martina, Sous-Directeur général.

«Notre collaboration renforcée prend de nombreuses formes: approches innovantes en matière de programmes – comme l’illustrent le dialogue méditerranéen sur la crise alimentaire et l’Initiative Main dans la main –, organisation conjointe de manifestations de sensibilisation telles que la création du Jardin du G20, mais aussi rénovation des locaux avec l’installation de systèmes photovoltaïques modernes et la restauration d’éléments culturels emblématiques du bâtiment tels que le plafond de la Salle Plénière, la célèbre œuvre intitulée Universo de l’artiste Mirko Basaldella.»

Le résultat de cette collaboration fructueuse est bien visible dans Rome, ville hôte, y compris hors des murs de la FAO. Le Jardin du G20, conçu comme un héritage de la présidence italienne du G20 en 2021 et représentant l’engagement des Membres en faveur des personnes, de la planète et de la prospérité, est le premier jardin de Rome consacré au concept de développement durable. Le site de son implantation est évocateur: le Parco dell’Appia Antica est en effet un espace d’une grande richesse archéologique qui relie la Rome moderne à son passé rural. On y trouve des installations mettant en valeur les «objectifs mondiaux», soit un ensemble de cibles interdépendantes en matière d’action publique, parmi lesquelles l’éradication de la pauvreté, l’élimination de la faim et la création de villes durables.

Les travaux d’amélioration des locaux du siège ont également contribué à créer un environnement de travail positif: une rampe a été ajoutée à l’entrée pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite, et l’installation d’un éclairage dernier cri peu gourmand en énergie a permis de réduire considérablement la consommation d’électricité.

Ces changements traduisent des valeurs d’inclusion, d’innovation et de durabilité. Depuis peu, les employés de la FAO peuvent profiter de la cafétéria rénovée, au huitième étage du siège à Rome. On y sert une cuisine variée, biologique et internationale, et, conformément à l’engagement de l’Organisation en faveur d’une politique d’élimination du gaspillage alimentaire, tous les restes de la journée sont donnés à des œuvres de charité.

Le Directeur général adjoint, M. Laurent Thomas, se réjouit de ces améliorations: «C’est un grand plaisir de voir le personnel et les représentants permanents, les partenaires et les autres visiteurs profiter d’un espace entièrement rénové, avec de nouveaux services de restauration et une terrasse récemment réaménagée, agrémentée de centaines de plantes, où sont mis en avant les sites reconnus en tant que Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial, ce qui crée une atmosphère en phase avec notre nouvelle approche, celle d’une FAO unie dans l’action.»

L’entrée principale du siège de la FAO, dotée d’une nouvelle rampe destinée à faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite et d’un éclairage de pointe permettant de réduire la consommation électrique. © FAO/Pier Paolo Cito ;
Améliorations de l’infrastructure du siège de la FAO pour rendre l’environnement de travail plus agréable. © FAO/Pier Paolo Cito

Renforcer l’intégrité, la responsabilité et la transparence

D’autres avancées sont à signaler, comme la création en mars 2020 du Bureau de la déontologie. Fonctionnant de façon autonome, ce bureau a pour mission de faire mieux comprendre à l’échelle de l’Organisation les obligations qui incombent aux fonctionnaires internationaux et de créer un environnement de travail éthique.

En outre, la première édition du Code de conduite éthique de la FAO, publiée en mai 2021, énonce de manière précise les normes de conduite, les valeurs et les principes que doit respecter tout membre du personnel de la FAO dans le cadre de son travail, lequel vise à opérer une transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, qui permettent d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, sans laisser personne de côté.

La FAO a également mis sur pied le Bureau de la médiation pour aider à lutter contre toutes les formes de harcèlement – y compris le harcèlement sexuel –, de discrimination, d’exploitation sexuelle ou d’abus de pouvoir. Ce bureau, qui propose des services de règlement informel des différends, est un élément clé de la nouvelle culture de travail de la FAO, davantage axée sur l’intégrité.

De plus, une version révisée de la Politique en matière de protection des personnes qui dénoncent des irrégularités, publiée en juin 2021, garantit une protection contre les représailles à quiconque signale des pratiques répréhensibles, l’objectif étant de faire en sorte que l’Organisation fasse preuve du plus haut degré d’efficacité, de compétence et d’intégrité.

Enfin, pour renforcer davantage les principes de responsabilité, d’intégrité et de transparence dans l’ensemble de l’Organisation, des ressources complémentaires ont été allouées au Bureau de l’Inspecteur général afin que celui-ci soit mieux à même de traiter rapidement les plaintes relatives à d’éventuels manquements.