Directeur général QU Dongyu

Regards sur la FAO: promouvoir les piliers de la FAO au service d’un monde meilleur

L’Acte constitutif de la FAO inscrit sur un mur à l’entrée du siège de la FAO à Rome. © FAO/Pier Paolo Cito

Les défis liés aux systèmes agroalimentaires nous concernent tous. Et, dans le cas de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cela vaut aussi pour ses Membres et son personnel à travers le monde. En effet, nous sommes tous dans le même bateau. Comme l’a souligné le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, dès le début de son mandat, il y a plus de trois ans: «Ce n’est qu’en œuvrant ensemble qu’il sera possible de bâtir une FAO moderne et dynamique en vue de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables».

Afin de progresser sur la voie d’une «FAO unie dans l’action», l’Organisation a procédé au cours des trois dernières années à un recentrage de ses activités autour de ses Textes fondamentaux (2017), notamment l’Acte constitutif de la FAO et le Règlement général de l’Organisation. Les représentants des Membres et les employés ont bien compris le caractère central de l’approche fondée sur les règles adoptée par la FAO. De son côté, la Direction de l’Organisation a encouragé la prise de décisions sur la base de ces piliers essentiels en vue de faciliter la réalisation du mandat de l’Organisation, qui consiste notamment à élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations, à améliorer le rendement de la production et l’efficacité de la distribution des produits alimentaires, à améliorer la condition des populations rurales et à contribuer à libérer l’humanité de la faim.

Le Bureau juridique de la FAO contribue de plusieurs façons à cette approche. Il dispense des avis juridiques visant à garantir que toutes les activités de la FAO sont menées conformément à ses Textes fondamentaux et à son statut d’institution spécialisée des Nations Unies. Il fournit également des recommandations sur les mesures réglementaires, les normes et les instruments internationaux qui régissent tous les aspects de l’alimentation et de la nutrition.

La Conseillère juridique, Mme Donata Rugarabamu, fait le constat suivant: «Nous avons parfois le tort de ne pas tenir pleinement compte du rôle majeur et si particulier que joue la FAO dans le système international fondé sur des règles. Pour que l’Organisation puisse conserver ce rôle, maintenir sa réputation d’impartialité et d’excellence technique et s’acquitter convenablement et efficacement de son mandat, tous ceux qui constituent collectivement la FAO – ses Membres et ses employés – doivent connaître et comprendre les règles qui régissent ses activités.» Le cadre juridique de la FAO est un mécanisme de gouvernance complexe qui a été soigneusement élaboré par ses Membres dans le but de définir avec précision les rôles et les responsabilités. Le recentrage sur les Textes fondamentaux a permis de rappeler à tous ceux qui s’intéressent à la FAO que celle-ci ne traite pas les questions techniques ou les questions de politique générale en vase clos.

Des mesures importantes ont également été prises en vue de mettre en œuvre un système approprié de responsabilisation, permettant d’assurer la bonne marche des activités de la FAO, de sorte que celles-ci donnent des résultats concrets et apportent ainsi une réelle valeur ajoutée à tous les Membres de l’Organisation. «En moyenne, le Bureau de l’évaluation conduit de manière indépendante une cinquantaine d’évaluations chaque année», explique M. Qu Dongyu, et à la suite de sa recommandation invitant la FAO à faire concorder plus étroitement sa stratégie avec les objectifs de développement durable (ODD), «le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO a été élaboré de façon à soutenir pleinement la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des cibles des ODD».

© FAO/Alessia Pierdomenico

Le drapeau de la FAO flotte au-dessus du bâtiment du siège de la FAO à Rome. © FAO/Alessandra Benedetti

Un cadre au service de la réussite

Le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO a été élaboré au terme d’un processus de consultation totalement inclusif et transparent qui a duré près de 18 mois. Ce processus s’est déroulé tout au long des sessions de plusieurs organes directeurs de la FAO, tels que le Comité du Programme, la Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier, le Conseil, les conférences régionales et les comités techniques, et enfin la Conférence de la FAO en juin 2021, à l’issue de laquelle le Cadre a finalement été approuvé. Le processus de consultation a aussi été enrichi par de nombreuses réunions informelles tenues avec les Membres, ainsi que par des contributions provenant de toute l’Organisation.

Le Cadre stratégique 2022-2031 définit la vision du Directeur général, à savoir celle d’une organisation dynamique qui contribue à bâtir un monde meilleur, tout en restant attachée à ses aspirations fondamentales, à son mandat et à sa mission. Il s’articule autour du Programme 2030, dont il vise à soutenir la concrétisation grâce à une transformation des systèmes agroalimentaires qui permette d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie (les quatre améliorations), sans laisser personne de côté.

Les quatre améliorations traduisent l’interdépendance des aspects économiques, sociaux et environnementaux des systèmes agroalimentaires et constituent un principe d’organisation qui régit la manière dont la FAO entend contribuer directement à la réalisation des ODD, notamment l’ODD 1 (Pas de pauvreté), l’ODD 2 (Faim zéro) et l’ODD 10 (Inégalités réduites). À ce titre, elles encouragent aussi l’adoption d’une approche stratégique et systémique dans toutes les interventions de la FAO. Dans cette optique, le Cadre stratégique définit également 20 domaines prioritaires du Programme en rapport avec les quatre améliorations pour guider la mise en œuvre des programmes de la FAO dans le monde.

Selon Mme Beth Crawford, Directrice du Bureau de la stratégie, du programme et du budget, «l’approche adoptée pour la mise en œuvre du Cadre stratégique met fortement l’accent sur l’amélioration des méthodes de travail, l’appropriation et la participation de l’ensemble de la FAO. Il est stimulant d’observer la façon dont les bureaux de la FAO, où qu’ils soient, se servent du Cadre stratégique pour éclairer en amont leurs décisions en matière de priorités et de programmes et pour trouver des moyens de tirer le meilleur parti des avantages comparatifs de l’Organisation, afin de relever les défis liés au développement aux différents niveaux: mondial, régional et national».

L’Équipe de direction centrale de la FAO met en avant les quatre améliorations dans le but de promouvoir la coordination stratégique entre les secteurs et de créer une vision commune pour la mise en œuvre du Cadre stratégique 2022-2031. Cette coordination garantit la cohérence des activités de la FAO, tant au niveau national que mondial, et permet ainsi d’obtenir de meilleurs résultats et un impact plus important.

Grâce à ces approches ascendantes et descendantes, la FAO entend faire en sorte que les besoins de ses Membres, ainsi que ses missions mondiales et ses atouts normatifs, soient dûment intégrés, de sorte qu’elle puisse prêter un appui optimal à la transformation des systèmes agroalimentaires, plus particulièrement au niveau des pays, à savoir là où l’Organisation peut réellement faire la différence dans la vie des personnes les plus vulnérables.

© FAO/Alessandra Benedetti

The FAO flag flies over the FAO headquarters building in Rome © FAO/Alessandra Benedetti