Regards sur la FAO: Les fondements de la FAO et son évolution ces six dernières années
Jakarta, Indonesia - FAO Director-General QU Dongyu take group photo with FAO Indonesia staff during his visit to Indonesia.
©FAO/Oscar Pardomuan
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) repose fermement sur ses Textes fondamentaux, notamment l’Acte constitutif de la FAO et le Règlement général de l’Organisation, mais ne cesse d’évoluer et d’ajuster son fonctionnement pour mieux répondre aux besoins mondiaux et locaux.
La transformation qui s’est opérée ces six dernières années s’appuyait initialement sur les «quatre E», à savoir: efficience, efficacité, extraordinaire et excellence. Aujourd’hui, pendant le deuxième mandat de M. Qu Dongyu en tant que Directeur général, elle reste guidée par les «quatre R»: relèvement après la pandémie et les conflits, réforme des systèmes pour les adapter aux objectifs visés, reconstruction du réseau et des capacités de la FAO et renaissance de l’Organisation dans l’optique d’un avenir meilleur, sur la base des fondations solides jetées durant le premier mandat de M. Qu.
Ces principes visent tous à rendre l’Organisation plus à même d’exécuter son mandat essentiel, en ne laissant personne de côté.
Ces six dernières années, sous la houlette du Directeur général, la FAO a connu une profonde évolution et est passée d’une institution centralisée à une organisation plus souple, plus moderne et plus décentralisée – et donc plus adaptée à sa mission, mais toujours dans le respect de ses fondements et de son histoire.
Une organisation régie par des règles qui connaît un repositionnement de sa structure
Ces six dernières années, l’Organisation a poursuivi son chemin dans un esprit d’unité d’action.
La direction de la FAO a souligné l’importance de préserver une structure fondée sur des règles tout en adaptant l’Organisation à l’évolution du cadre mondial. Les Textes fondamentaux de la FAO établissent les bases de son action et définissent sa structure, ses processus décisionnels et ses directives opérationnelles.
L’un des changements les plus importants a consisté à repositionner l’Organisation, qui était auparavant une structure majoritairement centralisée. Ce changement suppose de réorganiser le réseau des bureaux de pays, qui joue un rôle central dans l’exécution du mandat de la FAO sur le terrain. L’Organisation a mené un examen détaillé de ses bureaux décentralisés afin d’améliorer leur efficience et leur efficacité.
L’examen a démarré par des concertations lors de conférences ministérielles régionales, sur la base de cinq principes directeurs servant à régir les ajustements et à introduire quatre nouveaux modèles de bureau de pays qui permettront de mieux surmonter les obstacles à l’action de la FAO dans un monde qui évolue rapidement.
Tous ces changements, qui ont été approuvés par les organes directeurs, la Conférence et le Conseil de la FAO, s’inscrivent dans une vision globale de positionnement stratégique de l’Organisation dans le système des Nations Unies et visent à rendre sa présence au niveau des pays plus souple et plus en adéquation avec le Cadre stratégique de la FAO.
![©FAO/Giuseppe Carotenuto ©FAO/Giuseppe Carotenuto](https://www.fao.org/media/images/dglibraries/fao-in-review-2024/uf14idb-00278387.jpg?sfvrsn=fd664e18_1)
Rome, Italie : Quatrième édition de la Journée portes ouvertes de la FAO.
©FAO/Giuseppe Carotenuto
Un recrutement fondé sur le mérite et transparence
Un aspect important du parcours de la FAO est son engagement sans faille envers un processus de recrutement équilibré, ouvert et fondé sur le mérite. L’Organisation attire ainsi les meilleurs talents du monde entier et promeut en parallèle le perfectionnement et la mobilisation du personnel.
En outre, l’Organisation a continué de faire son possible pour rationaliser ses processus de prospection et de recrutement de talents afin de pouvoir plus facilement attribuer les postes vacants à des professionnels qualifiés. Cet attachement au recrutement et à la rétention des meilleurs candidats correspond aux objectifs à long terme de la FAO tendant à disposer d’un personnel performant et dynamique.
La rigueur, la transparence et le caractère compétitif des procédures de recrutement en vigueur témoignent de la volonté de la FAO de pouvoir compter sur un personnel et une direction qui font progresser la réalisation de ses objectifs. Grâce à des initiatives destinées au personnel comme le prix de reconnaissance du mérite et le dialogue intergénérationnel, la FAO encourage la collaboration entre les employés à tous les niveaux et récompense l’excellence.
Une infrastructure modernisée et des efforts au service de la durabilité
Ces dernières années, la FAO a énormément investi dans l’amélioration de ses infrastructures physiques, non seulement au siège mais aussi dans les bureaux régionaux et les bureaux de pays.
En six ans, plusieurs travaux de remise en état et de rénovation ont été réalisés au siège, notamment l’ajout et la modernisation d’installations de restauration dans l’ensemble du bâtiment ainsi que la rénovation de la garderie.
L’un des projets les plus notables dans ce domaine est la création d’un potager hydroponique sur le toit du bâtiment, qui traduit une volonté grandissante de mettre en place un environnement organisationnel qui soit moderne, économe en énergie et en adéquation avec les objectifs mondiaux en matière de durabilité.
Les locaux du Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes à Santiago ont été rénovés.
Conformément à la Stratégie de la FAO en matière de responsabilité environnementale pour la période 2020-2030, l’Organisation s’est employée à réduire son empreinte écologique en rendant ses bâtiments plus économes en énergie grâce à des systèmes d’énergie solaire, à des initiatives de verdissement et à la modernisation de salles de réunion.
Le Musée et réseau mondial de l’alimentation et de l’agriculture est également en cours de création au siège de la FAO, avec l’appui de contributions généreuses de l’Italie en sa qualité de pays hôte.
![©FAO/Giulio Napolitano ©FAO/Giulio Napolitano](https://www.fao.org/media/images/dglibraries/fao-in-review-2024/uf17ges-12384l056.jpg?sfvrsn=14eb16a7_1)
![© FAO/Giuseppe Carotenuto © FAO/Giuseppe Carotenuto](https://www.fao.org/media/images/dglibraries/fao-in-review-2024/uf14co8-00270788.jpg?sfvrsn=55efb0c_1)
Gauche/Droite : Festival sur les toits de Rome, visite guidée de groupe. ©FAO/Giulio Napolitano
Vue générale des nouveaux espaces de restauration au 8ᵉ étage B et des jardins en terrasse, siège de la FAO. © FAO/Giuseppe Carotenuto
La lutte contre le gaspillage alimentaire
Une innovation majeure à la FAO est la mise en œuvre du programme de réduction du gaspillage alimentaire, qui vise à favoriser la durabilité et à atténuer l’impact environnemental du gaspillage. Près de 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année dans le monde. C’est pourquoi la FAO a assumé un rôle de chef de file pour montrer que même des petites actions en son sein pouvaient avoir des effets plus vastes.
Des stations de déchets alimentaires ont été installées dans les bars et les cafétérias afin d’encourager le personnel et les visiteurs à trier leurs restes en différentes catégories. Les déchets sont pesés et des données en temps réel affichées, ce qui apporte un éclairage utile sur les habitudes de gaspillage alimentaire.
L’initiative a non seulement aidé la FAO à réduire son impact environnemental, mais a aussi montré de quelle façon les organisations pouvaient intégrer la durabilité à leur fonctionnement. Les efforts faits par la FAO ont suscité un certain intérêt et plusieurs bureaux régionaux envisagent de reproduire ce modèle.
Une FAO unie dans l’action
Le Directeur général accorde la plus haute importance à l’unité d’action de l’Organisation et encourage vivement la collaboration au sein de la FAO face aux défis qui touchent l’alimentation et l’agriculture à l’échelle mondiale.
À cette fin, en 2023, le Directeur général a inauguré la toute première Conférence de travail mondiale des représentants de la FAO, qui se tiendra chaque année et rassemble pendant une semaine tous les représentants de la FAO afin de renforcer la cohérence entre les bureaux décentralisés et le siège et de garantir ainsi une approche harmonisée des nouvelles possibilités à saisir et des nouveaux défis à relever au niveau des pays. En vue de donner aux représentants une nouvelle occasion d’observer de leurs propres yeux l’action de la FAO dans les régions, la deuxième Conférence de travail mondiale s’est tenue en 2024 au Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique, et la troisième Conférence aura lieu en 2025 au Bureau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
Le Directeur général a lancé une réorganisation des bureaux régionaux, de façon à les aligner davantage sur les activités du siège et à prêter le meilleur appui possible aux membres au niveau des pays.
En encourageant la collaboration, en améliorant la communication et en renforçant l’obligation de rendre des comptes, la FAO peut mieux servir ses membres. La modernisation de l’Organisation qui s’opère actuellement doit permettre à la FAO de répondre efficacement aux besoins du monde en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire, en étant unie dans l’action pour favoriser un développement mondial durable et équitable.
![©FAO/Valeria Mongelli ©FAO/Valeria Mongelli](https://www.fao.org/media/images/dglibraries/fao-in-review-2024/uf18zv2-25201_0h1a2327-jpg.jpg?sfvrsn=9165086e_1)
Bangkok, Thaïlande : Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, offre un cadeau de sa calligraphie à Jong-Jin Kim, Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique.
©FAO/Valeria Mongelli
Un attachement à l’éthique et à l’intégrité
La FAO accorde une grande importance au bien-être des employés et veille à garantir une culture de travail positive qui favorise l’inclusion et la diversité. Elle mène régulièrement des enquêtes de satisfaction auprès du personnel afin de recueillir des commentaires sur des aspects essentiels comme la satisfaction retirée du travail, la culture de travail et le bien-être. En réponse aux commentaires des employés, la FAO a pris des initiatives pour améliorer les conditions de travail et a notamment mis en place un nouveau plan d’assurance-maladie pour 2025-2029.
La FAO a fait tout son possible pour encourager une culture de l’intégrité, de l’inclusion et de la transparence. Elle s’est efforcée de mieux faire connaître les risques liés à l’intégrité et d’améliorer sa gouvernance. Dans le cadre des travaux de l’Inspecteur général, de la Médiatrice, du Bureau de la déontologie et du Bureau des services de contrôle interne, elle s’est attachée à renforcer son cadre déontologique, à prévenir le harcèlement sexuel et l’abus de pouvoir et à promouvoir le traitement équitable de tous les employés. Ces efforts contribuent à préserver un environnement de travail sûr dans lequel l’ensemble du personnel se sent soutenu.
L’intégrité et la réputation des activités de la FAO dépendent en grande partie de la mesure dans laquelle l’Organisation parvient à intégrer une culture axée sur l’intégrité. La sensibilisation aux risques qui menacent l’intégrité à la FAO reste d’ailleurs une priorité. Plusieurs missions ont été menées par le Bureau de la déontologie auprès des bureaux décentralisés sur divers sujets, comme les risques de conflit d’intérêts, la courtoisie sur le lieu de travail, et la prévention du harcèlement et de l’abus de pouvoir.
Ces six dernières années, la FAO a connu de profonds changements organisationnels qui ont redéfini sa capacité de relever des défis mondiaux. Sa volonté de moderniser sa structure, d’améliorer ses infrastructures et d’encourager la diversité et l’inclusion parmi le personnel l’a rendue plus à même de servir ses membres et de contribuer à la transformation mondiale des systèmes agroalimentaires. Grâce à ces changements, la FAO est devenue une organisation plus souple, plus réactive et plus durable qui continue de montrer l’exemple.
Video
“Meet Fred”
“Meet Fred” is a video developed from FAO’s Code of Ethical Conduct that aims to raise awareness about FAO’s standards of conduct and values.
Quelle est la véritable culture de la FAO?
Le succès de la FAO repose sur le talent, le dévouement et la créativité de son personnel, et l’axe de travail principal du Directeur général reste de favoriser une culture dynamique, diversifiée, inclusive et performante et de faire en sorte que l’Organisation dispose des bonnes personnes aux bonnes fonctions au bon moment.
La FAO continue d’ajuster les mesures qu’elle prend pour rationaliser et améliorer ses processus de prospection et de recrutement de talents. En remédiant aux lacunes et aux goulets d’étranglement afin d’accélérer le processus, la FAO fait en sorte de pourvoir les postes vacants et de conserver la capacité technique nécessaire à l’exécution de son mandat.
Elle déploie par ailleurs des stratégies de sensibilisation plus ciblées en vue d’accroître la diversité du personnel, l’accent étant mis en particulier sur la parité femmes-hommes aux niveaux hiérarchiques élevés, ainsi que sur la représentation géographique.
À la FAO, les employés peuvent progresser et s’épanouir sur le plan professionnel dans le cadre d’une culture fondée sur le respect, la compréhension et l’inclusion.
Grâce à des initiatives importantes, comme l’organisation du Forum mondial de l’alimentation, la FAO reste une enceinte où les jeunes se voient confier des responsabilités qui sèment les graines de leur développement personnel et professionnel.
L’Organisation continue de mettre à profit la riche mémoire institutionnelle des précédents directeurs généraux adjoints ainsi que des anciens hauts responsables à la retraite partout dans le monde, qui possèdent de vastes connaissances tirées de décennies d’expérience.
Au cours des six dernières années, la FAO a connu une profonde transformation et est devenue plus souple, plus moderne et plus décentralisée. Elle a considérablement investi dans l’amélioration de ses infrastructures physiques et a fait d’énormes progrès au regard de ses diverses initiatives en faveur de la durabilité. Grâce à une culture du respect, de l’inclusion et de la transparence, elle encourage une culture dynamique, diversifiée et performante. Ces efforts l’ont aidée à accroître son impact, en particulier au niveau des pays, en vue de mieux aider ses membres à relever comme il se doit les défis mondiaux en matière d’alimentation et d’agriculture. L’Organisation est aujourd’hui parfaitement positionnée pour aider ses membres de façon efficiente, efficace et cohérente à rendre leurs systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, et pour concrétiser les quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie), sans laisser personne de côté.