Résistance aux antimicrobiens: le Directeur général de la FAO participe à la quatrième réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens

Rome - Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. QU Dongyu, s’est joint aujourd’hui aux participants de haut niveau à la quatrième réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens afin de discuter des actions futures, notamment de la prise en compte éventuelle de la résistance aux antimicrobiens dans le traité des Nations Unies relatif aux pandémies.

Le traité est actuellement en cours d’élaboration dans le sillage de la covid-19, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, dans le but de renforcer les activités de prévention, de préparation et d’intervention face aux futures pandémies. Les interventions nécessaires pour faire face à la fois à la résistance aux antimicrobiens et à une future pandémie présentent de nombreux points communs, notamment l’élaboration de politiques, d’outils et de systèmes mondiaux et la mobilisation de financements.

Indispensables pour traiter les maladies, les médicaments antimicrobiens sont aussi essentiels pour la santé humaine que pour la santé animale et végétale. Pourtant, l’usage inadapté ou excessif des antimicrobiens constitue un problème majeur au regard de l’émergence et de la propagation de micro-organismes résistants à ces derniers. En raison de cette résistance, les infections pharmacorésistantes pèsent de plus en plus sur la santé humaine et animale ainsi que sur l’environnement. 

Afin de mieux prévenir la résistance aux antimicrobiens et de se protéger contre celle-ci, le Groupe a décidé de plaider pour l’inclusion de la résistance aux antimicrobiens dans le traité relatif aux pandémies afin d’assurer un renforcement de l’impact, de l’efficacité, du rapport coût-efficacité et de l’harmonisation dans le domaine de la santé mondiale.

Le Directeur général de la FAO a fait remarquer que nous vivons actuellement une période difficile, et que la résistance aux antimicrobiens est elle-même une «pandémie silencieuse» qui se propage au-delà des frontières. Il a ajouté que la FAO reconnaît l’importance que revêt la prise en compte de la résistance aux antimicrobiens dans le traité relatif aux pandémies.

Le Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens est coprésidé par Sheikh Hasina, Première Ministre du Bangladesh et Mia Amor Mottley, Première Ministre de la Barbade, avec le soutien de la FAO, de l’Organisation mondiale de la santé animale, de l’Organisation mondiale de la santé et du Programme des Nations unies pour l’environnement.

La réunion a également permis de faire le point sur les récentes campagnes de sensibilisation menées par le Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens, notamment les séances d’information sur les modalités d’interaction avec les processus du G7 et du G20 en 2022, la troisième conférence ministérielle de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens qui se tiendra prochainement à Muscat, les 24 et 25 novembre 2022, et la décision prise par l’Assemblée générale des Nations Unies de tenir une réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens en 2024. 

Le Groupe a conclu sa réunion en fixant des objectifs majeurs pour 2022, notamment sensibiliser à la nécessité de maintenir la résistance aux antimicrobiens en tête des priorités politiques, élaborer un programme de surveillance et demander aux gouvernements de mettre en place un tel système, et mobiliser le soutien nécessaire pour accroître le financement de la résistance aux antimicrobiens.

Le Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens

Le Groupe a été établi pour collaborer à l’échelle mondiale avec les gouvernements, les institutions, la société civile et le secteur privé dans le cadre de l’approche «Une seule santé», afin de donner des avis et de plaider en faveur de mesures politiques prioritaires à l’appui de l’atténuation des infections résistantes aux médicaments grâce à un accès et à un recours responsables et durables aux antimicrobiens.