Directeur général QU Dongyu

À la réunion de l’Alliance quadripartite, le Directeur général de la FAO exhorte à concrétiser sur le terrain les avantages de l’approche «Une seule santé»

27/03/2023

Genève – L’initiative «Une seule santé» donne déjà des résultats et devrait être renforcée en vue de procurer des avantages plus concrets aux membres des quatre organisations internationales qui la promeuvent. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors de la première réunion exécutive en présentiel de l’Alliance quadripartite, accueillie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève (Suisse).

L’Alliance quadripartite se compose de la FAO, de l’OMS, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Rappelant son attachement à l’approche «Une seule santé», qui occupe toujours une place dans son cœur et dans son esprit comme il l’a souligné, M. Qu a noté que celle-ci figurait désormais parmi les priorités du G7 et du G20 et avait été reconnue lors de grands forums multilatéraux, comme la 27e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue en Égypte, la 15e session de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, tenue à Montréal, et la conférence ministérielle sur la résistance aux antimicrobiens, tenue récemment à Oman. 

«Je suis très heureux de notre collaboration, de nos actions communes et des résultats que nous obtenons ensemble», a dit M. Qu aux hauts responsables des trois autres organisations, également présents à la réunion, avant d’ajouter que l’initiative «Une seule santé» ne devait pas être considérée comme une simple approche, mais aussi comme un objectif.

M. Qu a fait remarquer que, sous la présidence de la FAO, l’Alliance quadripartite avait mis au point un guide à l’intention des coordonnateurs résidents et des équipes de pays des Nations Unies pour les aider à intégrer l’approche à leurs cadres nationaux et pour faciliter l’exécution du Plan d’action conjoint «Une seule santé» au niveau national. Il a ajouté que, pour obtenir des résultats, il était essentiel d’encourager les ministres à travailler ensemble dans leurs différents domaines d’intervention.

Le principe «Une seule santé» consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. La FAO en promeut l’application dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires, qui fait intervenir un large éventail d’acteurs et d’activités dans les domaines de l’agriculture durable, de la santé des animaux, des végétaux, des forêts et de l’aquaculture, de la sécurité sanitaire des aliments, de la résistance aux antimicrobiens, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d’existence.

L’approche «Une seule santé» est certes essentielle pour anticiper, prévenir, détecter et maîtriser les maladies qui se transmettent de l’animal à l’être humain, et vice-versa, mais elle est aussi importante pour la santé des végétaux, comme l’a rappelé M. Qu.

Les objectifs de l’approche sont intégrés aux priorités du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, notamment en vue d’améliorer la productivité et de réduire les risques d’origine biologique en appliquant des stratégies intégrées en matière de lutte contre les organismes nuisibles et de gestion de la biosécurité dans les pays, de façon à permettre à ces derniers de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables dans le contexte d’un climat et d’un environnement en mutation.

Réunion de Genève

D’après le Directeur général, maintenant que le Plan d’action conjoint de l’Alliance quadripartite est en cours d’exécution, il est temps de faire en sorte que les membres tirent plus d’avantages de l’approche «Une seule santé», et ce en renforçant la mise en œuvre conjointe au niveau des pays et en améliorant la communication. M. Qu a également insisté sur le fait qu’il était impératif d’élargir le champ d’action pour inclure les partenaires du secteur privé.

Le Directeur général a pris part à la séance ouverte et à la séance à huis clos de la réunion exécutive et a présidé une séance consacrée à l’examen des progrès accomplis à ce jour.