Directeur général QU Dongyu

Le Directeur général prend la parole à l’occasion de la Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier et souligne les répercussions qu’a eues l’inflation sur le Programme de travail et budget de l’Organisation ces 12 dernières années

13/03/2023

Rome – M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a lancé un vibrant appel aux membres du Comité du Programme et du Comité financier de la FAO pour leur demander de compenser les effets de l’inflation sur le Programme de travail et budget (PTB) de l’Organisation, faisant observer que les initiatives de la FAO dans le domaine de l’action humanitaire et du développement lui valent de recevoir de solides marques de confiance.

«À l’échelle mondiale, l’Organisation est désormais considérée comme un partenaire professionnel digne de confiance pour l’ensemble des acteurs qui œuvrent à éradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition», a affirmé M. Qu.

La preuve en est que la FAO a mobilisé 2,1 milliards d’USD de contributions volontaires en 2022, soit une augmentation de 51 pour cent par rapport à 2021 – qui était déjà une année record –, ainsi que l’a expliqué le Directeur général aux membres des comités du Conseil.

M. Qu a pris la parole lors de la Réunion conjointe du Comité du Programme (135e session) et du Comité financier (195e session), dont les participants devaient adresser des recommandations au Conseil de la FAO sur les aspects programmatiques et budgétaires des activités de l’Organisation.

Citant les quatre années de réforme et le nouveau modèle d’activité performant adopté à son instigation, le Directeur général a déclaré que la FAO était désormais une organisation agile, rapide et «plus efficiente, plus dynamique, plus innovante et plus performante» dans les solutions qu’elle apportait face aux défis mondiaux.

Il a prié les participants à la Réunion conjointe d’examiner attentivement la proposition de PTB, qui prévoit une augmentation des financements alloués au Programme ordinaire, destinée à atténuer l’érosion du pouvoir d’achat en cette période d’inflation élevée.

Le budget de la FAO est resté inchangé depuis 12 ans en valeur nominale, et cela s’est traduit par une baisse de 40 pour cent en valeur réelle, qui a des répercussions sur le personnel, les services d’achat et le paiement des charges, entre autres.

Le Directeur général a invité les membres à examiner tout ce que l’Organisation accomplit et ce qui lui faut encore accomplir, et a fait part de son espoir que «dans cette perspective, les membres comprendront et appuieront la proposition de budget pour 2024-2025, sachant que la modeste augmentation demandée [...] permettrait [à la FAO] de continuer à travailler comme [...] [elle l’a] fait ces dernières années». Il a ajouté que la direction avait et continuerait d’avoir pour politique de «faire plus et mieux avec moins», en cherchant à réaliser des gains d’efficience et des économies dans tous les domaines et en adoptant des approches novatrices.

Le chemin parcouru – et celui qui reste à parcourir

Le Directeur général a mentionné les principaux services et initiatives lancés au cours des dernières années, notamment les nombreuses campagnes visant à promouvoir la transformation numérique des systèmes agroalimentaires, l’Initiative Villes vertes et la Plateforme géospatiale Main dans la main, en précisant que toutes étaient en cours de mise en œuvre et fournissaient l’assistance nécessaire aux petits exploitants et aux agriculteurs ruraux.

Le Directeur général a par ailleurs indiqué que la FAO était en passe de doubler les capacités du Centre d’investissement en matière de programmation d’investissements pour la porter à 18 milliards d’USD, et que les capacités des fonctionnaires régionaux, sous-régionaux et nationaux de la FAO avaient été renforcées pour aider les bureaux décentralisés à fournir davantage de services aux membres.

«La possibilité de transformer le modèle d’activité de l’Organisation pour rendre celle-ci plus efficiente et plus efficace dépend dans une large mesure des capacités et des aptitudes de ses ressources humaines», a déclaré M. Qu.

 «Je pense que, dans les années à venir, le plus grand défi que la FAO aura à relever sera de façonner la vision mondiale et de mettre en place des stratégies adaptées aux pays, dans le cadre desquelles elle pourra mettre à profit toutes ses compétences professionnelles et techniques en vue d’apporter des solutions pour prévenir efficacement les chocs brutaux touchant les moyens d’existence et la sécurité alimentaire en milieu rural, mais aussi pour y faire face et pour les associer à des investissements à plus long terme dans la transformation des systèmes agroalimentaires», a-t-il conclu.

La version intégrale de l’allocution du Directeur général est disponible ici.