Directeur général QU Dongyu

Dialogue du Directeur général avec tous les représentants de la FAO dans le monde

12/02/2021

Rome, le 12 février 2021 – À la mi-janvier, le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a fait part aux hauts responsables de l’Organisation de sa vision: l’année 2021 serait celle du maintien de l’efficience et de l’accroissement de l’efficacité, notamment par «une récolte de résultats sur le terrain».

Dans cette optique, M. Qu a récemment participé aux réunions organisées par chacun des cinq bureaux régionaux (Santiago, Le Caire, Budapest, Bangkok et Accra), au cours desquelles il a pu s’entretenir avec les représentants de pays de la FAO dans l’ensemble du monde de leur travail mené aux niveaux national et local en recueillant directement leurs témoignages. M. Qu en a profité pour recentrer les priorités, communiquer les orientations stratégiques générales et aborder certaines questions et possibilités spécifiques à chaque région.

Lors de ces cinq rencontres, le Directeur général a remercié les équipes de terrain de la FAO pour leur dévouement et leur résilience dans la recherche du résultat, particulièrement en ce moment, malgré les contraintes et les restrictions qu’impose la pandémie de covid-19. Il a rappelé l’importance de sortir des sentiers battus pour adopter des approches et des initiatives novatrices et ambitieuses, qui aident les Membres à obtenir des résultats tangibles et à transformer les systèmes agroalimentaires.

«La culture nouvelle de la FAO s’articule sur l’ouverture, le professionnalisme, le dévouement, le respect des engagements, le talent et l’innovation», a déclaré le Directeur général lors de l’une de ces séances. «La souplesse et l’adaptabilité sont essentielles pour réaliser les transformations et atteindre l’efficacité que nous recherchons», a-t-il affirmé lors d’une autre séance.

M. Qu a souligné l’importance d’inscrire le travail des bureaux de pays de la FAO dans une collaboration étroite, non seulement avec les gouvernements mais aussi la population, et en particulier les agriculteurs, afin de mieux appréhender leur situation et leurs besoins. Il a de plus souligné la nécessité de travailler main dans la main avec le secteur privé et la société civile.

Le Directeur général s’est exprimé sur les diverses initiatives, plateformes et les différents outils mis au point par la FAO qui doivent permettre à ses représentants dans les pays d’élaborer des plans et des stratégies destinés à accompagner les Membres, comme l’ambitieux Programme d’intervention et de redressement dans le contexte de la covid-19.

«Nous devons offrir toute notre expertise à nos Membres, en nous attachant à devenir un partenaire de confiance dans leur travail de redressement au sortir de cette crise, qui doit s’opérer aussi rapidement que possible», a déclaré M. Qu. «C’est là un défi majeur, mais c’est en même temps une occasion de mieux construire et d’élaborer des stratégies de long terme et des programmes réalisables», a-t-il ajouté.

Coopération interrégionale

Le Directeur général a exhorté les représentants de la FAO dans les régions et les pays à mettre toutes les technologies numériques disponibles au service de la collaboration entre les régions et à échanger les solutions et les pratiques optimales.

«La mise en place d’une coopération transcontinentale par le biais du réseau de la FAO changera réellement la façon dont vous collaborez en interne, avec des effets directs sur la qualité du soutien dispensé à nos Membres», a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, M. Qu a appelé chaque région à instaurer des plateformes de connaissances pour des domaines de travail spécifiques, en s’appuyant sur l’expérience disponible. En ce qui concerne la région Asie et Pacifique, par exemple, il a suggéré la numérisation de l’alimentation et de l’agriculture, mais aussi l’aquaculture, tandis que dans la région Amérique latine et Caraïbes les travaux doivent être axés sur l’agriculture familiale. Dans le même ordre d’idée, le bureau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord pourrait mettre au point une plateforme de connaissances sur la pénurie et la raréfaction de l’eau, tandis que l’Europe et l’Asie centrale ont beaucoup à partager sur le développement vert. Le bureau régional pour l’Afrique doit s’attacher à la modernisation de l’agriculture en Afrique ainsi qu’aux acquis d’expérience de la région s’agissant de l’instauration d’un marché commun.

Le Directeur général M. Qu a salué le lancement d’une plateforme destinée à promouvoir une coopération interrégionale innovante entre petits États insulaires en développement – la solution PEID: «De par leur isolement géographique ou à cause du caractère limité de leurs ressources naturelles, les PEID partagent souvent un ensemble de conditions qui leur est propre, qu’il s’agisse de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles ou de la dépendance aux importations.»

Sur le terrain

Le Directeur général a communiqué ses instructions sur les possibilités que les différentes régions pourraient exploiter.

Il a encouragé les représentants de la FAO dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes à aider les gouvernements à mieux promouvoir leurs produits sur les marchés internationaux, en particulier les produits susceptibles de devenir des «marques nationales». Pour leur part, les représentants de la FAO ont fait écho aux vues du Directeur général sur les possibilités de promouvoir les outils et les technologies numériques et celles de collaborer avec le secteur privé, notamment dans le cadre de l’Initiative Main dans la main.

En ce qui concerne le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, M. Qu a fait observer que la biodiversité de la région recelait un potentiel important pour le développement économique et agricole. Les représentants de la FAO dans les régions ont mis en lumière des réussites et acquis récents au niveau local, notamment en ce qui concerne l’aquaculture et la pêche.

Au cours de sa rencontre avec les représentants en Europe et en Asie centrale, M. Qu a souligné l’importance d’un itinéraire bien conçu en matière de développement écologique de l’agriculture dans la région et celle d’œuvrer à des solutions qui préservent les ressources naturelles. Le Directeur général a mis en avant le fait que les cultures de la région se prêtaient à une utilisation profitable du cadre des systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial de la FAO, ainsi qu’à l’utilisation d’indicateurs géographiques pour compléter la production alimentaire durable à grande échelle. Les représentants de la FAO ont souligné l’ampleur de l’éventail des projets en Asie centrale, où l’Organisation en exécute 88, et ont mentionné l’appui du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’environnement mondial qu’ils ont réussi à obtenir, ainsi que les initiatives de soutien aux petits exploitants et celles qui visent à stimuler la numérisation des secteurs agricoles en Europe orientale.

Lors de ses échanges de vue avec les représentants de la FAO de la région Asie-Pacifique, le Directeur général a énuméré les nombreux avantages des technologies numériques, qui pourraient être utilisées plus largement. Il a souligné que ces avantages peuvent conduire à rendre les populations pauvres plus résilientes, améliorer l’efficience commerciale, réduire la variabilité des prix et promouvoir les services de vulgarisation. Ce sont là quelques-uns des objectifs de l’Initiative 1 000 villages numériques, qui vise à faciliter l’accès des agriculteurs aux marchés et diversifier leurs revenus. Les représentants de la FAO ont évoqué leurs travaux actuels, notamment le renforcement de la résilience face aux catastrophes en Asie du Sud, la nutrition dans le Pacifique et un éventail d’initiatives numériques et basées sur des données en Asie du Sud-Est, et ont fait part de leurs plans à venir, allant de la restauration de forêts tropicales à la réduction de l’impact des tempêtes de sable et de poussière.

M. Qu a terminé sa tournée en s’adressant à des représentants de la FAO de toute l’Afrique. Il les a vivement encouragés à choisir des thèmes prioritaires, tout en adoptant un modèle de service client auprès des Membres et des partenaires, afin de s’efforcer sans relâche d’obtenir des résultats sur le terrain.

«Promouvoir les quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie)», a-t-il déclaré, exhortant les représentants de l’Organisation dans les pays à continuer de «travailler avec passion pour les plus nécessiteux».

Les représentants en Afrique ont à leur tour exposé leurs priorités pour 2021 face aux urgences multiples et complexes que sont le criquet pèlerin, la chenille légionnaire d’automne et les conséquences des conflits et du changement climatique dans un certain nombre de régions dont le Sahel.