Le Directeur général présente le plan d’action de la FAO pour la prévention de l’émaciation des enfants

Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a présenté lundi le nouveau plan d’action mondial de la FAO pour la prévention de l’émaciation des enfants, qui concerne 15 pays.

«L’émaciation des enfants est un problème terrible que nous devons traiter efficacement et au plus vite», a souligné M. Qu Dongyu lors d’une manifestation qui s’est tenue à Rome au siège de la FAO.

Il s’agit de venir en aide à un million de foyers dans des pays vulnérables, dans lesquels vivent les enfants les plus exposés. L’objectif est qu’ils puissent produire de manière soutenue des denrées alimentaires nutritives et qu’ils soient sensibilisés aux bonnes pratiques alimentaires.  

L’émaciation est l’un des principaux indicateurs utilisés pour évaluer la malnutrition des enfants. Elle est le signe que l’enfant a connu de courtes périodes de dénutrition, lesquelles ont causé une fonte musculaire significative et une perte importante du tissu adipeux. 

«La forme de dénutrition la plus dangereuse chez les jeunes enfants peut multiplier jusqu’à 12 le risque de décès», a alerté le Directeur général, en ajoutant qu’à l’heure actuelle, les 15 pays les plus touchés, à savoir ceux sur lesquels est axé le plan d’action, comptaient plus de 30 millions d’enfants souffrant d’émaciation, dont 8 millions en état de malnutrition aiguë sévère.

D’après M. Qu, la situation est mauvaise, mais il est encore temps que les acteurs du monde humanitaire et du développement coordonnent leurs efforts pour s’attaquer aux racines du mal.

«C’est pourquoi le Plan d’action mondial contre l’émaciation des enfants est si important. L’objectif est que nous collaborions pour prévenir, détecter et soigner l’émaciation des enfants à l’échelle planétaire», a souligné le Directeur général.

Un plan qui s’inscrit dans une démarche à l’échelle du système des Nations Unies

Le Directeur général a dit que la FAO avait besoin de 500 millions d’USD sur les deux prochaines années pour pouvoir venir en aide aux enfants les plus vulnérables vivant en Afghanistan, au Burkina Faso, en Éthiopie, en Haïti, au Kenya, à Madagascar, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République démocratique du Congo, en Somalie, au Soudan, au Soudan du Sud, au Tchad et au Yémen.

«Environ deux tiers des personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë vivent dans des zones rurales et dépendent de l’agriculture pour survivre», a souligné M. Qu Dongyu. «C’est pourquoi, la FAO passe à la vitesse supérieure pour lutter contre l’émaciation chez l’enfant dans le cadre du Plan d’action mondial, en collaboration avec ses partenaires du système des Nations Unies», a-t-il ajouté.

D’après le Directeur général, le plan d’action de la FAO est en accord avec les priorités nationales, régionales et internationales. Il contribuera à concrétiser le Cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031 et parvenir à des systèmes agroalimentaires mondiaux plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.  

«Je vous demande de miser sur la prévention pour lutter aujourd’hui contre l’émaciation des enfants. Cela est d’autant plus important que les crises n’ont jamais été aussi intenses et multiples», a plaidé M. Qu Dongyu.