Directeur général QU Dongyu

Le Directeur général met en avant les atouts dont peut se prévaloir l’Afrique et réaffirme l’appui de la FAO en faveur de l’accélération de la transformation des systèmes agroalimentaires du continent

30/06/2023

Rome – Face aux effets de chocs multiples, il est vital de s’employer collectivement à accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires de l’Afrique et à faire en sorte que le continent progresse sur la voie de la paix et de la prospérité, a déclaré M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, dans son allocution d’ouverture de la 5e Conférence ministérielle de l’Union africaine et de l’Union européenne sur l’agriculture. La manifestation de cette année, intitulée «Systèmes alimentaires résilients et chaînes de valeur agricoles durables», s’est tenue aujourd’hui au siège de la FAO à Rome, en amont de la 43e session de la Conférence de la FAO (1-7 juillet).

M. Qu a souligné que les pays africains avaient la volonté et les ressources nécessaires pour surmonter des difficultés diverses telles que les phénomènes climatiques extrêmes, la hausse des coûts de l’énergie, les prix alimentaires élevés, les effets persistants de la pandémie de covid-19 et les conflits et l’instabilité, notamment la guerre en Ukraine.

«Les ressources naturelles abondantes, la jeunesse, la culture, la diversité, les traditions, les connaissances et les femmes sont autant d’atouts dont bénéficie le continent», a-t-il déclaré, en faisant remarquer que la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) passait par des systèmes agroalimentaires mondiaux plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

M. Qu a également souligné qu’il importait de lutter contre les disparités entre les genres dans les systèmes agroalimentaires, ce qui permettrait d’accroître le bien-être des femmes et des membres de leur foyer, de réduire la faim et d’augmenter les revenus. En Afrique subsaharienne, par exemple, 66 pour cent des emplois occupés par des femmes le sont dans les systèmes agroalimentaires, contre 60 pour cent de ceux occupés par des hommes.

Le Directeur général a également insisté sur la nécessité de prêter un appui aux jeunes pour en faire des agents actifs du changement, notamment en favorisant l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes.  

Sous la houlette de l’Union européenne, la FAO a récemment accueilli 44 jeunes chercheurs et scientifiques africains, qui contribueront à trouver des solutions innovantes et durables aux problèmes que connaît le continent.

Réaffirmant la volonté de la FAO de collaborer en faveur d’un accroissement des échanges au bénéfice des jeunes, le Directeur général a déclaré: «En Afrique, l’on sait qu’il faut tout un village pour élever un enfant, aussi devons-nous agir ensemble en tant que village planétaire pour garantir un avenir meilleur à tous les enfants de l’Afrique.»

M. Qu a également assuré que la FAO continuerait d’offrir tout l’appui technique nécessaire à la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo, qu’il a qualifiée de plan de l’Afrique pour la transformation des systèmes agroalimentaires, même au-delà de l’échéance prévue.