Directeur général QU Dongyu

Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier de la FAO: le Directeur général fait part de sa vision de l’avenir et rappelle l’importance de la transparence et du travail collectif

07/11/2022

Rome – «La transparence et le travail collectif sont essentiels dans le cadre des efforts déployés par la communauté internationale en vue de lutter contre la faim et de transformer les systèmes agroalimentaires», a déclaré aujourd’hui M.Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’occasion de la réunion conjointe de la cent trente-quatrième session du Comité du Programme  et de la cent quatre-vingt-quatorzième session du Comité financier, deux organes clés du cadre de gouvernance par l’intermédiaire duquel les Membres adressent des recommandations au Conseil de la FAO concernant les financements et les priorités.

«La transparence est indispensable à l’inclusion, élément fondamental de la collaboration et des partenariats», a indiqué le Directeur général, en faisant observer que cette idée était caractéristique du style de direction qu’il avait adopté depuis qu’il avait pris la tête de la FAO en août 2019.

«Nous ne pourrons transformer nos systèmes agroalimentaires qu’en travaillant collectivement», a‑t-il ajouté, rappelant que nous vivions tous sur «cette petite planète que nous partageons».

La FAO est parvenue à être plus efficace aussi bien en interne qu’en externe ces dernières années, malgré les bouleversements majeurs qui les ont marquées, notamment une pandémie et de nombreux conflits qui ont aggravé les problèmes d’insécurité alimentaire.

M. Qu a indiqué que, rien que cette année, il avait participé à 56 manifestations de haut niveau du système des Nations Unies et processus des États Membres, dont de nombreuses manifestations du G20, et plus encore si l’on tient compte des événements auxquels étaient présents les principaux dirigeants de la FAO. Dans l’Équipe de direction centrale de la FAO, le Directeur général est assisté des trois directeurs généraux adjoints de la FAO, de l’Économiste en chef, de la Scientifique en chef et du Directeur de cabinet.

Les efforts extraordinaires qu’ils déploient ont permis à la FAO d’accomplir des réalisations majeures sur deux fronts. Tout d’abord, l’Organisation œuvre activement à la concrétisation du programme en faveur de la paix et de la sécurité dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU. Deuxièmement, le système des Nations Unies dans son ensemble accorde aujourd’hui beaucoup d’attention à «l’interdépendance des systèmes agroalimentaires mondiaux et à l’importance de s’attaquer aux multiples causes profondes de l’insécurité alimentaire ainsi que de mettre en place des systèmes agroalimentaires efficaces, inclusifs, résilients et durable», a déclaré M. Qu.

«Il reste encore beaucoup à faire», a-t-il ajouté, rappelant que le Pôle de coordination sur les systèmes alimentaires, hébergé par la FAO, organiserait en 2023 sa première réunion d’évaluation pour aider les pays à examiner leurs progrès dans la mise en œuvre des engagements qu’ils ont pris lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, en 2021. Selon lui, cette réunion pourrait directement contribuer à faire du programme de transformation des systèmes agroalimentaires l’un des principaux moyens de «sauver» les objectifs de développement durable.

Les compétences de la FAO sont appréciées au niveau international, comme le montrent les demandes qu’elle reçoit, par exemple celles l’invitant à établir, avec l’Organisation mondiale du commerce, un document sur les marchés mondiaux des engrais et les politiques en la matière pour la réunion des chefs d’État et de gouvernement du G20 qui aura lieu ce mois-ci en Indonésie, ou encore à réaliser avec la Banque mondiale une cartographie des initiatives mondiales visant à faire face à l’augmentation de l’insécurité alimentaire. L’Inde et le Japon ont aussi demandé à la FAO de les soutenir pendant leurs présidences respectives du G20 et du G7, en 2023.

Dans son discours, le Directeur général a relevé d’autres nouveaux rôles institutionnels que la FAO est appelée à jouer dans le cadre de la lutte mondiale contre la faim.

Des effets qui commencent à se faire sentir

Malgré cette multitude de difficultés rigoureuses, M. Qu a rappelé qu’il y avait matière à se montrer optimiste, en particulier sachant que les dépenses consacrées à l’agriculture augmentent.

«Pour la première fois, nous voyons s’affirmer chez tous les responsables politiques, dans toutes les sociétés et de la part des partenaires essentiels, que ce soit dans les pays développés ou en développement, riches ou pauvres, et aux différents échelons – local, national, régional et mondial – une volonté politique accrue et renforcée en faveur de la sécurité alimentaire», a-t-il déclaré. «On voit se manifester une dynamique qui pousse la classe politique à en faire davantage et à le faire mieux».

Il a également fait remarquer que le Fonds monétaire international, grâce à son nouveau Guichet «chocs alimentaires», concrétisait l’idée, émise par la FAO, de créer un Mécanisme mondial de financement des importations alimentaires, qu’il a demandé aux ministres du G20 de soutenir.

«La nouvelle FAO a continué de montrer qu’elle était attentive à la demande et aux défis à relever, et axée sur les résultats et les effets», a déclaré M. Qu, avant de signaler que l’Organisation mettait aujourd’hui l’accent sur la «territorialisation» de son Cadre stratégique 2022-2031, approuvé par les Membres, ainsi que sur la mise au point de plans d’action régionaux contribuant à la mise en œuvre des nouvelles stratégies relatives au changement climatique ainsi qu’à la science et l’innovation.

Le Directeur général a également fait le point avec les membres des comités sur le déroulement de certaines grandes initiatives de la FAO. L’Organisation opère actuellement dans 80 villes à travers le monde dans le cadre de son initative «Villes vertes», environ 78 pays participent à ce jour à l’initiative «Un pays – un produit prioritaire» visant à promouvoir des produits agricoles spéciaux, et l’Initiative Main dans la main a déjà permis de mobiliser de nouveaux partenariats et d’augmenter les investissements de 2,1 milliards d’USD.

Le Directeur général a également salué la participation de plus de 300 experts scientifiques au Forum mondial de l’alimentation que la FAO a organisé le mois dernier pour donner de la visibilité aux femmes, aux jeunes et aux populations autochtones. Il a également fait savoir que la Journée mondiale de l’alimentation de 2022, célébrée la veille du Forum mondial de l’alimentation, avait été relayée sur les médias sociaux, touchant plus de 2,6 milliards de comptes.