Le Directeur général en visite à l’Université d’État du Mississippi pour approfondir la collaboration en matière de sciences, de données et d’innovation à l’appui de la transformation des systèmes agroalimentaires
Starkville (États-Unis d’Amérique) – Les atouts et les possibilités qu’offrent les sciences, les données et l’innovation étaient au premier plan ce lundi alors que M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), rencontrait les hauts responsables et des chercheurs de l’Université d’État du Mississippi (MSU).
La délégation de la FAO a rencontré M. Mark Keenum, Président de la MSU, les équipes dirigées par M. David Shaw, Recteur et Vice-Président exécutif, par M. Nicholas Frank, Doyen de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université, et par M. Mark Lawrence, Directeur du Centre mondial pour la santé aquatique et la sécurité alimentaire et Directeur du laboratoire d’innovation halieutique, ainsi que d’autres spécialistes et membres du personnel de la MSU.
Le Directeur général a insisté sur l’importance des sciences, de la technologie, de l’innovation et des mégadonnées dans l’optique de la transformation des systèmes agroalimentaires, notant leur utilité pour mettre en place des solutions adaptées aux contextes et aux besoins qui permettent d’obtenir les résultats souhaités.
La direction de l’Université s’est félicitée de la collaboration fructueuse qu’elle entretient de longue date avec la FAO dans des domaines techniques fondamentaux, citant son Centre sur la résistance aux antimicrobiens et la biosécurité aquacole, désigné centre de référence par la FAO, ainsi que ses partenariats avec d’autres institutions des États-Unis, telles que l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), avec lesquelles la FAO collabore aussi.
M. Qu a visité le Laboratoire d’innovation halieutique de l’Université, une installation à la pointe de la technologie qui bénéficie aussi de l’appui de l’initiative «Feed the Future» de l’USAID. Le laboratoire fait partie du Centre mondial pour la santé aquatique et la sécurité alimentaire de la MSU, lequel dirige le Centre sur la résistance aux antimicrobiens et la biosécurité aquacole récemment désigné centre de référence par la FAO. Ce dernier a été inauguré au siège de la FAO en juin 2023 en présence du Président de la MSU, M. Keenum, et de représentants d’autres centres de référence situés en Chine et en Inde.
La MSU abrite aussi un centre de collaboration en informatique haute performance, qu’elle s’emploie à agrandir pour pouvoir mettre une puissance de calcul encore plus grande au service de la recherche dans plusieurs domaines, dont la génomique, la biotechnologie et les géosystèmes. M. Qu a insisté sur le fait que cette cellule de recherche multidisciplinaire pouvait, grâce à ses capacités de calcul haute performance, concourir de manière déterminante aux efforts qui sont déployés à l’échelle internationale pour transformer les systèmes agroalimentaires.
Le partenariat
La collaboration entre la FAO et la MSU a débuté en 2010 et s’est constamment amplifiée. En octobre 2022, les deux institutions ont signé un protocole d’accord pour renforcer l’utilisation novatrice des sciences, des données et des technologies en vue de la réalisation des objectifs de développement durable, une importance particulière étant accordée à la planification de stratégies de gestion des risques dans les domaines de la biosécurité aquacole et de la résistance aux antimicrobiens et au suivi de l’exécution de ces stratégies.
La MSU fournit son appui technique dans le cadre de la tenue en Chine d’une manifestation portant sur la résistance aux antimicrobiens et organisera, aux côtés d’autres centres de référence de la FAO, un webinaire lors de la prochaine Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (18-24 novembre 2023).
La FAO et la MSU travaillent également main dans la main au Nigeria dans le cadre d’un projet de diversification misant sur la rizipisciculture, avec des résultats probants à la clé; de plus, la FAO aide la MSU à étendre ses services de vulgarisation et de conseil afin d’exploiter l’informatique et la technologie au profit de systèmes agroalimentaires durables.
Après avoir salué l’Université pour ses produits du savoir, M. Qu a appelé la MSU à continuer d’encourager ses étudiants et chercheurs à travailler avec la FAO en tant que stagiaires et chercheurs invités sur les questions de santé animale et de sécurité alimentaire mondiale.
Il a aussi été noté que le fait d’allier les capacités de calcul haute performance de la MSU et l’accès aux données dont jouit la FAO pouvait contribuer à renforcer le développement de modèles climatiques et la production d’informations sur les sols et les eaux. Par exemple, depuis janvier 2023, la MSU et la FAO travaillent ensemble à l’actualisation des séries de données mondiales relatives aux ressources en terre et en eau utilisées pour l’agriculture.