En voyage en Thaïlande, le Directeur général visite le Centre de surveillance de la pêche et le marché alimentaire de gros Talaad Thai

Bangkok – Aujourd’hui, le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, s’est rendu au Centre de surveillance de la pêche et au marché alimentaire de gros Talaad Thai, le plus important d’Asie du Sud-Est, ces deux visites venant clore un séjour de trois jours en Thaïlande.

Répondant à l’allocution de bienvenue de M. Bancha Sukkaew, Directeur adjoint du Département des pêches de la Thaïlande, M. Qu a salué les avancées réalisées par le pays ces dernières années en matière de réglementation de la pêche et a aussi souligné le rôle fondamental de l’aquaculture en ce qu’elle permet de répondre aux besoins alimentaires de la région. Il a déclaré se réjouir à l’idée de poursuivre la coopération étroite avec le Département, dont dépend le Centre de surveillance de la pêche.

Fondé en 2017, le Centre de surveillance de la pêche établit des connexions avec tous les navires de pêche présents dans les eaux territoriales thaïlandaises au moyen du système de surveillance des navires par satellite (SSN), qui sert à surveiller les activités des navires, notamment les zones de pêche, l’utilisation d’engins de pêche autorisés, les transbordements en mer et les conditions de travail à bord. Les données recueillies sont ensuite transmises à 30 centres de contrôle des entrées et sorties des ports à titre de référence en vue des inspections.

La FAO joue un rôle déterminant dans la coordination des efforts qui sont menés à l’échelle internationale pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) ainsi que dans le soutien et la promotion des plans et accords internationaux visant à remédier à ce problème, tel que l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port, un instrument essentiel pour prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche INDNR.

La FAO a fourni des conseils juridiques au Département des pêches de la Thaïlande lors de la révision par le pays de sa loi sur les pêches, ainsi qu’une assistance technique dans des domaines clés pour la durabilité des ressources halieutiques, notamment en organisant des activités de formation et de renforcement des capacités sur des questions liées aux mesures du ressort de l’État du port, au transbordement, aux mesures mondiales de soutien à la pêche, à l’évaluation des stocks et à d’autres thèmes pertinents aux fins de la gestion durable des ressources halieutiques. 

Marché alimentaire de gros

Plus tôt dans la journée, le Directeur général s’était rendu au marché alimentaire de gros Talaad Thai, le plus important d’Asie du Sud-Est, situé en périphérie de Bangkok. Il y a été accueilli par le propriétaire, M. Pradit Phataraprasit, qui est aussi Président de l’Association thaïlandaise des marchés de gros agricoles.

Ce marché servant de plateforme de distribution de fruits et légumes non seulement pour la Thaïlande, mais aussi pour les pays voisins, en particulier le Cambodge, la République démocratique populaire lao et le Vietnam, M. Qu a insisté sur le rôle majeur qu’il joue dans la transformation des systèmes agroalimentaires de la région. «Vous agissez, quand d’autres se contentent de parler», a-t-il dit. 

Le Directeur général de la FAO a parcouru les zones du marché dédiées à l’exportation et à l’importation de fruits et légumes, a observé le processus de certification des produits ainsi que l’utilisation de codes QR à des fins de traçabilité, et a visité le laboratoire de contrôle de la qualité des fruits et légumes.

Le marché Talaad Thai s’étend sur une superficie totale de plus de 87 hectares et accueille chaque jour plus de 100 000 vendeurs et acheteurs, avec des volumes quotidiens de 12 000 tonnes et un chiffre d’affaires journalier de 500 millions de bahts (14 millions d’USD). Il dispose de son propre parc à conteneurs et on y trouve également des banques et des installations de la chaîne du froid.

La FAO a mis en avant la fonction essentielle de ces marchés, qui offrent aux agriculteurs locaux l’occasion d’exporter leur production pour améliorer leurs moyens d’existence, et qui permettent aux femmes de prendre part à de nombreuses activités de la chaîne de valeur. Ces marchés peuvent aussi contribuer à réduire les pertes alimentaires grâce à une manipulation adaptée des produits, mais sont confrontés à des défis liés, entre autres, à la bonne gestion des déchets et à l’utilisation de plastiques pour le conditionnement des produits.