Le Directeur général visite le laboratoire de semences de l’Iowa State University
Ames, Iowa – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a visité mardi le laboratoire public de semences de l’Iowa State University (États-Unis d’Amérique), le plus grand et le plus complet au monde.
Lors d’une rencontre avec des scientifiques et des universitaires, organisée après la visite, le Directeur général a proposé l’appui technique de la FAO pour aider le Seed Science Center à contribuer aux activités visant à fournir de meilleures semences aux agriculteurs du continent africain et au-delà. Cette idée a été soutenue par les experts.
Cette visite, qui a eu lieu avant la participation de M. Qu Dongyu à la cérémonie d’ouverture du Prix mondial de l’alimentation, a permis de riches échanges avec les étudiants, dont certains ont suivi des cours de formation de la FAO dans le cadre d’un partenariat entre l’Organisation et l’Université.
M. Qu Dongyu s’est également entretenu avec la Présidente de l’Iowa State University, Mme Wendy Wintersteen. Il l’a remerciée pour cette visite et s’est félicité du fait qu’ils s’accordent tous les deux sur la nécessité de s’appuyer sur la science, l’innovation et la recherche et de nouer des partenariats solides pour transformer les systèmes agroalimentaires.
La visite
Le Seed Science Center de l’Iowa State University analyse chaque année environ 45 000 échantillons de plus de 300 variétés de semences. Il recherche des pathogènes transmis par les semences pour renforcer la sécurité biologique et faciliter le respect des normes phytosanitaires dans le cadre du commerce international de semences.
Dans la droite ligne de sa devise, selon laquelle pour manger demain, nous devons ensemencer l’avenir, le Centre participe aussi à des activités de renforcement des capacités à l’international avec des programmes implantés dans 79 pays depuis une vingtaine d’années.
Il est impératif que les agriculteurs aient accès à des semences de qualité pour des questions de sécurité alimentaire et de subsistance en milieu rural. C’est particulièrement vrai en Afrique, où le caractère inadapté de certaines semences explique en partie les faibles rendements agricoles.
Pendant la réunion, M. Qu Dongyu a souligné qu’il avait fortement renforcé la place de la santé des sols au sein des activités de la FAO. Le Directeur général et les universitaires sont convenus que les solutions fondées sur la science étaient essentielles. Les agriculteurs qui en ont réellement besoin doivent être associés à ces solutions et en bénéficier.
Le Directeur général a enjoint les universitaires à réfléchir à la manière dont ils pouvaient s’appuyer sur la FAO dans le cadre de leurs travaux. Le doyen de la faculté d’agriculture et des sciences de la vie, M. Dan Robison, a déclaré qu’il se félicitait d’avance de la perspective du renforcement de la coopération.
Développer la collaboration
Le Directeur général a souligné comment, par des initiatives telles que l’Initiative Main dans la main, un dispositif multipartite dirigé par les pays, et le Forum mondial de l’alimentation, la FAO ouvrait la voie vers des partenariats fructueux.
«Les universitaires doivent jouer un rôle essentiel pour former les prochains leaders, mais aussi pour aider les agriculteurs à relever les défis d’aujourd’hui», a déclaré M. Qu Dongyu. Il a mis en avant comment la science, la technologie et l’innovation étaient essentielles à la concrétisation des quatre améliorations, à savoir une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie, sans laisser personne de côté. D’après lui, les quatre améliorations sont cruciales pour parvenir à des systèmes agroalimentaires durables.
La FAO et la faculté d’agriculture et des sciences de la vie de l’Iowa State University collaborent déjà de plusieurs manières. On peut citer le programme international de l’Université consacré à l’agriculture et à l’alimentation. Basé à Rome, ce dernier vise à permettre aux étudiants d’échanger avec des experts de la FAO. Une centaine d’étudiants a déjà participé au programme, qui est axé sur l’élevage et la santé animale, ainsi que sur les questions d’orientation générale. Il s’agit d’inspirer les étudiants pour qu’ils soient porteurs d’innovations dans le monde professionnel.
M. Qu Dongyu a également reçu des informations au sujet du programme FACTS de l’Université. Ce programme s’appuie sur la modélisation prédictive pour améliorer la productivité des cultures et leur viabilité sur le plan écologique. M. Qu Dongyu a salué cette démarche en déclarant qu’il avait ouvert la voie vers une plus grande utilisation de l’intelligence artificielle et d’autres technologies par la FAO. L’objectif étant de disposer de plus de possibilités et de scénarios pour prendre des décisions de manière plus rapide et plus pertinente.