Directeur général QU Dongyu

43e session de la Conférence de la FAO: Dialogue de haut niveau sur les liens entre les systèmes agroalimentaires et l’initiative «Une seule santé»

05/07/2023

Rome – Afin de concrétiser une transformation des systèmes agroalimentaires qui assure une production d’aliments sains et nutritifs de manière durable, nous devons reconnaître que la santé des êtres humains est étroitement liée à celle des animaux, des végétaux, des sols, de l’eau et de l’environnement et que les systèmes agroalimentaires en sont le trait d’union, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, lors de son discours prononcé à l’occasion d’un dialogue de haut niveau sur les liens entre les systèmes agroalimentaires et l’initiative «Une seule santé».

La manifestation, intitulée «Dialogue de haut niveau sur la manière dont nos systèmes agroalimentaires façonnent notre approche “Une seule santé”: quelles priorités avoir dans le cadre de l’élaboration des stratégies nationales de changement?», a été organisée en marge de la 43e session de la Conférence de la FAO, au siège de l’Organisation à Rome.

Au cours de son intervention, le Directeur général a exhorté la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre des plans «Une seule santé» pour faire en sorte que les mesures prises tiennent compte de tous les partenaires et soient intersectorielles.

Si les sols ne sont pas sains, nous ne pouvons pas produire une alimentation humaine et animale saine et si nous ne disposons pas d’une alimentation humaine et animale saine, les animaux et les êtres humains ne peuvent pas être en bonne santé, a déclaré M. Qu.

Le Directeur général a souligné qu’il fallait éliminer les cloisonnements et mobiliser les forces de chaque partenaire pour parvenir à des changements importants.

«Nous ne pouvons pas travailler en vase clos, ni de manière cloisonnée», a-t-il précisé, en soulignant que la transformation des systèmes agroalimentaires devait devenir une priorité non seulement pour les membres de l’Alliance quadripartite (FAO, Programme des Nations Unies pour l’environnement [PNUE], Organisation mondiale de la Santé [OMS] et Organisation mondiale de la santé animale [OMSA]), mais aussi pour tous les partenaires concernés.

«L’initiative “Une seule santé” contribue aux programmes nationaux de transformation en permettant de relever les défis complexes que sont les zoonoses, les maladies non transmissibles, la résistance aux antimicrobiens, les pandémies et les endémies», a poursuivi le Directeur général, en notant que le domaine prioritaire du Programme relatif à l’approche «Une seule santé» était l’un des 20 programmes phares inscrits dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO. Ainsi, il a réaffirmé la volonté de l’Organisation d’apporter un soutien à grande échelle aux fins de l’application de l’approche «Une seule santé».

Ont notamment participé à la manifestation Mme Inger Andersen, Secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et Directrice exécutive du PNUE, et M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, via des messages vidéo, Mme Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Richard Benyon, Ministre d’État du Ministère de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en visioconférence, Mme Su McCluskey, Représentante spéciale pour l’agriculture du Ministère australien de l’agriculture, de la pêche et des forêts, Mme Alka Upadhyaya, Secrétaire du Ministère indien de l’élevage et de la production laitière et M. Mark Wittrock, Directeur adjoint chargé de la santé, de l’alimentation et de la résilience agricole du Bureau de la sécurité sanitaire du Département de la sécurité intérieure des États-Unis d’Amérique.

Les débats ont principalement porté sur les moyens de prôner une approche «Une seule santé» en faveur de la transformation des systèmes agroalimentaires à tous les niveaux. Les participants ont examiné les besoins fondamentaux, les possibilités et les points d’ancrage conjoints qui permettent de renforcer les systèmes de santé et les stratégies nationales de transformation des systèmes agroalimentaires. Ils ont appelé tous les acteurs publics et la société dans son ensemble à se mobiliser pour que des décisions intégrées soient prises et que des politiques intéressant les systèmes agroalimentaires et les systèmes de santé soient élaborées afin de rendre ces systèmes plus durables, plus résilients et plus équitables.