Directeur général QU Dongyu

Discours du Directeur général de la FAO au Conseil des gouverneurs du FIDA: plus de ressources, plus d’innovation et une action davantage centrée sur l’aide aux agriculteurs du monde entier

14/02/2023

Rome – Davantage d’investissements, davantage d’innovation et une action résolument axée sur les agriculteurs dans l’ensemble du monde sont les trois principales conditions requises pour un changement véritable, a déclaré aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, dans son allocution d’ouverture à la réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA).

«Les apports des agriculteurs vont bien au-delà des seules denrées alimentaires qu’ils produisent», a déclaré M. Qu, désignant ainsi ce que l’on doit à cette catégorie, qui englobe les peuples autochtones, les pasteurs, les forestiers et les pêcheurs, en matière d’efficacité de production, d’inclusivité, de résilience et de durabilité des systèmes agroalimentaires mondiaux; et il a rappelé le rôle essentiel des agriculteurs dans les quatre améliorations: amélioration de la production, amélioration de la nutrition, amélioration de l’environnement et amélioration des conditions de vie. 

De manière plus spécifique, M. Qu a souligné la nécessité d’accroître les investissements responsables dans les systèmes agroalimentaires et le développement rural, d’exploiter le potentiel de l’innovation et de la technologie et de veiller à ce que les agriculteurs «restent au cœur de tout ce qui fait notre action».

Le FIDA, organisation sœur de la FAO et qui, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), a son siège à Rome, tient la 46e session de son Conseil des gouverneurs au siège de la FAO. Les participants à cette réunion de haut niveau débattront de questions allant de la crise climatique et du rôle des jeunes dans le secteur agricole aux modalités de reconstitution des ressources de l’institution, en passant par les préoccupations relatives au climat.

M. Hassan Sheikh Mohamud, Président de la République fédérale de Somalie, a prononcé en personne un discours liminaire au Conseil des gouverneurs du FIDA, qui a été suivi d’un message vidéo de la Première ministre de la Barbade, Mme Mia Amor Mottley. Les deux dirigeants ont souligné leur engagement à œuvrer au renforcement de la sécurité alimentaire et du développement rural dans leurs pays respectifs et au-delà.

Une collaboration concrète entre les organismes ayant leur siège à Rome

M. Qu a également souligné la nécessité de relever les défis mondiaux qui se chevauchent en agissant de manière coordonnée et en s’appuyant sur les avantages comparatifs de la FAO, du FIDA et du PAM.

Cette collaboration figure en bonne place dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, dont un domaine prioritaire est consacré à l’accroissement des investissements. Le Centre d’investissement de la FAO, qui offre une expertise technique pour attirer des investissements à grande échelle dans le secteur alimentaire et l’agriculture en général, a collaboré à l’élaboration de plus de 400 projets financés par le FIDA dans 160 pays, contribuant ainsi à mobiliser des investissements d’un montant total approchant les 16,5 milliards d’USD. 

Le Directeur général a également mis en exergue la nouvelle Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation, qui prévoit d’exploiter la technologie des chaînes de blocs, l’automatisation, ainsi que l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes agroalimentaires, afin d’apporter une valeur ajoutée aux Membres et de ne laisser personne de côté. La FAO prête sa collaboration au FIDA dans l’élaboration de plans d’action régionaux destinés à élargir la transformation de l’agriculture numérique en Amérique latine et dans les Caraïbes et à donner une nouvelle dimension à des projets en Afrique de l’Est, a indiqué M. Qu.

La FAO et le FIDA ont également contribué à l’établissement de 12 plans d’action nationaux visant à renforcer l’agriculture familiale de manière concrète dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale

La collaboration des organisations ayant leur siège à Rome «est plus importante que jamais», a déclaré le Directeur général, citant l’exemple du programme Sahel, dans lequel chaque organisation apporte son propre avantage comparatif.

En conclusion, le Directeur général a souligné qu’il y avait encore beaucoup à faire, «sachant qu’il ne reste que sept campagnes de semis pour réaliser le Programme 2030», sans cesser de répondre à la nécessité pressante d’épauler les Membres collectivement afin d’accélérer la concrétisation des cibles des objectifs de développement durable.